Pensées 11 décembre 2017

Bonjour à toutes et à tous

La plupart d'entre nous voient et semblent comparer leur rétablissement à un cheminement sur le sentier de la vie ou à un manège de montagnes russes rempli d'aventures et de mésaventures ou encore pour faire simple à un voyage. Le rétablissement est un voyage continu, et cette route que nous suivons le plus souvent ensemble est celle précisément tracée par notre Ps et guidée par le mode de vie des Douze Étapes. « Ce n’est qu'au terme d'une longue route, marquée par une série de défaites et d'humiliations, et par la disparition totale de notre indépendance, que nous avons commencé à percevoir autre chose dans l'humilité qu'un état de profond désespoir. » ( 12x12, 7e Étape, page 81 ) Hier, plusieurs d'entre nous étions encore dans le désespoir et la détresse.

Hier est hier, aujourd'hui est bien aujourd'hui et demain, nous ne serons là que demain, ce demain qui est un autre jour (ce lendemain où les beignes seront gratuits à partir de minuit). Devons-nous vivre avec hier, sachant que nous aurons tant de lendemains à vivre pleinement un jour ? Aujourd'hui n'est aujourd'hui que parce qu'il y a eu hier, des expériences, des blessures, des peines et des joies ? Tous les instants de notre vie sont liés les uns avec les autres. Pour le metteur en scène, il n’y a pas de trou, de 'blanc' dans l’espace temps. Chaque jour apporte son lot de joies et de peines, plus ou moins profondes, plus ou moins indélébiles, chaque jour nous charge d’émotions, nous charge d'énergies, d'attentes, mais surtout, chaque jour s’écrit sur les bases des précédents et chaque jour constitue les fondations des lendemains… surtout le jour de notre anniversaire.

Qu’y pouvons-nous ? Pas grand chose, à part être guidés pour faire des choix. Sous la gouverne de notre Ps, nous allons choisir les bonnes ou mauvaises bifurcations sur notre chemin. Comme dans une grande randonnée, mais après tout, c’est celle de la vie, nous sommes sur un sentier, et nous cheminons. Parfois, il y a un chemin sur le côté, gauche ou droit, de travers, sentier de pierre, de pierres de touche, d'achoppement ou de gué, ou un chemin apaisant. À chaque fois la petite voix intérieure, cette présence qui nous invite à continuer tout droit, à prendre ce chemin-çi plutôt que celui-là, à quitter ce chemin que nous empruntons depuis déjà quelques temps et qui semble mener nulle part, à cheminer sous Sa gouverne.

Dans notre vie, même si la carte semble tracée d'avance, nous hésitons et parfois nous restons immobiles plutôt que de changer. Parfois nous changeons pour un chemin semble-t-il plus agréable, plus attirant. Parfois, certains vieux membres ont laissé des traces sur les murs et sur l'écorce des arbres pour guider les suivants. Ces balisages sont là pour nous permettre de belles randonnées sans risquer de nous perdre en chemin. Certains nous ont partagé leur bonheur d’être sobres. « Le bonheur est un rêve d’enfant réalisé dans l’âge adulte. » ( Sigmund Freud )

Dans notre rétablissement, il y a surtout le bonheur de ne pas avancer seul, de croiser longuement et longtemps au cœur de notre expérience des chemins déjà empruntés par d'autres. Partages, témoignages vécus sur les sentiers de la vie, et quelquefois, main dans la main, être tour à tour le guide de l’autre, avancer à plusieurs jusqu’à notre but ultime : en aider d'autres à cheminer. Avancer non pas pour avancer mais pour gravir ensemble ce que nous voyons comme une montagne. L’horizon se dégage enfin, le soleil luit même à l'ombre de ces chaînes et au creux de ces escarpements. Encore quelques mètres, quelques kilomètres et même avec une infinité de petits pas tant il est si bon de marcher ainsi, d’un pas égal, d’une même envie, d’un même rythme. Continuons de marcher ensemble ainsi. C’est si bon, si agréable de partager la découverte du moment présent, d’aller sans revenir, d’échanger et bâtir ensemble, en cheminant ensemble.

À notre arrivée dans le mouvement nous voyons et entendons souvent nous témoigner comment ils et elles ont affronté courageusement des circonstances toxiques et dévastatrices, nous donnant ainsi le courage et la bonne volonté de rester abstinents, et pour plusieurs, sobres un jour de plus. Les exemples de ceux et celles qui ont déjà exploré cette route du rétablissement nous servent de guide. Leurs messages et soutien nous indiquent les points de repère des Douze Étapes, et nous invitent à les vivre ensemble et à faire confiance en la sagesse collective qu'elles contiennent. Nous n'emportons rien comme bagage, ce dont nous avons besoin nous est fourni au moment opportun dans chaque détour de notre cheminement. L'expérience, l'espoir et la force des membres des groupes d'entraide nous ont appris que le plus grand bonheur de la vie est notre engagement à voyager ensemble en nous rétablissant. Allez voir ce clip de Sarah McLachlan pour admirer comment il y a des anges parmi nous et que nous les voyons pas nécessairement : https://www.youtube.com/watch?v=SnL1e4-NfaA

Merci la Vie !!!
Gilles ( aujourd’hui qui entre dans le club des septuagénaires, des 7.0. C’était un beau gros bébé rêveur en 1947 )

« Quelqu’un est assis à l’ombre aujourd’hui parce que quelqu’un a planté un arbre il y a longtemps. » ( Warren Buffett )

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J'ai toujours pensé que la plupart de mes difficultés seraient réglées si je gagnais à la loterie. T out serait possible avec autant d'argent ! Mais est-ce effacerait les conséquences que l'alcoolisme a eues sur ma famille ? Est-ce que cela rendrait les buveurs sobres ? Est-ce que cela me garantirait le bonheur ? Est-ce vraiment de l'argent que je veux ?
Bien sûr que non. Ce que je veux vraiment, c'est de me sentir mieux. Rien n'éliminera tous les problèmes de ma vie. Puisqu'il y a des difficultés avec lesquelles je dois vivre, la seule vraie réponse consiste à chercher la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer. Aujourd'hui, je sais que la sérénité est à ma portée gratuitement quand j'assiste aux réunions et qu'ensuite, j'applique dans ma vie les principes que j'y ai appris.
L'argent n'achètera pas la sérénité ; en fait, j'aurais probablement un tout nouvel éventail de problèmes et de décisions à prendre si jamais une fortune me tombait du ciel. Mais comme membre Al-Anon qui peut compter sur l'aide d'une Puissance Supérieure dans tout problème qui se présente, aujourd'hui je me sens comme un gagnant dans la vie.

Pensée du jour
La sérénité est toujours à ma portée, mais c'est à moi de la chercher là où elle se trouve.

« ... j'essaie maintenant de remettre mes problèmes à ma Puissance Supérieure, mais je Lui laisse choisir les solutions et le temps. » Tel que nous Le concevions

Al-Anon, Le Courage de Changer, 11 décembre, page 346

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Je me lamentais beaucoup quand je suis arrivé dans Al-Anon. J'ai été élevé dans le foyer de personnes alcooliques, et j'ai mis beaucoup de temps à devenir adulte. Merci mon Dieu pour ces membres Al-Anon qui ont été patients avec moi et qui m'ont laissé régler les choses à mon rythme. C'est une bonne chose qu'il n'y ait pas d'échéancier dans Al-Anon, sinon il y a longtemps qu'on m'aurait expulsé.
Mes plaintes s'exprimaient souvent par la question « Pourquoi moi ? » Pourquoi étais-je affligé de parents tellement méchants et ivrognes que j'ai dû apprendre à me protéger d'eux ? Pourquoi avais-je eu un père qui ne pouvait pas garder un emploi et prendre soin de notre famille ? Pourquoi ne pouvais-je pas inviter mes amis à la maison sans que cela me mette dans l'embarras ? Même si au départ Al-Anon ne semblait pas répondre à mes besoins, principalement parce que je recherchais la sympathie, je suis heureux d'avoir persisté. Semaine après semaine, j'ai entendu d'autres personnes raconter des histoires bien pires que la mienne. Je n'oublierai jamais ce soir où, en rentrant à la maison après une réunion, ma question intérieure s'est transformée. Au lieu de la même lamentation, « Pourquoi moi ? », une nouvelle question, « Pourquoi pas moi ? », m'est soudainement venue à l'esprit. Pourquoi est-ce que je croyais être tellement spécial que j'aurais dû échapper aux épreuves de la vie, quand personne d'autre n'en est exempt ? Je me suis dit que ma vie aurait pu être encore bien pire, et j'ai effectivement éprouvé de la gratitude pour mon passé. À ce moment-là, je me suis rapproché de l'acceptation. Maintenant, au lieu de faire rouler les reproches, j'utilise mon énergie pour apprendre tout ce que je peux apprendre dans Al-Anon.

Pensée du jour
La guérison commence quand j'arrête de demander « Pourquoi moi ? »

« Je prends donc la résolution de cesser de blâmer l'alcoolique pour ce qui est hors de son contrôle – y compris la compulsion de boire. Je dirigerai plutôt mes efforts là où ils peuvent faire un peu de bien ; je me consacrerai à mon propre rétablissement. » Le Courage de changer, page 128

Al-Anon, De l’espoir pour aujourd’hui, 11 décembre, page 346

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« Une Humilité vraie »

...nous devons exercer une humilité vraie. Ceci afin que les grâces reçues ne nous déforment jamais et que nous puissions vivre pour toujours dans la plus profonde gratitude envers Celui qui est le maître de nos destinées. Les Douze Étapes et les Douze Traditions, page 217

L'expérience m'enseigne que ma personnalité alcoolique tend à être pédante.
Sous le couvert d'apparentes bonnes intentions, je peux me lancer dans des digressions, à la poursuite de mes « causes ». Mon ego prend le dessus et je perds de vue mon objectif fondamental. Il peut même m'arriver de m'attribuer tout le mérite de l'œuvre de Dieu dans ma vie. Un sentiment aussi exagéré de ma propre importance est dangereux pour ma sobriété et pourrait causer beaucoup de tort au mouvement tout entier.
La Douzième Tradition est ma sauvegarde parce qu'elle m'aide à demeurer humble.
Je me rends compte, en tant qu'individu et membre des Alcooliques anonymes, que je ne peux me vanter de mes réalisations et que « Dieu fait pour nous ce que nous ne pouvions pas faire pour nous-mêmes ».

Alcooliques Anonymes, Réflexions quotidiennes, 11 décembre, page 354

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11 décembre - Pensée A.A. pour aujourd'hui
Les médecins parlent de la fraternité des A.A. comme d'une thérapie de groupe. C'est une explication très limitée de la profondeur de la fraternité A.A. Si on l'envisage purement et simplement comme moyen d'acquérir et de garder la sobriété, nous sommes d'accord avec les médecins. Mais cette opinion ne va pas assez loin. La thérapie de groupe a pour but l'aide qu'en retire chaque individu. Elle est essentiellement égoïste. Il s'agirait de se servir des autres alcooliques et de leur amitié seulement dans le but de rester sobres nous-mêmes. Mais ce n'est là que le début de la véritable fraternité A.A. Est-ce que je ressens profondément ce qu'est la véritable fraternité A.A. ?

Méditation du jour
Presque tous, nous avons vécu dans les ténèbres, dans la faillite, dans la nuit de nos vies, nous luttions contre les soucis et le remords et nous assistions impuissants à la tragédie de nos vies. Mais en nous abandonnant tous les jours à une Puissance supérieure, la joie et la paix ont tout remis à neuf. Nous pouvons maintenant accepter chaque jour comme un cadeau de Dieu, dont nous nous servons pour Lui et pour nos frères humains. La nuit du passé est maintenant finie, ce jour nous appartient.

Prière du jour
Je demande de recevoir ce jour comme un cadeau de Dieu. Je demande de remercier Dieu de cette journée et d'être heureux aujourd'hui.

Vingt-quatre heures par jour, Hazelden, page 348

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PENSÉE DU JOUR
Lorsque je suis impuissant, la seule attitude raisonnable est de vivre et de laisser vivre. Je dois apprendre, avec l'aide de Dieu, à vivre plus entièrement ma vie et à laisser les autres vivre la leur. Si je consacre mon temps et mes efforts à apprendre à gérer ma propre vie, je n'aurai plus de temps ou d'énergie pour contrôler celle des autres. Ma récompense est une sensation de liberté car mon fardeau s'allège quand je lâche prise face à ce qui ne m'appartient pas. Je n'ai pas à m'inquiéter, Dieu prendra soin des autres.

MÉDITATION DU JOUR
Je demande à Dieu de me souvenir que mon progrès vient du fait d'abandonner l'idée selon laquelle je suis le seul à pouvoir contrôler les autres ou résoudre leurs problèmes.

AUJOURD'HUI, JE ME SOUVIENDRAI
Je m'occupe de mes propres affaires.

Émotifs Anonymes, Aujourd'hui Seulement, 11 décembre

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La détresse est facultative

Personne ne nous oblige à renoncer à notre détresse. » Texte de base, page 138

Il est drôle de se rappeler qu'au début nous hésitions à nous abandonner au rétablissement. Nous pensions que notre vie de dépendants actifs était fantastique et enrichissante, et qu'abandonner la drogue serait pire que d'être condamnés aux travaux forcés à perpétuité. En réalité, c'est le contraire : nos vies étaient misérables, mais nous avions peur de troquer la misère familière contre les incertitudes du rétablissement.
Il est également possible d'être malheureux en rétablissement, bien que cela ne soit pas nécessaire. Personne ne nous forcera à travailler les étapes, à aller aux réunions ou à communiquer avec un parrain (marraine). Il n'y a pas de milice N.A. pour nous forcer à faire les choses qui nous délivreront de la souffrance. Mais, nous avons le choix. Nous avons déjà choisi la sagesse du rétablissement au lieu de la misère de la dépendance active. À présent, si nous sommes prêts à échanger le malheur d'aujourd'hui pour une paix encore plus grande, nous en avons la possibilité... si nous le voulons vraiment.

Juste pour aujourd'hui, je n'ai pas besoin d'être misérable à moins que je ne le veuille vraiment. Aujourd'hui, j'échangerai mes souffrances contre les bienfaits du rétablissement.

Narcotiques Anonymes, JUSTE POUR AUJOURD'HUI, 11 décembre, page 363

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La nature ne fait rien sans raison. Aristote

De quoi tout être vivant a-t-il besoin pour croître harmonieusement et conformément à sa nature ? Si sa survie est menacée ou sa croissance entravée, comment y remédier ?
Il y a une force naturelle qui pousse toute créature à se rapprocher le plus possible de son essence. Si la compulsion alimentaire m'a permis de survivre, elle a rempli une fonction utile ; c'est donc avec reconnaissance que je considère cette porte de sortie. Regretter ce qui fut nécessaire à ma survie, c'est refuser de reconnaître la valeur de ma vie.

Pensée du jour : Je ne peux pas regretter mon passé, car il m'a permis de me rendre jusqu'à aujourd'hui.

Outremangeurs Anonymes, Aujourd'hui, 3e Éd., page 346

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« Le rétablissement est un voyage continu, et la route que nous suivons ensemble est précisément le mode de vie en Douze Étapes. » Les Douze Étapes et les Douze Traditions des Outremangeurs Anonymes, page 152

En progressant dans le mode de vie, j'en suis venu à comprendre que mon engagement à me rétablir chez les OA était un engagement à parcourir une route bien spécifique : un engagement à cheminer. Pour commencer ce voyage, je n'ai pas eu besoin de prévoir ma destination. Tout ce que j'avais besoin de savoir, c'était qu'au point où j'étais rendue, la vie était devenue intolérable. D'ailleurs, les Étapes m'ont fait connaître une contrée que je n'aurais jamais pu imaginer avant de commencer à les mettre en pratique.
Lorsque je regarde derrière moi, je suis remplie de gratitude. Mais lorsque je regarde devant, je n'y vois que de la brume et je ne sais pas où la route me mènera. En fait, elle conduit vers une destination qui dépasse mon entendement. Malgré cela, je n'ai pas peur de ce qui se cache derrière la brume, car l'expérience m'a appris que le plus grand bonheur de ma vie est mon engagement à voyager vers le rétablissement chez les OA.

Outremangeurs Anonymes, Les voix du rétablissement, 11 décembre, page 346

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Pensée du jour
Il est de plus en plus évident que la fraternité J.A. est perçue comme une thérapie de groupe des plus efficaces. C'est une évaluation limitée de la valeur du groupe. Si on l'envisage purement et simplement comme moyen d'acquérir et de garder la sobriété, nous sommes d'accord avec cette évaluation. Mais cette opinion ne va pas assez loin, car la thérapie de groupe a pour but l'aide qu'en retire chaque individu. Elle est essentiellement égoïste, car il s'agirait de se servir des autres joueurs et de leur amitié seulement dans le but de conserver notre sobriété. Mais ce n'est là que le début de la véritable fraternité J.A. Est-ce que je ressens profondément ce qu'est la véritable fraternité J.A.?

Méditation du jour
Presque tous, vous avez vécu dans les ténèbres, dans les problèmes financiers, dans la faillite de votre vie; vous luttiez contre les soucis et les remords et vous assistiez impuissant à la tragédie de votre vie. Mais en vous abandonnant tous les jours à une Puissance Supérieure, la joie et la paix ont remis votre vie dans la bonne voie. Vous pouvez maintenant l'accepter chaque jour comme un cadeau du Ciel et ce cadeau, vous vous en servez pour le glorifier et aider les autres humains. Les ténèbres d'hier sont maintenant révolues et ce jour présent vous appartient.

Prière du jour
Je demande de recevoir ce jour comme un cadeau de Dieu. Je demande de Le remercier de cette journée et d'être heureux aujourd'hui.

Joueurs Anonymes, 11 décembre

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Vivre sans alcool

11 — Prendre un parrain
Les membres des AA n'ont pas tous eu un parrain. Mais des milliers d’entre nous disent qu'ils ne seraient pas vivants aujourd'hui sans le soutien spécial qu'est l’amitié d'un alcoolique rétabli au cours de leurs premiers mois ou de leurs premières années d'abstinence. Aux tout premiers jours du Mouvement, le mot « parrain » ne faisait pas partie du vocabulaire des AA. Puis, quelques hôpitaux à Akron, Ohio et New York, ont accepté des alcooliques comme patients, (sous ce diagnostic) à la condition qu'un membre des AA rétabli accepte de « parrainer » cet homme ou cette femme malade. Le parrain conduisait la personne à l'hôpital, la visitait régulièrement, était présent lorsqu'elle obtenait son congé et la ramenait chez elle pour la conduire ensuite à une réunion des AA. À cette réunion, le parrain présentait le nouveau à d'autres alcooliques abstinents et heureux. Dans les premiers mois de rétablissement, le parrain demeurait disponible chaque fois que nécessaire pour répondre aux questions et pour écouter les confidences.
Le parrainage s'est avéré tellement efficace pour aider les gens à s'intégrer aux AA qu'il a fini par devenir un usage répandu dans le monde des AA, même lorsque l'hospitalisation n'était pas nécessaire. Souvent, le parrain est la première personne à rendre visite à un buveur qui demande de l'aide, ou le premier alcoolique rétabli à s'entretenir avec la personne qui se présente à un bureau des AA, ou encore le membre des AA qui accepte de jouer ce rôle auprès d'un alcoolique sur le point de recevoir son congé d'un centre de désintoxication ou de réhabilitation, d'un hôpital ou d'une prison.
Dans les réunions des AA, on recommande souvent au débutant de se trouver un parrain et s'il le désire, il est libre de choisir celui qu'il veut.
Une bonne raison d'avoir un parrain est que vous avez un conseiller amical pendant ces premiers jours et ces premières semaines, alors que le Mouvement semble étrange et nouveau, avant de pouvoir vous orienter vous-même. De plus, un parrain est en mesure de vous consacrer beaucoup plus de temps et d'attention personnelle que ne pourrait le faire un consultant professionnel. Les parrains font des visites à domicile, même la nuit.
Si vous avez un parrain, voici des suggestions qui pourraient vous servir. Rappelez-vous qu'elles résultent de l'expérience de milliers de membres des AA acquise au cours de nombreuses années. A. Il est généralement préférable d'être parrainé par une personne du même sexe. Cette suggestion élimine la possibilité d'une folle aventure sentimentale qui pourrait compliquer affreusement, sinon détruire la relation parrain-débutant. Expérience faite, nous avons conclu que sexe et parrainage font un très mauvais mélange.

B. Que nous aimions ou non ce que notre parrain nous suggère (et les parrains ne peuvent faire plus que suggérer ; ils ne peuvent pas forcer ni empêcher quelqu'un d'agir) il faut reconnaître qu'il est abstinent depuis plus longtemps que nous, qu'il connaît les écueils à éviter, et qu'il peut avoir raison.

C. Un parrain n'est pas un thérapeute ni un conseiller professionnel d'aucune sorte. Ce n'est pas une personne qui prête de l'argent ou procure des vêtements, du travail ou de la nourriture. Ce n'est pas un expert médical ni un spécialiste dans les domaines religieux, légal, domestique ou psychiatrique, bien qu'un bon parrain puisse convenir de discuter confidentiellement de ces matières et souvent suggérer certaines sources compétentes d'aide professionnelle.
Un parrain est simplement un alcoolique abstinent qui peut aider à résoudre un seul problème : comment rester abstinent. De plus, le parrain n'a qu'un outil à sa disposition : son expérience personnelle, pas une sagesse scientifique.
Les parrains sont passés par là et souvent, ils ont pour nous plus de considérations, d'espoir, de compassion et de confiance que nous en avons pour nous-mêmes. Chose certaine, ils ont plus d'expérience. Se rappelant leur propre condition, ils tendent la main pour nous aider, pas pour nous humilier.
Il a été dit que les alcooliques ne devraient jamais garder pour eux leurs secrets intimes, surtout ceux qui les culpabilisent. Les partager nous protège et devient un antidote merveilleux contre toute tendance à l'apitoiement excessif et à l'égocentrisme. Un bon parrain est une personne en qui nous pouvons nous confier et révéler tout ce que nous avons sur le cœur.

D. Il est agréable d'avoir un parrain qui, outre la sobriété, partage les mêmes goûts que les nôtres ou encore vient du même milieu, mais cela n'est pas nécessaire. Il arrive souvent que le meilleur parrain soit quelqu'un de totalement différent. Les alliances parrain-filleul qui semblent les plus improbables sont parfois celles qui réussissent le mieux.

E. Comme à peu près tout le monde, les parrains ont probablement des obligations de famille ou d'emploi. Si, à l'occasion, un parrain peut quitter son travail ou son domicile pour secourir un nouveau en difficulté, il est évident qu'à d'autres moments, il ne sera pas disponible. Voilà pour nous l'occasion de faire appel à notre imagination pour trouver une aide qui remplacerait celle de notre parrain. Si nous désirons sincèrement de l'aide, nous en trouverons malgré la maladie de notre parrain ou son absence temporaire, ou pour toute autre raison.
Nous pouvons essayer de trouver une réunion des AA dans le voisinage. Nous pouvons lire une publication des AA ou un autre ouvrage que nous avons déjà trouvé utile. Nous pouvons téléphoner à d'autres alcooliques rétablis que nous avons rencontrés, même si nous ne les connaissons pas très bien. Nous pouvons aussi téléphoner ou aller au bureau de services ou au club pour membres des AA le plus rapproché.
Même si la seule personne à qui parler que nous avons pu trouver nous est totalement étrangère, nous sommes assurés de trouver en tout membre des AA un intérêt sincère et un véritable désir de nous aider. Si nous exposons clairement l'objet de notre désarroi, nous pouvons compter sur une compréhension vraie. Parfois, nous obtenons le réconfort requis de certains alcooliques rétablis que nous ne trouvions pas très sympathiques. Même si ce sentiment est partagé, toutes les divergences superficielles et banales s'estompent lorsque nous faisons appel à un autre alcoolique rétabli pour ne pas boire.

F. Certains croient qu'il est préférable d'avoir plus d'un parrain, de sorte qu'il y en ait toujours au moins un qui soit disponible. Cette suggestion procure un avantage additionnel mais comporte aussi un certain risque.
D'un côté, trois ou quatre parrains offrent un éventail plus vaste d'expériences et de connaissances que ne pourrait offrir une seule personne.
D'un autre côté, choisir plusieurs parrains au lieu d'un seul risque de nous ramener aux anciennes habitudes de notre passé alcoolique. Pour nous protéger et éviter la critique à l'égard de notre habitude de boire, nous changions souvent nos versions des événements, suivant les individus. Nous avons même appris comment manipuler les gens, de manière à ce qu'ils soient amenés à excuser notre façon de boire, ou même à l'encourager. Nous n'étions peut-être pas conscients de cette attitude, qui était généralement dépourvue de toute mauvaise foi. Pourtant, elle faisait partie de notre personnalité lorsque nous buvions.
Profitant d'une kyrielle de parrains, nous nous sommes surpris à les mettre en contradiction, changeant notre version des faits suivants que l'on s'adressait à l'un ou à l'autre. Les parrains n'étant pas du genre naïf, ce manège ne fonctionne pas toujours. Ayant eux-mêmes épuisé presque toutes les tactiques de l'alcoolique qui veut boire, ils ne tombent pas facilement dans le panneau de telles supercheries. Parfois, on peut jouer le jeu assez longtemps pour amener un parrain à en contredire un autre directement. Peut-être manigançons-nous de façon à obtenir les réponses que nous voulons entendre plutôt que celles qui sont appropriées. Ou du moins, nous interprétons les propos de nos parrains selon nos désirs.
Une telle conduite semble refléter davantage notre maladie qu'une recherche d'aide honnête pour notre rétablissement. Nous, les nouveaux, sommes les plus affectés par ce comportement. En conséquence, si nous avons plus d'un parrain, il serait sage de demeurer sur le qui-vive et en état d'alerte, de façon à nous prendre en main si jamais nous jouons ce petit jeu au lieu d'essayer de viser directement notre progrès personnel.

G. Étant eux-mêmes des alcooliques rétablis, les parrains ont aussi leurs qualités et leurs faiblesses. À notre connaissance, un parrain (ou tout autre être humain) sans imperfection ou faiblesse n'est pas encore né.
Il est possible, bien que rare, que par erreur, un parrain nous désoriente ou nous donne un faux renseignement. Comme nous le savons tous par expérience, même avec les meilleures intentions, les parrains peuvent se tromper.
Vous pouvez probablement deviner ce qui va suivre... Aucune excuse, même la conduite regrettable d'un parrain ne peut justifier le premier verre. La main qui porte le verre à vos lèvres n'en demeure pas moins la vôtre.
Plutôt que de critiquer le parrain, nous avons trouvé au moins une trentaine d'autres méthodes pour demeurer abstinents. Elles sont toutes exposées dans les autres chapitres de ce manuel.

H. Vous ne contractez aucune obligation envers votre parrain pour les services qu'il vous rend. Il le fait parce qu'en aidant ainsi les autres, il contribue à sa propre sobriété. Vous êtes libre d'accepter ou de refuser le secours. Vous ne vous endettez pas en l'acceptant. Les parrains ne font pas preuve de bonté ou de fermeté pour s'en glorifier ou par goût pour les « bonnes œuvres ». Un bon parrain retire autant de bienfaits de son action que le membre parrainé. Vous vous en rendrez compte vous-mêmes dès votre premier parrainage. Un jour, il se peut que vous vouliez rendre la pareille. C'est le seul remerciement que vous devez.

I. Si nécessaire, un parrain bien avisé peut, comme un bon parent, laisser le nouveau membre agir par lui-même, le laisser commettre ses propres erreurs, le voir rejeter les avis donnés sans en éprouver colère ou mépris. Un parrain avisé met tout en œuvre pour résister à la vanité ou à la susceptibilité dans ses interventions.

Les meilleurs parrains sont très heureux lorsque le nouveau, devenant plus autonome, peut s'affranchir du parrainage, non pas parce qu'il est tenu d'agir complètement seul mais parce que vient un jour où même l'oiselet doit voler de ses propres ailes et fonder sa propre famille. Bonne envolée !

Alcooliques Anonymes, Vivre sans alcool (moyens éprouvés par les membres des AA pour ne pas boire), pages 29-33

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11 décembre

La meilleure manière d’amener amour et prospérité dans ta vie est de bénir toute chose et de rendre grâce pour chaque « plus » qui vient vers toi comme étant un don de Moi. En apprenant à bénir et à remercier pour toute chose, tu mets en pratique une des grandes lois de prospérité et d’abondance, car avec amour et bénédictions il vient plus. Tu as vu un enfant s’épanouir et croître en beauté et en sagesse lorsque l’amour et les bénédictions sont déversés sur lui. Tu as vu les plantes, les fleurs et les animaux répondre à l’amour et aux bénédictions. Tu t’es senti toi-même répondre lorsque l’amour et les bénédictions sont déversés sur toi. Maintenant va et fais de même pour tous ceux avec qui tu entres en contact.
Tu verras que plus tu le fais, plus c’est facile, et plus tu pourras ouvrir ton cœur facilement jusqu’à ce que l’amour et les bénédictions coulent de toi tout le temps et que la véritable joie de vivre déborde de toi jusque dans le monde.

La Petite Voix, Eileen Caddy

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Pour ceux et celles qui désirent lire les chroniques de Gilles sur le site Quand la drogue n'est plus un jeu : http://www.quandladrogue.com
Bon rétablissement pour toutes et tous !
Bonne journée !
L'expérience nous a démontré qu'adhérer à un groupe qui utilise les Douze Étapes pour se rétablir et mettre en pratique ce merveilleux mode de vie un jour à la fois peuvent nous aider à vivre de beaux moments de bonheur et de sérénité.

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11 décembre jusqu'ici A.jpg