À 21h00, j’étais en attente de son appel mais je suis restée sans contact de sa part. Donc, j’ai vagué à mes occupations, bloquant ainsi la ligne téléphonique.

Aujourd’hui, j’ai reçu un autre appel pendant mon absence. Et je l’ai rejoint. Cette femme souffre d’être accro aux jeux. Une personne qui cherche de l’aide, qui prie pour trouver des ressources mais elles sont rares et parfois, elles ne sont pas à notre portée.

J’ai pris le temps de l’écouter. J’ai pris le temps de l’éclairer sans lui offrir de conseils. Je ne suis pas formée pour aider quelqu’un qui se noie dans le feu de cette dynamique. Je ne veux pas jouer le rôle de l’intervenante, quand je ne maîtrise pas cette problématique.

Le langage est similaire à celui qu’on utilise quand on écoute quelqu’un qui se noie dans sa boisson et/ou dans sa drogue, ou ses pilules. Je n’avais pas à traduire mes pensées. Nous marchions dans le même sentier. J’étais capable de remplir ses vides mais je ne voulais pas lui ouvrir une porte que je ne pouvais refermer adéquatement.

Il faut être prudente quand on danse dans ces domaines. Surtout, que l’année dernière, elle a fait une tentative de suicide.

Cette conversation me confirme que notre société est malade. Et ce contact téléphonique, n’est qu’un autre signe que trop de gens se meurent intérieurement d'avoir trop consommé. Entre leurs murs de solitude, dans l'isolement complet, trop souvent, ils se détestent en regardant les dégâts laissés par leur champ de ruines.

Sommes-nous en quête de soutien, de guérison ou simplement, de justice?

J’attends vos commentaires!