On dit que «dans la vie on fait son lit et qu'on dort dedans», c’est du moins l'essentiel que je me souviens de ce dicton. Et bien s’il reflète la vérité, notre lit sera confortable.

Quelques gestes d’amour posés pour ensoleiller leur Noël 2007. Il est certain que nous avons tous l’opportunité de faire de petites actions. Nous pouvons améliorer la qualité de vie de nos proches et de ceux qui croisent notre route.

Et à ce jeu, nous en sortons toujours Gagnant(e)s!

Mon frère était des nôtres pour partager notre dîner de Noël. Tout était délicieux et présenté dans la simplicité. Il mangeait difficilement car il courrait désespérément après son souffle. Il avait oublié sa pompe dans sa chambre.

Et lui qui continue de ramasser les mégots laissés par monsieur, madame, tout le monde, joue à la roulette russe avec les ficelles fragiles de sa santé.

Puis dans la conversation, il nous a avoué boire de 2 à 3 grosses bières par jour et ce, depuis environ 1 semaine. N’étant pas du genre à se plaindre, il a mentionné avoir des douleurs sur le côté de son gros ventre.

Il est atteint de cirrhose du foie et il continue à se détruire par son alcoolisme. Et c’est dans une situation similaire qu’il faut accepter les choses qu’on ne peut changer. Mon frère sait que sa vie sera écourtée s’il continue à nourrir sa dépendance. Il ne trouve pas en lui la force de lutter pour marier son abstinence. Et nous ne pouvons pas prendre la pilule à sa place, n'est-ce pas!

Je lui ai dit que je ne suis pas là pour le forcer à changer sa conduite vis-à-vis sa maladie. Certes, que nous savons qu’il avance dans les stades de sa cirrhose puisque le volume de liquide continue d’augmenter dans son ventre.

Mon frère sait très bien qu’il est malade. Il nous demande de l’accompagner en le laissant être ce qu’il est et ce, sans chercher à le changer dans son devenir. Je sais qu'il n'a pas trouvé en lui ce désir fort de bâtir son petit bonheur malgré notre enfance dysfonctionnelle.

Alors, dans mes chaussures de sœur co-dépendante, je m’efforcerai en 2008 d’accepter que mon frère risque de nous quitter sans que je puisse brasser sa cage et changer sa route.

Âgé de 56 ans, Richard a le droit de choisir sa mort!

Veuillez excuser ce sujet difficile en cette période joyeuse de l'année mais, je me dois d'être honnête. Cette problématique existe et il ne faut pas l'enterrer. Si on veut changer notre vision, il faut en parler ouvertement!