Pensées 19 décembre 2018

Bonjour à toutes et à tous

En cheminant dans la vie, nous sommes confrontés continuellement à la nécessité de faire des choix. C’est à la fois un privilège et une responsabilité. Car de nos choix dépendent nos relations, nos obligations, nos passions. Beaucoup de circonstances de la vie ne dépendent pas de nous. Notre attitude face aux surprises de la vie définit ce qu’il advient de notre existence et du sens que notre Ps veut bien lui donner. À l’heure du choix, nous sommes donc amenés à nous poser la question : Est-ce la volonté de Dieu ou quel choix Dieu m'invite-t-il à faire ou souhaite-t-il pour moi ?

Notre vie va toujours dans le sens de ce que Dieu désire pour nous. Il nous semble bien parfois qu'il y ait plusieurs possibilités qui s’ouvrent malgré tout. Dieu semble nous montrer clairement et spécifiquement ce qu’Il veut de nous, mais comment en être sûr ? Nous avons longtemps cru que nous allions de l’avant avec nos propres idées, nous demandant comment nous pouvions laisser à Dieu sa part ? Comment discerner la volonté de Dieu pour chacun de nous ? Et si nos idées même les plus farfelues, nos fantasmes quels qu'ils soient, nos créations étaient venus et viennent toujours de notre Ps ?

« Il est bon d'attendre en silence le secours de l’Éternel. » ( Lamentations 3 : 26 ) Plusieurs 'parlent' du silence de Dieu. Il est facile d’avoir l’impression que Dieu est absent et qu’Il ne répond pas lorsque nous Lui demandons de nous aider ou de nous indiquer précisément quel choix Il veut que nous réalisions. Et que dire de la surdité des hommes. Pourtant Dieu nous parle, il se sert du voisin, du membre assis à côté de nous dans une salle de réunion. Il s’agit d’écouter (et même l’écoute vient de Lui) et de discerner ( si tel est Son intention ) ce qu’Il veut bien nous communiquer. Pour plusieurs, la recherche de la volonté de Dieu est aussi la recherche de Dieu lui-même. Attention, il ne s'est pas perdu et il ne dort pas.

Ce que Dieu veut le plus nous concernant, c’est que nous acceptions le destin qu’Il nous offre, TOUT ce qu'Il nous donne. Dans notre monde de plus en plus matérialiste, la plupart des hommes se sentent assez souvent déconnectés de Dieu. Or, il est impossible d'être séparés de Dieu et il est tout aussi impossible de se reconnecter avec Dieu puisque nous ne sommes qu'un. Lorsque nous cherchons à connaître la volonté de Dieu, nous entrons très vite dans des débats de détails en oubliant que l’essentiel, c'est ce que Dieu veut, qu’Il est présent dans notre vie, qu'Il nous comble de Sa grâce ! « Le voyage est un retour vers l'essentiel. » ( Proverbe tibétain ) Paulo Coelho, romancier brésilien, connu pour son roman L’Alchimiste aborde la spiritualité à la manière d’un vaste conte où son personnage, un berger andalou, traverse beaucoup de frontières avant de découvrir que le contenu de sa légende personnelle se trouvait près de chez lui. L’alchimiste a aussi découvert que s’il écoutait son cœur, Dieu lui montrerait ce qu’il avait à faire sur terre. « Peut-être Dieu a-t-il créé le désert pour que l’homme puisse se réjouir à la vue des palmiers. » ( Paulo Coelho ) Dieu nous aime tels que nous sommes. Il nous a fait ainsi. Il nous guide sur ce chemin de croissance spirituelle et personnelle. Dieu, un jour à la fois, nous transforme. Nous sommes invités à être responsables et lucides en faisant des choix adaptés. Devons-nous attendre des réponses précises et détaillées de la part de Dieu ? Qu’en est-il de ma liberté, du libre arbitre ? Dieu est la Présence dans nos vies. Pour plusieurs d'entre nous, Dieu est notre créateur, et il ne nous a pas créés pour être des pantins entre Ses mains. Il a fait de nous des êtres intelligents, responsables et libres. Si Dieu nous dicte le moindre de nos choix, qu'en est-il de tout le potentiel que Dieu a mis en chacun de nous ? Nous avons la capacité aujourd’hui de faire des choix dans les lignes de conduite de ce que Dieu attend de nous, c’est à Lui qu’en reviennent l’honneur et la gloire, parce que c’est Lui qui nous a créés à Son image et qu'Il continue de créer à travers tous nos choix.

La volonté de Dieu, c’est bon, agréable et parfait, mnum-mnum. Ça peut aussi faire yeark ou urk. Ça peut sentir mauvais, être désagréable et avoir l'air d'être imparfait. Vivre la volonté de Dieu est un acte de foi à double sens. Sa puissance créatrice est toujours à l’œuvre, nous pouvons qu'assumer des choix qui soient conformes à Sa volonté. Sa Présence ne peut pénétrer en nous, elle est déjà là. Elle est amour, service et bien là dans notre réalité : https://www.youtube.com/watch?v=qRyZ9Oe0uaE Beaucoup de membres des groupes d'entraide nous ont partagé souvent que le désir sincère de nous conformer à la volonté de Dieu, tous les jours, un jour à la fois est un cadeau de notre Puissance supérieure. Que tout dépend de cet Être suprême. Que tout ce qui est arrivé devait être en accord avec Sa volonté puisque telle est la volonté de notre Dieu d’amour, de cette Toute-Puissance. ‘Ce qui semblait d’abord être un mince roseau s’est révélé être la main forte et secourable de Dieu.’ ( Les Alcooliques Anonymes, 4e Éd. chap.2 Il y a une solution, page 32 ) Nous avons choisi une force qui est tout amour, toute bonté, tout pardon. Pour nous, notre Ps ne peut être autrement. Pour vous, Elle peut être telle que vous La concevez.

Merci la Vie !!!
Gilles

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L'alcoolisme est une maladie à trois facettes physique, émotionnelle et spirituelle. Parce que j'ai été affecté par l'alcoolisme d'une autre personne, je prends soin de mon propre bien-être physique, émotionnel et spirituel en me posant les questions suivantes :
Mon bien-être physique est-il une priorité ? Est-ce que j'ai une alimentation saine et que je dors suffisamment ? À quand remonte mon dernier examen médical ou ma dernière visite chez le dentiste ? Est-ce que je m'occupe de mon hygiène corporelle ? Est-ce que je prends des vacances ? Est-ce que je fais de l'exercice ?
Est-ce que je demande ou donne une accolade quand j'en ai besoin ? Suis-je plus conscient de mes sentiments ? Est-ce que j'ai une marraine ou un parrain et des amis Al-Anon pour m'aider à vivre les moments difficiles ? Suis-je capable de me réjouir quand les choses vont bien ? Est-ce que je prends le temps de me divertir ? L'attention que je donnais autrefois aux pensées négatives est-elle maintenant centrée sur la gratitude ?
Suis-je en relation avec une Puissance supérieure à moi-même ? Sinon, suis-je prêt à essayer ? Est-ce que j'accorde du temps à la prière et à la méditation ? Suis-je plus disposé à demander de l'aide ? Est-ce que j'assiste régulièrement aux réunions Al-Anon, que je lis de la documentation Al-Anon, et que j'applique les Étapes et les autres outils du programme dans ma vie de tous les jours ? Est-ce que je reconnais et admets ma croissance ?

Pensée du jour
En faisant simplement l'inventaire des habitudes que j'ai développées pour prendre soin de moi, je commence à les améliorer.

« Il vaut mieux vous garder propre, resplendissant, car vous êtes la fenêtre à travers laquelle il vous faut voir le monde. » George Bernard Shaw

Al-Anon, Le Courage de Changer, 19 décembre, page 354

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En grandissant avec l'alcoolisme au sein de ma famille, j'avais peu de choix. On me disait quoi croire et comment croire. S'il m'arrivait de dévier même légèrement de la direction indiquée, on me faisait des reproches et on me corrigeait. Ce que je mangeais, la musique que j'écoutais, mes amis, les vêtements que je portais, ce que je regardais à la télé, et l'église à laquelle j'allais, tout était sous le contrôle de mes parents. Ils voulaient montrer au monde une « famille parfaite ». Il va sans dire que je n'avais pas acquis le sens de mon individualité. J'étais trop occupé à être responsable et à obséder au sujet des règles pour découvrir qui j'étais à l'intérieur.
Quand Al-Anon m'a demandé de me concentrer sur moi-même, je ne savais pas ce que cela signifiait. Je ne savais pas ce que j'aimais ou ce que je n'aimais pas, ni quels étaient mes besoins ou mes désirs. Quand j'écoutais les autres raconter leur histoire, je les trouvais un peu bizarres. En quoi parler d'eux-mêmes pouvait-il servir à corriger l'alcoolique ? Lentement, j'ai fini par réaliser qu'Al-Anon était pour moi, pas pour l'alcoolique. J'ai appris que j'avais déjà en moi toutes les réponses nécessaires à toutes les questions que je pourrais un jour avoir. Toutefois, pour les trouver, je devais aller en moi et apprendre à me connaître. Avec ma Quatrième Étape, j'ai appris à connaître mes pensées, mes sentiments, et mes talents. Ce que j'ai découvert n'était pas très joli, mais je me suis accroché au programme et j'ai fait confiance aux Étapes. En nettoyant les débris de la honte et de la culpabilité avec la Cinquième à la Neuvième Étape, ma sagesse et ma conscience intérieure — la voix de ma Puissance Supérieure — sont devenues plus claires. J'ai découvert une paix que je n'aurais jamais crue possible.

Pensée du jour
J'aime le moi que je découvre.

« Avec le programme pour me guider, je peux être moi-même et devenir quelqu'un de mieux que tout ce que j’aurais pu imaginer » Alateen - un jour à la fois, page 114

Al-Anon, De l’espoir pour aujourd’hui, 19 décembre, page 354

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Comprendre la maladie

Lorsqu'on a affaire à un alcoolique, il peut arriver — et cela est naturel — que l'on soit agacé par sa faiblesse, sa bêtise et son irresponsabilité. Même ceux qui comprennent mieux la maladie risquent encore de réagir de la sorte. Les Alcooliques Anonymes, page 158

Ayant souffert d'alcoolisme, je devais comprendre cette maladie, mais il m'arrive parfois de ressentir de l'agacement ou même du mépris à l'égard d'une personne qui ne réussit pas à se rétablir chez les AA. Agir ainsi, c'est de donner libre cours à un sentiment de fausse supériorité. Je dois me rappeler que sans la grâce de Dieu, je ne serais rien.

Alcooliques Anonymes, Réflexions quotidiennes, 19 décembre, page 362

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19 décembre - Pensée A.A. pour aujourd'hui
L'incroyant et l'agnostique disent qu'il nous est impossible de découvrir le vrai sens de la vie. Plusieurs ont cherché cette explication sans succès. Mais bien plus nombreux sont ceux qui ont mis de côté leur orgueil intellectuel et se sont dit à eux-mêmes : « Qui suis-je pour dire qu'il n'y a pas de Dieu ? Qui suis-je pour dire que la vie n'a aucun but ? » L'athée déclare : « L'univers a eu une origine mystérieuse et ne va nulle part ». D'autres ne vivent que pour le moment présent, sans même se demander pourquoi ils existent ni où ils vont. Ils pourraient tout aussi bien être des mollusques au fond de l'océan, protégés par le dur coquillage de leur indifférence. Ils ne vont nulle part et ils s'en balancent. Est-ce que je me préoccupe de ma destinée ?

Méditation du jour
Nous pouvons considérer le monde matériel un peu comme la glaise dont se sert l'artiste pour en faire quelque chose de beau ou de laid. Nous n'avons pas à craindre les choses matérielles qui sont, au sens moral, ni bonnes ni mauvaises. Il semble qu'il n'existe aucune force active pour le mal, aucun démon, en dehors de l'homme lui-même. Seul l'homme de mauvaise volonté est à craindre. Seul l'homme peut avoir de mauvaises intentions (du ressentiment, de la méchanceté, de la haine et de la vengeance) ou de bonnes intentions (de l'amour et de la bonne volonté). Comme l'artiste, il peut faire de la glaise de sa vie une œuvre d'une grande beauté ou d'une repoussante laideur.

Prière du jour
Je demande de faire de ma vie quelque chose de bon. Je demande de me servir en bon artisan des matériaux que la vie m'a donnés.

Vingt-quatre heures par jour, Hazelden, page 356

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PENSÉE DU JOUR
Je pensais que j'étais chargé de rechercher le mauvais coté des choses. Je pensais que j'étais censé rechercher tout ce qui n'allait pas dans chaque situation. Je m'étais donné la tâche de dire à chaque personne sur ma route comment régler son problème. C'est toute une tâche et tout un fardeau! Si je trouvais les imperfections de chaque personne, alors chacun pouvait changer et devenir parfait comme je croyais qu'elle le devait. Si chacun faisait ce que je croyais qu'il devait faire, je n'avais plus aucun problème. Cela évidemment m'empêchait de me regarder moi-même.

MÉDITATION DU JOUR
Aide-moi à permettre aux autres de faire leur propre inventaire et à me demander à moi-même : « À qui appartient ce problème ?»

AUJOURD’HUI, JE ME SOUVIENDRAI
Je peux découvrir plus de joie en recherchant le bon côté des choses.

Émotifs Anonymes, Aujourd'hui Seulement, 19 décembre

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Accorder nos paroles sur nos actions

« Les mots ne veulent rien dire si nous ne passons pas à l'action. » Texte de base, page 72

La Douzième Étape nous rappelle qu'il faut « appliquer ces principes à tous les domaines de notre vie ». Dans N.A., nous sommes entourés de preuves vivantes de cette suggestion. Les membres plus expérimentés, qui semblent enveloppés d'une aura de paix, témoignent des avantages de l'application de cette sagesse dans leur vie.
Pour bénéficier des avantages de la Douzième Étape, il est vital de pratiquer les principes spirituels du rétablissement même lorsque personne ne regarde. Si nous parlons du rétablissement dans les réunions, mais que nous continuons de vivre comme nous le faisions à l'époque de notre dépendance active, les autres membres soupçonneront peut-être que nous nous contentons de répéter des clichés.
Nous transmettons mieux notre message aux nouveaux par notre façon de vivre que par nos paroles. Si nous conseillons à quelqu'un de « confier sa vie » sans avoir nous-mêmes expéri-menté le miracle de la Troisième Étape, il y a de fortes chances pour que ce message ne soit pas entendu par le nouveau, à qui il est destiné. En revanche, si nous « accordons nos actions sur nos paroles » et si nous partageons notre expérience authentique de rétablissement, le message sera sûrement évident pour tous.

Juste pour aujourd'hui, j'appliquerai les principes du rétablissement, même si je suis la seule personne qui le sait.

Narcotiques Anonymes, JUSTE POUR AUJOURD'HUI, 19 décembre, page 371

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N'aie pas peur de la vie. Crois que ta vie vaut la peine d'être vécue et ta foi fera le reste. William James

Dis oui plutôt que non. Mets ce principe en pratique dans tous les domaines de votre vie. Envisagez vos difficultés avec la conviction que toute chose — y compris votre problème — est là pour vous aider à trouver une solution.
La peur n'a pas sa place dans cette philosophie. Vous n'éprouverez aucune crainte si vous croyez vraiment que la vie est tout à fait de votre côté, et qu'elle n'a pour but que de vous aider à solutionner vos problèmes.
Croyez que vous pouvez être abstinents. Vous le deviendrez. Croyez que vous pouvez trouver l'équilibre, la paix d'esprit et la liberté de vivre votre vie telle que vous le désirez. Croyez-y, et cela se produira. Croyez que vous pouvez vous rétablir, et vous y arriverez.

Pensée du jour : J'affirme que j'ai en moi tout ce dont j'ai besoin pour vivre dans l'abstinence et la sobriété ; et je crois que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue.

Outremangeurs Anonymes, Aujourd'hui, 3e Éd., page 354

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« La Troisième Étape repose sur ce désir sincère de nous conformer à la volonté de Dieu, tous les jours, un jour à la fois. » Les Douze Étapes et les Douze Traditions des Outremangeurs Anonymes, page 30

Afin de comprendre la Troisième Étape, j'ai demandé aux membres comment confier ma volonté et ma vie aux soins de Dieu tel que je Le conçois. Que dois-je faire, au juste ? Puis, j'ai lu ce passage et une pensée m'est venue à l'esprit : combien de fois nous dit-on de nous mettre « au travail » en mettant le programme en pratique ? Dieu est mon employeur ! En cheminant du mieux que je le peux dans le mode de vie, je ne fais pas qu'appeler des membres, assister à des réunions, marrainer, respecter mon plan alimentaire et mettre les Étapes en pratique ; j'exécute un travail. Je peux occuper ce poste jusqu'à la fin de mes jours et ne jamais être congédiée. Je peux « travailler à mon rétablissement » n'importe quand et n'importe où ! Cette pensée m'a grandement réconfortée et m'a donné le sentiment d'être utile et d'avoir un but dans la vie. Elle m'a aussi démontré que je devais me réserver assez de temps dans ma vie pour faire mes démarches spirituelles, exactement comme je le ferais pour n'importe quel autre emploi. Et chaque jour d'abstinence est jour de paie !

Outremangeurs Anonymes, Les voix du rétablissement, 19 décembre, page 354

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Pensée du jour
Les incroyants disent qu'il est impossible de découvrir le vrai sens de la vie. Plusieurs ont cherché cette explication sans succès, mais plus nombreux sont ceux qui ont mis de côté leur orgueil et se sont dits: "Qui suis-je pour dire qu'il n'y a pas de Dieu? Qui suis-je pour dire que la vie n'a aucun but?" L'incroyant déclare: "L'univers a eu une origine mystérieuse et ne va nulle part". D'autres ne vivent que pour le moment présent, sans même se demander pourquoi ils existent. Ils pourraient tout aussi bien être des mollusques au fond de l'océan, protégés par le coquillage de leur indifférence. Ils ne vont nulle part. Est-ce que je me préoccupe de ma destinée?

Méditation du jour
Vous pouvez considérer le monde matériel comme de la glaise dont se sert l'artiste pour faire quelque chose de beau ou de laid. Vous n'avez pas à craindre les choses matérielles qui sont, au sens moral, ni bonnes ni mauvaises. Il semble qu'il n'existe aucune force active pour le mal, aucun démon, en dehors de l'homme lui-même. Seul l'homme de mauvaise volonté est à craindre. Seul l'homme peut avoir de mauvaises intentions : ressentiment, méchanceté, haine et vengeance) ou de bonnes intentions : amour et bonne volonté. Comme l'artiste, il peut faire de la glaise de sa vie une œuvre d'une grande beauté ou d'une repoussante laideur.

Prière du jour
Je demande de faire de ma vie quelque chose de bon. Je demande de me servir, en bon artisan, des matériaux que la vie m'a donnés.

Joueurs Anonymes, 19 décembre

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Vivre sans alcool

19 — Avoir de la gratitude

Une membre des AA rapporte que même au plus fort de sa carrière alcoolique, elle n'a jamais perdu la foi. « J'avais une croyance tenace et inébranlable au désastre, explique-t-elle. Tous les matins, dès mon réveil, j'anticipais ainsi mes journées : 'Oh, mon Dieu, je me demande quelles nouvelles tuiles me tomberont sur la tête aujourd'hui !’ »
Si l'on frappait à la porte, elle était certaine qu'il s'agissait d'un désagrément. Elle pressentait avec certitude que son courrier ne lui réservait que factures et mauvaises nouvelles. À la sonnerie du téléphone, elle s'angoissait à la perspective de tristes nouvelles.
Cette énorme dépense d'énergie consacrée à des craintes pessimistes est familière à plusieurs d'entre nous ; nous nous rappelons le sombre état d'esprit qui nous habitait au temps de notre alcoolisme actif. Une partie était certainement attribuable à un effet pharmacologique de cette drogue dépressive qu'est l'alcool. Le pessimisme disparaît en grande partie lorsque l’organisme se débarrasse des dernières molécules d'alcool.
Mais nous avons remarqué que cette façon de penser dépressive si obsessionnelle peut persister jusqu'à ce que nous ayons appris à la détecter et à l'enrayer soigneusement.
On ne recommande pas ici l'indifférence béate. Nous ne prétendons pas que les épreuves sont sans importance, et nous ne nions pas que chacun a, de temps à autre, des obstacles à surmonter. Comme toute autre forme de douleur, le chagrin fait vraiment mal.
Néanmoins, maintenant que nous sommes délivrés de l'alcool, nous pouvons exercer plus de contrôle sur nos pensées. Un esprit moins confus dispose d'un plus grand champ de pensées. Celles que nous choisissons d'entretenir pour chaque période de 24-heures peuvent fortement influencer notre humeur au cours de cette journée, qui deviendra rayonnante et vivifiante, ou ténébreuse et morne.
Puisque presque toutes nos pensées étaient auparavant reliées à notre consommation d'alcool, nous avons trouvé utile d'examiner à fond notre façon de penser et d'adopter un nouveau mode de réflexion plus efficace.
Même si les exemples suivants ne vous conviennent pas tout à fait et même si l'expression en est nouvelle, il se peut que vos émotions finissent par s'identifier à certaines résonances familières qui les accompagnent. Quelques-uns sont exagérés à dessein pour en faire ressortir clairement le message. D'autres, à première vue, peuvent paraître insignifiants. Pourtant, plusieurs ont constaté que les petites améliorations faciles sont la pierre angulaire d'un rétablissement solide et durable.
Si notre fillette préférée se frappe la tête en tombant et se met à crier, il est relativement facile de vérifier s'il s'agit d'une blessure sérieuse ou d'une simple peur. Nous avons alors un choix à faire : nous pouvons ou pousser des cris d'horreur parce que l'enfant s'est blessée ou a été effrayée et persister à imaginer le pire, ou bien garder notre sang-froid et nous consoler, heureux que rien de trop grave ne se soit produit.
Nous avons aussi un choix lorsque décède enfin notre grand-père âgé de 90 ans, depuis longtemps malade et malheureux. Surpris, nous pouvons nous réfugier obstinément dans la douleur et la révolte, ou sombrer dans la culpabilité, et, dans un cas comme dans l'autre, peut-être boire. Nous pouvons aussi, tout en étant affligés, nous rappeler qu'il a bénéficié d'une longue vie, souvent bonne et heureuse, que nous nous sommes efforcés d'être bons à son endroit en l'entourant de notre affection, qu'il est maintenant libéré de ses chagrins et de ses souffrances. Il est douteux qu'il apprécie nous voir prendre prétexte de son décès pour nous enivrer et mettre notre santé en danger. Si, enfin, nous réalisons un vieux rêve de visiter un certain endroit, nous pouvons à loisir rouspéter sur les désagréments du logement et de la température, sur la nostalgie du bon vieux temps et sur la brièveté de nos quelques jours ou quelques semaines de vacances. Ou nous pouvons nous réjouir avoir enfin effectué ce voyage et continuer d’imaginer toutes les beautés que nous pouvons découvrir, si seulement nous les recherchons.

Il nous faut surveiller notre tendance à répondre « Oui, mais... » à toute déclaration optimiste, élogieuse ou constructive. Qu'il s'agisse de la bonne fortune d'un ami ou de son air de jouvenceau, de la vedette qui se prête à une campagne de charité, on peut s'exclamer amèrement : « Oui, mais... » Mais... cette réflexion est-elle utile à quelqu'un, à commencer par nous-mêmes ? Ne pouvons-nous pas tolérer que certaines choses soient simplement bonnes ? Ne pouvons-nous pas nous réjouir à leur sujet au lieu d’essayer de les diminuer ?
Plusieurs possibilités s’offrent à ceux qui essaient d’arrêter de fumer : pester continuellement sur les difficultés, ou faire appel à un programme de cessation du tabagisme, parler à un médecin sur les traitements disponibles, ou lorsqu’on y pense, inhaler profondément l’air pur, se féliciter de s’être abstenu de fumer une heure durant et, même lorsqu’on a allumé une cigarette inconsciemment, se louanger d’en avoir disposé avant qu’elle ne soit devenue mégot.
Si l'un de nous ne gagne que cinq cents dollars à une loterie comportant un gros lot de cinquante mille dollars, la réaction normale est facile à prévoir. Être privé du premier prix ne doit pas susciter d'amertume.
Nous avons continuellement l'occasion de faire de pareils choix conscients et par expérience, nous savons que la reconnaissance est beaucoup plus salutaire et plus favorable au maintien de l'abstinence. Nous serons agréablement surpris de constater, moyennant quelques efforts, qu'il n'est pas difficile de développer l'habitude de la reconnaissance. Plusieurs d'entre nous ont hésité à s'y mettre. Mais, de toute évidence, les résultats ont été éloquents. Au début, il peut être frustrant de retenir le commentaire acerbe qui nous vient spontanément à l'esprit. On peut avoir à ravaler deux fois sa salive avant d'exprimer une remarque légèrement positive, qualifiée de « mielleuse » au temps de notre alcoolisme actif. Mais elle vient bientôt plus facilement et peut même devenir un tremplin puissant et sûr pour notre rétablissement. La vie foisonne de bonnes choses et nous entendons en profiter. En fouillant dans notre passé de buveurs, certains membres découvrent encore un autre comportement négatif. Mais nous avons également pu le modifier et, par conséquent, améliorer notre conduite et nos sentiments.

Pour une raison quelconque, nous avons passé un temps fou à souligner ou à discuter les erreurs ou les fautes dans lesquelles tant d'autres gens s'obstinaient. (Vraies ou fausses, elles sont indépendantes de l'évolution heureuse de nos propres sentiments.) Pour certains, la transformation s'opère par une disposition consciente d'expectative, par une acceptation momentanée de l'hypothèse que l'autre personne pourrait avoir raison. Au lieu de précipiter notre décision, nous cessons nos critiques, écoutons attentivement et attendons le dénouement. L’avenir pourra déterminer si oui ou non, nous avons tort. Là n'est pas l'important. Quel que soit le résultat, nous nous sommes libérés temporairement de notre besoin maladif d'avoir toujours raison, ou le dessus. À notre avis, il est sain de pouvoir admettre candidement « je ne sais pas » ou « j'ai tort, vous avez raison », quand nous nous sentons assez bien intérieurement pour ne pas être embarrassés d'avoir effectivement tort. Nous en venons à nous sentir détendus et reconnaissants de pouvoir accueillir des idées nouvelles. Nos pensées négatives commencent à se dissiper quand nous parvenons à une telle ouverture d'esprit. Un exemple permettra peut-être d'illustrer la relation entre le désir d'avoir toujours raison (le négativisme de voir tous les autres se tromper) et la liberté d'avoir nous-mêmes tort, et ce faisant, de saisir et de mettre à profit des idées nouvelles et d'autres moyens pour demeurer abstinents. Lorsque nous buvions, plusieurs d'entre nous ont cru mordicus et pendant longtemps que notre façon de boire était inoffensive. Non pas que nous le criions sur tous les toits, mais s'il arrivait qu'un prêtre, un psychiatre ou un membre des AA aborde l'alcoolisme devant nous, nous étions prompts à souligner que notre façon de boire était différente et qu'elle n'exigeait l'intervention de personne. Même si nous finissions par admettre que l'alcool nous dérangeait quand même un peu, nous étions certains de pouvoir régler seuls le problème. Ainsi, nous fermions la porte à toute information ou tout secours. Et bien sûr, nous continuions à boire derrière cette porte.
Il a fallu que nos difficultés soient très graves et que nous commencions à nous sentir extrêmement désespérés pour enfin nous ouvrir et accueillir un tant soit peu de lumière et de secours.
Des milliers de membres se souviennent clairement et avec grande reconnaissance de leurs premières impressions et déclarations à leur premier contact avec les Alcooliques anonymes.
« C'est parfait pour eux, mais pas pour moi ; mon état n'est pas aussi grave. »
« Dans les bars, j'ai déjà vu d'anciens membres des AA ivres. D'après ce qu'ils ont dit, je sais que ce ne serait pas efficace pour moi non plus. »
« J'ai connu un individu qui est devenu membre des AA ; il est devenu inflexible, fanatique, ennuyeux et intolérant. »
« Je ne peux pas supporter toutes ces bondieuseries, ni cette nécessité d'assister à ces réunions. De toute façon, je n'ai jamais aimé faire partie d'un groupe. »
Aujourd'hui, il nous faut admettre en toute honnêteté que nous avons consacré plus de temps à ces opinions négatives et à nos propres justifications de boire que nous n'en avons mis à approfondir le mouvement des AA avec un esprit ouvert. Notre examen n'avait rien de scientifique, étant plutôt superficiel et pessimiste, se limitant à la recherche de choses à éviter.
Nous nous abstenions de nous entretenir avec des membres abstinents ou d'approfondir l'abondante littérature publiée par et au sujet des AA. Si certaines choses ou certaines personnes nous déplaisaient, nous abdiquions. Après tout, nous avions essayé, n'est-ce pas ? (Rappelez-vous cet homme qui prétendait ne pas aimer lire parce que la lecture d'un livre l'avait déçu !)
Aujourd'hui, il nous apparaît évident que nous aurions pu agir autrement. Nous aurions pu consacrer plus de temps à rechercher ce qui nous plaisait chez les AA, les suggestions qui nous convenaient et les réflexions et opinions que nous partagions. Nous aurions pu aimer que les AA accueillent tout visiteur éventuel et qu'on ne nous ait pas demandé de nous y engager sans réflexion. Nous aurions pu être reconnaissants envers les AA de ne réclamer ni cotisation ni droit d’entrée et de requérir d'adhésion à aucune doctrine, aucun règlement ou rite. S'il arrivait que des membres des AA soient trop bavards à notre goût, nous aurions pu nous rappeler que d'autres étaient plus discrets ou s'exprimaient plus à notre convenance. Nous aurions pu essayer de découvrir pourquoi un si grand nombre de spécialistes éminents ont tant de fois endossé les AA au cours des années. Il doit y avoir une raison !
Selon notre expérience, demeurer abstinent peut dépendre de ce seul choix : nous pouvons passer des heures à justifier les raisons de notre désir, de notre besoin ou de notre intention de boire. Ou bien nous pouvons réfléchir sur le fait que l'alcool nous est néfaste, que de s'en abstenir est plus sain, et penser à ce que nous pourrions faire au lieu de boire. Chacun de nous fait ce choix comme il ou elle l'entend. Nous nous réjouissons lorsqu'une autre personne en vient à décider comme nous. Nous souhaitons bon succès à toute personne optant pour la sobriété d'une manière ou d’une autre, quel que soit notre intérêt pour le Mouvement des AA. Nous continuons d’apprécier notre liberté de choisir parmi les moyens mis ici à notre disposition.

Alcooliques Anonymes, Vivre sans alcool (moyens éprouvés par les membres des AA pour ne pas boire), pages 51-56

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19 décembre

Cette vie est une vie d’action de changement. Qu’il n’y ait pas de complaisance, car lorsque tu es content de toi, tu peux si facilement tomber dans une ornière, source de stagnation. Tu dois faire ton propre travail spirituel. Tu dois faire ta propre recherche de la manière qui t’appartient. Vois où tu as besoin de changer et puis pose les actes nécessaires au changement. Si le changement est désagréable, plus vite il se fera, plus ce sera facile. C’est bien moins douloureux d’arracher un pansement rapidement que de le faire doucement. Donc fais ce que tu sais devoir être fait sans perdre de temps à y penser. Fais ce bond dans le nouveau sans hésitation, et sache simplement que cela sera bien plus merveilleux que ce que tu as laissé derrière toi dans l’ancien. Avec le changement vient la vie, une vie pleine et radieuse. Elle t’est offerte. Prends-la et rends-en grâce éternellement !

La Petite Voix, Eileen Caddy

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Pour ceux et celles qui désirent lire les chroniques de Gilles sur le site Quand la drogue n'est plus un jeu : http://www.quandladrogue.com
Bon rétablissement pour toutes et tous !
Bonne journée !
L'expérience nous a démontré qu'adhérer à un groupe qui utilise les Douze Étapes pour se rétablir et mettre en pratique ce merveilleux mode de vie un jour à la fois peuvent nous aider à vivre de beaux moments de bonheur et de sérénité.

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