Pensées 29 décembre 2018

Bonjour à toutes et à tous

« La critique peut être désagréable, mais elle est nécessaire. Elle est comme la douleur pour le corps humain : elle attire l’attention sur ce qui ne va pas. » ( Winston Churchill ) La critique peut se référer à une discipline, à une œuvre ou à une personne : une critique, dans la presse écrite ; la critique sociale ; la critique d'art est l'art de juger les œuvres de l'esprit. Critique vient du mot grec, kritik qui signifie « discernement et jugement » et ça s'applique habituellement à la valeur de quelque chose ou de quelqu'un. Critiquer, c'est blâmer depuis une position d'autorité pour amender ou pour corriger. Critiquer c'est aussi gronder, houspiller, réprimander, reprocher, censurer, abaisser la valeur de quelqu'un, et au figuré, passer un savon ou une pilule. Bien souvent, nous répétons pour d'autres, les critiques que nous avons entendu à notre égard. C’est une autre façon de se taper dessus puisque que ce qui nous dérange chez un tel ou une telle est aussi présent en chacun de nous. ' Alors misez sur la coopération, jamais sur la critique. Notre seul but est de nous rendre utiles.' (Les Alcooliques Anonymes, 4e Éd. chap.7 Au secours des autres, page 102)

Nous ne pouvons pas éviter de blesser ou de déterrer la hache de guerre par des paroles maladroites ou trop directes. La critique peut-elle être constructive plus souvent que rarement ?
Qu'est-ce qui qui nous mènent à critiquer une personne en particulier autrement qu'en révélant nos ressemblances ?
Notre but est-il de nous soulager nous-même, de nous en prendre à cette personne pour nous sentir mieux pendant un moment ?
Souhaitons-nous aider cette personne à changer de comportement dans l’intérêt de tous, ce même comportement qui est semblable aux nôtres ?
Notre Ps nous indique-t-elle le lieu et le moment, puis les paroles comme celles de cette personne ?
Désirons-nous ménager cette personne ou notre critique peut-elle être exprimée de manière très directe, honnête ?
Pouvons-nous formuler nos phrases en « je »(C'est notre façon de voir les choses) ?
Pouvons-nous préciser ce qui nous pose un problème dans ce que la personne a fait (De faits et non des opinions. Nos commentaires visent un comportement, pas toute la personne) ?
Pouvons-nous ainsi exprimer nos émotions, si cela peut aider cette personne à comprendre l’importance de cette question à nos yeux ?
Accordons à cette personne la possibilité de nous répondre. Avons-nous peur du silence qui peut suivre en essayant de le remplir ?
Le clou s'enfonce par coups répétés et finit par tenir solidement. Pouvons-nous insister, au besoin en recourant à la technique du disque rayé ?
Pouvons-nous essayer de clore sur les forces de cette personne ?

« Chacun, en analysant ses actions ou en se moquant de lui-même, peut influencer favorablement les autres, mais critiquer une tierce personne ou se moquer d'elle produit souvent l'effet contraire. » ( Les Alcooliques Anonymes, chap. 9 La famille et le rétablissement, page 142 ) Les critiques et les pensées négatives nous servent d'exutoire à nos souffrances (elles ne règlent jamais nos problèmes, elles ne font que nous en distraire). En partageant avec des membres en rétablissement, la plupart du temps, nous pouvons écouter ce que les autres disent d'eux et nous voir ainsi à travers leurs yeux et surtout dans leurs travers. Ce sont nos chemins de traverse, ces raccourcis que notre Ps veut bien nous inviter à prendre. En étant nous-mêmes en rétablissement, nous goûtons alors pleinement les sons et les couleurs de la vie, nous voyons distinctement la lumière et l'ombre, nous portons notre regard hors de notre petite personne, et nous découvrons le partage, la sérénité, la paix et la liberté.

Merci la Vie !!!
Gilles

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Il y a des moments où tout ce que fait l'alcoolique m'irrite. Il semble même parfois ne pas bien se verser des céréales au petit déjeuner ! Bien qu'il soit important pour moi d'apprendre à reconnaître un comportement inacceptable et à m'en protéger, ce n'est pas toujours ce qui se produit. Quand je me surprends à surveiller et à critiquer chaque petit détail de son comportement, je peux m'en servir comme d'un signal que j'ai raté, ou dont je n'ai pas tenu compte, me disant que quelque chose ne va pas en moi. Ai-je peur d'une prochaine évaluation à mon travail ? Est-ce qu'une parole entendue à une réunion Al-Anon fait surgir de mon passé une colère non résolue ? Est-ce que j'agis de cette façon à cause d'un ancien ressentiment que j'ai choisi de ne pas discuter ? Téléphoner à un membre Al-Anon peut m'aider à voir clair dans tout cela.

Pensée du jour
Il peut être presque aussi difficile pour moi de cesser de critiquer qu'il est difficile pour l'alcoolique de cesser de boire — parfois, cela semble si nécessaire ! Bien que les critiques et les pensées négatives puissent servir d'exutoire à ma souffrance, elles ne règlent jamais mes problèmes, elles ne font que m'en distraire. En fin de compte, j'évite seulement de me connaître.

« Un homme peut déceler une brindille dans les cheveux d'une autre personne tout en étant incapable de voir les mouches qui se promènent sur son nez. » Mendele Mocher Seforim

Al-Anon, Le Courage de Changer, 29 décembre, page 364

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Je n'ai jamais eu beaucoup d'équilibre — pas très solide sur une échelle, n'aimant pas descendre une pente, incapable de mettre mes chaussettes en me tenant debout. Il y a un certain temps, j'ai regardé une compétition de ceinture noire en karaté. Les combattants consacraient une bonne part de leur attention au pied qu'ils avaient planté sur le sol. Ils ne consacraient qu'une attention partielle à l'autre pied, dans les airs. J'ai décidé de développer le même genre de partenariat avec la gravité, d'apprendre à me concentrer sur le pied que j'ai planté sur le sol. Avec le temps, je suis devenu beaucoup plus habile à mettre mes chaussettes.
Récemment, en marchant sur des rochers humides en bordure d'un cours d'eau que j'aime beaucoup, je me suis senti fortement en contact avec la terre. Mon équilibre était assuré, je plaçais les pieds avec certitude et insouciance. Je pouvais porter mon attention sur les écureuils qui gambadaient et les chevreuils qui broutaient. J'ai réalisé que, tout comme j'apprends à marcher en tenant compte de l'attraction inexorable de la gravité, j'apprends aussi à me centrer sur la volonté de Dieu. En utilisant les nombreux outils Al-Anon, je laisse aller mon besoin de contrôler et j'apprends à trouver mon équilibre en dépit des vents violents et souvent inattendus du changement et du désir.

Pensée du jour
Petit à petit, un jour à la fois, en acceptant les choses que je ne peux pas changer et en changeant les choses que je peux, je serai plus centré sur ce cadeau de Dieu qu'est la sérénité.

« Al-Anon m'aide à trouver un certain équilibre. » Le Courage de changer, page 54

Al-Anon, De l’espoir pour aujourd’hui, 29 décembre, page 364

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La joie de vivre

...c'est pourquoi la joie que nous procure une vie droite constitue le thème de la Douzième Étape des AA. Les Douze Étapes et les Douze Traditions, page 143

Le mode de vie des AA est réellement un programme de joie ! Pourtant, il m'arrive à l'occasion d'hésiter à franchir le pas nécessaire au progrès, et je me retrouve en train de refuser les actions mêmes qui pourraient me procurer la joie que je désire. Je ne résisterais pas si ces actions ne touchaient pas un aspect vulnérable de ma vie, un domaine où l'espoir et l'accomplissement sont absents. En m'exposant constamment à la joie, j'arrondis les angles de mon ego. La joie a le pouvoir d'aider tous les membres des AA.

Alcooliques Anonymes, Réflexions quotidiennes, 29 décembre, page 372

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29 décembre - Pensée A.A. pour aujourd'hui
Je participe aux avantages qu'offre le mouvement A.A., et j'en partagerai aussi les responsabilités en me faisant un devoir de faire ma part avec joie et non à contre-cœur. Je suis profondément reconnaissant pour les avantages que j'obtiens en étant membre de ce grand mouvement. Ils me créent des obligations que je ne chercherai pas à éviter. C'est avec joie que je porterai ma part du fardeau. Parce que je poserai ce geste avec joie, ces obligations ne seront plus un fardeau, mais des occasions de faire le bien. Accepterai-je chaque occasion avec joie ?

Méditation du jour
Le travail et la prière sont les deux forces qui, peu à peu, rendent le monde meilleur. Nous devons travailler à l'amélioration des autres et de nous-mêmes. La foi sans les œuvres est une foi morte. Cependant, tout travail fait en collaboration avec des humains devrait s'appuyer sur la prière. Nous aurons de meilleurs résultats si nous récitons une courte prière avant de parler ou d'essayer d'aider quelqu'un. La prière est l'énergie qui soutient le travail. La prière s'appuie sur la foi qui affirme que Dieu agit avec nous et par nous. Nous pouvons croire que rien n'est impossible dans le domaine des relations humaines, si nous comptons sur l'aide de Dieu.

Prière du jour
Je demande que ma vie trouve un heureux équilibre dans le travail et la prière. Je demande de ne pas travailler sans prier et de ne pas prier sans travailler.

Vingt-quatre heures par jour, Hazdelden, page 366

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PENSÉE DU JOUR
Il y a des moments dans la vie où nous voulons tout lâcher. Notre souffrance semble sans fin. Dans un sens, nous sommes comme un coureur de marathon près de la ligne d'arrivée. Ce coureur peut penser qu'il lui est impossible de finir la course. Cependant, s'il réfléchit aux efforts fournis jusqu'à présent, il décidera sans doute de continuer la course ou, du moins, de fournir un dernier effort. Peu importe combien de personnes finissent avant lui ou après lui. Ce qui importe, c'est de ne pas abandonner. Quand le coureur franchit la ligne d'arrivée, la douleur tourne vite en réjouissances.

MÉDITATION DU JOUR
Je demande à Dieu d'avoir la persévérance de continuer ma course.

AUJOURD'HUI JE ME SOUVIENDRAI
Je me réjouis de ce que j'ai accompli. Je me récompense avec quelque chose qui me fait plaisir, parce que j'ai fait de mon mieux.

Émotifs Anonymes, Aujourd'hui Seulement, 29 décembre

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À travers les yeux des autres

« Lorsque quelqu'un met le doigt sur une de nos déficiences, notre première réaction peut être défensive... ( Mais ) si nous voulons vraiment être libres, nous prendrons le temps de considérer attentivement ce que d'autres dépendants nous indiquent. » Texte de base, page 46

À un moment donné dans notre rétablissement, nous en venons à l'embarrassante conclusion que la façon dont nous nous voyons n'est pas nécessairement la façon dont les autres nous voient. Nous ne sommes probablement ni si mauvais ni si bons, ni si beaux ni si laids que nous le croyons, mais nous sommes trop près de nous-mêmes pour en être vraiment sûrs. C'est ici que nos amis dans le programme entrent en jeu, puisqu'ils nous aiment assez pour partager avec nous ce qu'ils voient lorsqu'ils nous regardent. Ils nous disent les bonnes choses que nous ne savons peut-être pas... et ils nous disent aussi les dures vérités que nous ne sommes peut-être pas capables de voir.
Il se peut que nous soyons sur la défensive face à une telle « aide », avec raison dans certains cas. Toutefois même des remarques malveillantes concernant nos supposées déficiences peuvent nous éclairer sur certains aspects de notre rétablissement que nous ne pouvons pas voir nous-mêmes. D'où qu'elles viennent et quelles qu'en soient les raisons, nous ne pouvons pas nous permettre de les ignorer. Nous n'avons pas besoin d'attendre que les autres nous fassent spontanément leurs remarques. Lorsque nous passons quelques temps avec notre parrain (marraine), ou avec d'autres membres N.A. en qui nous avons confiance, nous pouvons faire les premiers pas et leur demander de nous dire ce qu'ils voient de certains aspects de notre vie que nous ne voyons pas. Nous recherchons une vision plus étendue que celle que nous avons maintenant ; nous pouvons l'obtenir à travers les yeux des autres.

Juste pour aujourd'hui, je cherche à me voir moi-même tel que je suis vraiment. J'écouterai ce que les autres disent de moi et ainsi je me verrai à travers leurs yeux.

Narcotiques Anonymes, JUSTE POUR AUJOURD'HUI, 29 décembre, page 381

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Le passé étant passé, je n'y puis rien changer. De même, pour l'avenir, qui est à venir. Je vis donc maintenant et je vérifierai l'histoire passée au moment que je jugerai opportun. Ralph Waldo Emerson

Si je suis conscient du moment présent et que je le vis, rien d'autre n'occupe mon esprit. Je suis libre face au passé et à l'avenir. Je vis dans le présent. Je goûte pleinement les sons et les couleurs, je vois distinctement la lumière et l'ombre, je porte mon regard hors de moi et je découvre la liberté. Je peux remarquer la présence des autres, écouter avec ferveur. Je vis ma vie un moment à la fois, laissant les événements vécus hier et ceux qui m'attendent demain aux temps passés ou à venir auxquels ils appartiennent.

On n'éprouve de joie qu'à vivre dans l'instant présent.

Pensée du jour : Je libère mon esprit des erreurs d'hier et des espoirs face à demain. Je vis maintenant.

Outremangeurs Anonymes, Aujourd'hui, 3e Éd., page 364

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« Bien sûr, tous nos amis et nos guides OA, les gens de notre groupe nous sont d'un grand secours ! Bien sûr aussi, nous trouvons une aide précieuse dans le parrainage, dans les publications ! Pour rien au monde, nous ne voudrions être coupés de ces personnes ou de nos outils, car c'est souvent par eux que Dieu nous parle. » Les Douze Étapes et les Douze Traditions des Outremangeurs Anonymes, page 116

À titre d'outremangeuse compulsive, j'ai tendance à exagérer dans presque tout, y compris en matière de service. Je crois que je suis naturellement portée à materner les autres, à m'occuper d'eux et à me faire passer en dernier.
Lorsque ma marraine reconnaît mes symptômes, elle me rappelle tout doucement que ma charge est trop lourde. Elle me suggère de vérifier auprès de ma Puissance supérieure avant de m'engager à faire quelque chose qui puisse me surcharger. Parfois, elle me demande : « As-tu besoin de prendre ta décision aujourd'hui ? » Habituellement, ma réponse est « non ». Cela signifie que je peux lâcher prise pour l'instant et aborder la question lorsqu'elle se présentera de nouveau. Dieu me parle à travers les autres, surtout ma marraine, lorsque j'écoute.

Outremangeurs Anonymes, Les voix du rétablissement, 29 décembre, page 364

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Pensée du jour
Je bénéficie des bienfaits spirituels qu'offre le mouvement, et j'en partagerai aussi les responsabilités en faisant ma part avec joie et non à contrecœur. Je suis reconnaissant pour les avantages que j'obtiens en étant membre de ce mouvement. Il me crée des obligations que je ne chercherai pas à éviter et c'est avec joie que je porterai ma part du fardeau. En m'impliquant, les gestes d'aide que je poserai ne me paraîtront pas un fardeau. Je serai donc utile aux membres qui ont besoin d'aide. Est-ce que j'accepterai avec joie chaque occasion d'aider les autres?

Méditation du jour
Le travail et la prière sont les deux éléments qui rendent le monde meilleur. Vous devez travailler à l'amélioration des autres et de nous-mêmes. Tout travail fait en collaboration avec des humains devrait s'appuyer sur la prière. Vous améliorez vos résultats si vous vous recueillez et récitez une courte prière avant de dispenser votre aide aux autres, car la prière est l'énergie qui aide le travail de soutien et d'aide. La prière confirme la confiance que vous portez à Dieu et Ce Dernier vous donne Son Aide dans tout ce que vous entreprenez. Sans Son Aide vous pouvez manquer d'efficacité et ne pas pouvoir aider d'une façon adéquate.

Prière du jour
Je demande que ma vie trouve un heureux équilibre dans le travail secondé par la prière. Je demande de ne pas travailler sans prier et de ne pas prier sans travailler.

Joueurs Anonymes, 29 décembre

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Vivre sans alcool

29 — Assister aux réunions des AA

Bien avant que ce livre ne soit écrit, des centaines de milliers d'alcooliques avaient découvert et éprouvé l'efficacité de chacune des suggestions proposées ici pour parvenir à vivre abstinents, de même que de plusieurs autres non mentionnés ici. Nous y sommes arrivés non seulement par la lecture, mais aussi par des échanges mutuels. Au début, nous avons surtout écouté.
Il vous sera facile d'en faire autant, sans biais et sans aucun « engagement ».
Nous nous sommes tout simplement rendus aux réunions des Alcooliques anonymes. Il s'en tient plus de cinq millions par année, dans près de cent cinquante pays du monde. Et rappelez-vous qu'il n'est pas obligatoire de devenir membre pour assister à une réunion des AA. Si vous désirez seulement vous enquérir au sujet des AA, vous êtes parfaitement bienvenus d'assister aux réunions en observateurs muets. Vous n'êtes pas tenus de révéler votre nom et vous pourrez même donner un nom d'emprunt. Les AA sont compréhensifs et de toute façon, ne tiennent aucun registre de leurs membres ou des visiteurs à leurs réunions. Vous n'aurez ni à signer votre nom ni à répondre à aucune question. Vous êtes libres d'en poser, si le cœur vous en dit, bien qu'à leurs premières visites, les gens se contentent généralement d'écouter.
La première fois que vous viendrez à une réunion des AA, vous serez fort surpris, comme tous les autres qui vous ont précédés ; la majorité des gens présents vous paraîtront normaux, en santé, relativement heureux et prospères. Ils n'ont pas la mine que les caricatures démodées donnent aux ivrognes, aux clochards ou aux abstinents secs et fanatiques. Bien plus, vous ne tarderez pas à découvrir un groupe d'amis joyeux, riant facilement, surtout d'eux-mêmes. Rien ne vaut l'atmosphère chaleureuse d'une réunion des AA pour surmonter vos « gueules de bois » et vous aider à vous sentir mieux, beaucoup mieux.
Vous pouvez avoir la certitude absolue que chaque membre des AA présent dans la salle comprend très bien votre état d'âme, parce que nous nous rappelons très précisément les malaises éprouvés les lendemains de veille, et comment nous nous sentions la toute première fois où nous sommes allés à une réunion des AA.
Si vous êtes comme nous, timides et plutôt solitaires, vous découvrirez que les membres des AA sont disposés à respecter votre solitude si vous le voulez et si vous vous sentez plus à l’aise ainsi. Néanmoins, il nous est apparu nettement plus bénéfique de nous attarder après la réunion pour grignoter et bavarder. Sentez-vous bien à l'aise de prendre part à ce partage social ou à un « partage les yeux dans les yeux », suivant vos désirs.

Les différentes sortes de réunions des AA
De nombreux membres des AA des États-Unis et du Canada ont été consultés avant de rédiger ce livre. En tête de liste, on a suggéré qu'une des façons les plus sures pour éviter de boire est d'aller à diverses sortes de réunions des AA. Comme l'écrit un membre, « C'est là où nous puisons mutuellement toute notre inspiration ».
Pour demeurer abstinents, il vaut mieux bien sûr, fréquenter des réunions des AA plutôt que de se rendre à un bar ou à une réception, ou de rester chez soi en compagnie d'une bouteille !
Le risque de contracter la malaria est moins grand si on s'éloigne des marais infestés de moustiques. De même, il est plus facile de ne pas boire à une réunion des AA qu'en compagnie de buveurs.
De plus, les réunions des AA nous sont un tremplin vers le rétablissement. Comme une réception invite à la consommation d'alcool, ainsi, toutes les réunions des AA proposent la sobriété comme objectif commun. Ici, peut-être plus que partout ailleurs, vous êtes entourés de gens compréhensifs, susceptibles d'apprécier votre sobriété et de vous suggérer comment la conserver. Contrairement à ce que vous voyez dans les bars, vous trouvez ici plusieurs exemples d'alcooliques abstinents, heureux et rétablis.
Nous énumérons maintenant les sortes de réunions des AA les plus populaires et certains avantages qui en découlent.

Les réunions de débutants
Elles sont généralement plus petites que les autres et précèdent souvent les réunions ordinaires. On y accueille toute personne qui se croit aux prises avec un problème d'alcool. Certaines réunions consistent en discussions ou exposés sur des sujets établis à l'avance, reliés à l'alcoolisme, au rétablissement ou au Mouvement des AA lui-même. Ailleurs, les réunions de débutants prennent simplement la forme de questions et réponses.
Les habitués reconnaissent qu’elles sont d’excellentes occasions pour s’informer, se faire de nouveaux amis et commencer à se sentir bien dans sa peau en compagnie d’alcooliques qui ne boivent pas.

Les réunions ouvertes (pour tous, alcooliques ou non)
Elles sont un peu plus structurées et ordonnées. Il y a d'ordinaire deux ou trois membres préalablement invités qui, à tour de rôle, parlent de leur alcoolisme, de leur arrivée aux AA et de leur rétablissement.
Un tel message n'est soumis à aucune règle particulière. En fait il ne se trouve parmi les membres des AA qu'un nombre limité d'orateurs expérimentés. Et même ceux qui, par profession, s'adressent à différents publics, évitent soigneusement de prononcer des discours aux réunions des AA. Ils essaient plutôt de raconter leur propre histoire aussi simplement et directement que possible.
On ne peut qu'être impressionnés par la sincérité et l'honnêteté des propos qu'on entend. Vous vous surprendrez probablement à rire de bon cœur et à vous dire : « Oui, oui, c'est tout à fait ça. »
Ces réunions ouvertes offrent comme principal avantage l'occasion d'entendre un très vaste éventail d'histoires vécues d'alcoolisme. Les symptômes de la maladie y sont décrits de diverses façons, vous aidant ainsi à déterminer si vous en êtes atteint.
Naturellement, les expériences des membres des AA diffèrent les unes des autres. Vous pourrez parfois entendre une personne évoquer ses boissons favorites, sa façon de boire et ses problèmes d'alcool (ou les plaisirs de l'ivresse) tout à fait identiques aux vôtres. D'autres fois, les péripéties des messages peuvent différer totalement des vôtres. Vous entendrez des gens de divers milieux, occupations et croyances. Chaque membre ne parle qu'en son propre nom et n'émet que ses opinions personnelles. Personne ne peut parler au nom des AA et personne ne peut imposer à un autre membre ses sentiments ou ses idées. Les AA accueillent et reconnaissent la diversité des opinions.
Si vous portez bien attention, vous pourrez sans doute reconnaître des états d'âmes, sinon des événements qui vous sont familiers. Vous allez revivre vos anciennes émotions en écoutant le conférencier, même si sa vie diffère radicalement de la vôtre.
Chez les AA, cette ressemblance se désigne comme le « phénomène d'identification avec le conférencier ». Cela ne veut pas dire que l'âge, le sexe, le style de vie, le comportement, les joies et les ennuis du conférencier sont identiques aux vôtres, mais plutôt que vous reconnaîtrez chez lui des craintes, des émotions, des inquiétudes et des joies que vous vous rappellerez avoir déjà vous-mêmes vécues.
Vous pourrez être étonnés de n'entendre presque jamais de conférencier des AA se plaindre d'être privé d'alcool. Il est moins important, semble-t-il, de s'identifier au passé du conférencier que de s'attarder à certains aspects de sa vie actuelle. Généralement, il recherche ou a déjà trouvé certaines satisfactions, la paix d'esprit, des solutions à ses problèmes, le goût de vivre et une forme de sérénité que vous désirez aussi. Si c'est votre cas, restez chez les AA, ces qualités y sont contagieuses.
De plus, la seule évocation des souffrances de l'alcoolisme actif nous aide à dissiper tout désir latent de prendre un verre. C'est à ces réunions que de nombreux membres des AA ont découvert les moyens indispensables qu'ils recherchaient pour les aider à se rétablir. Après une réunion aussi stimulante et encourageante pour leur rétablissement, boire devient pour la plupart des membres la dernière chose au monde qu'ils souhaiteraient faire.

Les réunions fermées de discussion (pour alcooliques seulement ou pour ceux qui cherchent à savoir s'ils pourraient l'être).
Certains groupes des AA tiennent des réunions de discussion dites « ouvertes », où chacun est admis. Mais le plus souvent, elles sont dites « fermées » et réservées aux membres actuels ou éventuels, en vue de permettre aux participants d'aborder librement tout sujet susceptible d'intéresser ou de préoccuper un buveur excessif. Il s'agit de discussions confidentielles.
Un membre prévenu accepte de d’amorcer la réunion par un court témoignage portant sur sa propre vie alcoolique et sur son rétablissement. Ensuite, la réunion se transforme en discussion générale.
Toute personne préoccupée d'un problème particulier, si pénible ou gênant soit-il, peut s'en ouvrir dans une réunion de discussion et entendre les autres membres partager leur expérience relative à une difficulté identique ou semblable. Bien sûr, on échange aussi les moments de bonheur et de joie. Il ressort de ces discussions qu'aucun alcoolique n'est unique ou isolé.
Il est reconnu que ces réunions servent d'atelier pour apprendre à l'alcoolique à pratiquer l'abstinence. Il est certain qu'on peut puiser dans une réunion de discussion un large éventail de suggestions aidant à obtenir une sobriété heureuse.

Réunions consacrées aux Étapes
Plusieurs groupes des AA tiennent des réunions hebdomadaires où les Douze Étapes sont étudiées successivement et deviennent le sujet de la discussion. Certains autres groupes se consacrent à l'étude des Douze Traditions, des Trois legs, des slogans AA et des sujets suggérés dans la revue mensuelle des AA The Grapevine. Mais on élimine rarement les autres questions, surtout celles qui exigent une solution d'urgence à un problème immédiat et personnel d'un membre présent.
Les réunions d'étapes, de concert avec les livres Les Alcooliques Anonymes et Les Douze Étapes et les Douze Traditions des AA, donnent plus facilement accès à une connaissance et à une compréhension véritables des fondements du rétablissement chez les AA. Ces rencontres offrent aussi une source fertile d'interprétations originales et de pratiques du programme de base des AA en démontrant comment il peut nous être précieux, non seulement pour demeurer abstinents mais aussi pour améliorer nos vies.

Congrès et évènements provinciaux, régionaux, nationaux et internationaux des AA
Ces rassemblements de grande envergure, variant de centaines à plus de vingt mille membres des AA souvent accompagnés de leurs familles, ont généralement lieu les week-ends et comportent plusieurs sortes de réunions. Normalement, les programmes comprennent des ateliers de discussions sur des sujets variés, des causeries sur l'alcoolisme prononcées par des spécialistes invités, un banquet, une danse, un spectacle et d'autres activités sociales ou récréatives, appréciées d'autant plus qu'il n'y a pas d'alcool. Ces réunions démontrent qu'il est possible de s'amuser sans boire.
Elles nous procurent aussi l'avantage de rencontrer et de connaître des membres des AA venant d'ailleurs. Pour plusieurs membres, ces rassemblements deviennent des « week-ends » privilégiés et hautement recherchés pour l'expérience incomparable de rétablissement qu'ils procurent. Ils marquent souvent le début de longues et profondes amitiés et meublent de souvenirs chaleureux le quotidien parfois un peu terne.

Faut-il fréquenter ces réunions jusqu'à la fin de nos jours ?
Pas du tout, sauf si nous le voulons.
Des milliers de membres semblent aimer de plus en plus assister aux réunions à mesure qu'ils accumulent des années de sobriété. Nous y allons plaisir, non par devoir.
Il nous faut tous sans cesse manger, nous laver, respirer, nous brosser les dents, et ainsi de suite. Des milliers de personnes persistent, année après année, à travailler, lire, pratiquer des sports de tous genres, fréquenter de clubs sociaux et accomplir leurs devoirs religieux. Donc, notre persévérance à assister aux réunions des AA n'a rien de bien singulier, en autant que nous nous y plaisons et que nous en tirons quelque chose tout en maintenant l'équilibre dans le reste de notre vie.
Par contre, la plupart d'entre nous sommes plus assidus aux réunions cours de nos premières années d'abstinence. Cette assiduité constitue la base solide d'un rétablissement durable.
De nombreux groupes des AA tiennent chaque semaine une ou deux réunions (qui durent en moyenne une heure ou une heure et demie). Chez les AA, il est largement reconnu qu'un nouveau membre évolue mieux s'il prend l'habitude d'assister aux réunions d'au moins un groupe, et d'en visiter d'autres de temps à autre. En plus d'offrir une grande variété d'opinions sur les idées AA, cette mesure contribue à instaurer dans la vie du membre des mesures de discipline fort utiles pour vaincre l'alcoolisme.
Il nous est apparu assez important, surtout au début, d'assister fidèlement aux réunions, en dépit de toutes les excuses susceptibles de nous en éloigner.
Nous devrions fréquenter les réunions des AA avec autant d'application que nous en mettions pour boire. Un buveur sérieux n’a-t-il jamais permis à la distance, la température, la maladie, aux affaires, aux invités, à une pénurie d'argent, à l'heure ou à tout autre prétexte de le priver de ce verre tant désiré ? De même, nous ne pouvons rien tolérer qui nous prive des réunions des AA si nous voulons vraiment nous rétablir.
Il nous est apparu que les réunions ne servaient pas uniquement à résister à la tentation de boire. Souvent, nous profitons le plus des réunions lorsque nous nous sentons bien et que nous n'avons pas l'intention de boire. De plus, même une réunion ne donnant pas satisfaction complète et immédiate vaut mieux que rien du tout.
En raison de l'importance des réunions, nous avons toujours sous la main une liste des réunions locales et nous ne voyageons jamais à distance sans nous munir d'un des annuaires des AA, nous permettant ainsi de localiser les réunions et les membres à peu près n'importe où au monde.
Si, par suite de maladie grave ou de catastrophe naturelle, nous ne pouvons absolument pas assister à une réunion, nous avons appris à recourir à des substituts. (Souvent et à notre grande surprise, nous avons ouï-dire que des tempêtes de neige dans des régions arctiques, des ouragans, ou même des tremblements de terre n'aient pas empêché des membres des AA de parcourir une centaine de kilomètres ou plus pour assister aux réunions. Pour aller à une réunion, il est aussi naturel pour certains membres des AA de voyager en canoë, à dos de chameau, en hélicoptère, en jeep, en camion, à bicyclette ou en traîneau que pour nous d'emprunter l'automobile, l'autobus ou le métro.)
Si nous ne pouvons nous rendre à une réunion, nous avons le choix de nous entretenir avec des membres, soit par téléphone ou radioamateur, ou encore par voie électronique ; nous pouvons aussi participer à une des nombreuses réunions en ligne sur l’Internet. Si aucune de ces méthodes ne nous est accessible, nous pouvons simplement tenir une réunion avec nous-mêmes en lisant une publication des AA ou un article du Grapevine.

À l’intention des centaines de membres des AA dits « isolés » (comme le personnel des forces armées à l’étranger) et des centaines de marins membres des AA (Les Internationaux) et les « isolés », le Bureau des Services généraux des AA fournit gratuitement des services spéciaux leur permettant de se tenir en communication constante avec les AA. Ils reçoivent le bulletin Loners-Internationalists Meeting (LIM) et des listes pouvant les mettre en contact avec d’autres membres (par lettre ou cassette) pendant les périodes où il leur est impossible d’assister à des réunions des AA régulières.
Mais, laissés à eux-mêmes sans accès à un groupe des AA, plusieurs font encore mieux : ils fondent leur propre groupe.

La question de l’argent
L’alcoolisme coûte cher. Même si les AA n'imposent ni cotisation ni droit d'entrée, nous avons déjà, avant même d'y être arrivés, acquitté de lourdes « contributions » aux débits d'alcool et aux commis de bar. En conséquence, plusieurs d'entre nous arrivent au Mouvement presque sans le sou, si ce n'est lourdement endettés.
Le plus tôt nous pourrons nous suffire à nous-mêmes, le mieux ce sera. Nos créanciers consentent presque toujours à nous soutenir lorsqu'ils constatent l'effort honnête et continu à nous sortir du marasme, même au moyen de versements infimes.
Nous avons pris conscience, dès nos premiers jours d'abstinence, qu'en plus des frais essentiels de la nourriture, du vêtement et du logement, une dépense de nature particulière s'imposait. Un membre des AA nous a permis de reproduire en ses propres termes son
Conseil de placement
Durant les premières semaines sans alcool
Alors qu'épuisé, vous gisez au sol,
Que le shérif à la fenêtre vous épouvante
Et que la faim tel un loup vous hante,
Que la vie semble terne et désespérée,
De l'angle financier considérée!...
Il est temps de dépenser de certaine manière
Pour sortir de cette terrible ornière.
Ce billet d'autobus ou ce jeton
Vous amenant à une réunion,
Ces dix cents investis dans un appel
Pour recevoir un appui fraternel,
Ce cinq cents pour de menues dépenses
Qui, malgré tout, vous donne de l'importance,
Ce dollar déboursé au restaurant
Après les réunions en partageant
Sont tous des placements judicieux
Au néophyte un rien ingénieux.
Ce pain lancé au gré des eaux
Toujours vous revient en gâteau...

Alcooliques Anonymes, Vivre sans alcool (moyens éprouvés par les membres des AA pour ne pas boire), pages 84-91

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29 décembre

Que signifie pour toi vivre par la foi ? Où se trouve ta sécurité ? Est-elle dans les personnes ? Dans ton compte en banque ? Ou est-elle fermement enracinée et établie en Moi, le Seigneur ton Dieu, la divinité en toi ? Prends du temps pour y réfléchir, et tu sauras sans l'ombre d'un doute où ta foi et ta sécurité reposent exactement.
Peux-tu joyeusement et sans peur faire un grand pas dans ta vie sans sécurité extérieure apparente ? Quand tu sais que quelque chose est juste, peux-tu le faire sans hésitation ? Peux-tu mettre ta main dans la Mienne avec confiance et dire : « que Ta volonté soit faite », le penser de tout ton cœur et de toute ton âme, et faire ce pas dans l’inconnu, prêt à tout accepter quoi qu’il arrive ?
La seule manière de construire la foi est de faire des petits pas, même hésitants et puis de plus grands jusqu’à ce que ta foi soit si forte qu’il te soit possible de faire de grands bonds dans l'inconnu parce que tu sais que JE SUIS avec toi, toujours.

La Petite Voix, Eileen Caddy

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Pour ceux et celles qui désirent lire les chroniques de Gilles sur le site Quand la drogue n'est plus un jeu : http://www.quandladrogue.com
Bon rétablissement pour toutes et tous !
Bonne journée !
L'expérience nous a démontré qu'adhérer à un groupe qui utilise les Douze Étapes pour se rétablir et mettre en pratique ce merveilleux mode de vie un jour à la fois peuvent nous aider à vivre de beaux moments de bonheur et de sérénité.

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