Pensées 06 avril 2019

Bonjour à toutes et à tous

Sommes-nous dans le même bateau ? ( Voir à la fin le texte : Île nommée sérénité, une allégorie de Clancy Imislund ) « Chacun avait une peur folle que quelqu’un ou quelque chose fasse chavirer la barque et nous renvoie tous à l’alcool. » ( 12x12, 3e Tradition, pages 157-158 ) Malgré nos différentes dépendances, nous nous retrouvons quasiment tous dans le même bateau. Si notre vécu varie dans les détails, en fin de compte, nous avons tous une chose en commun : la maladie, le dérèglement qu’est soit la dépendance, soit la codépendance et soit les deux pour les double-gagnants. Nous connaissons fort bien les deux éléments communs à la plupart d'entre nous : l’obsession et la compulsion. L’obsession : cette idée fixe qui nous ramène constamment à un aliment déclencheur ou à une substance toxique préférée ou à un substitut quelconque, pour retrouver l’aisance et le mieux-être que nous avons déjà connus. La compulsion : une fois que nous avons relancé le processus par une première bouchée compulsive, un premier « fix », une première pilule ou un premier verre, nous ne pouvons plus nous arrêter par notre propre volonté. La compulsion est cette tendance intérieure impulsive et impérative qui nous pousse à accomplir un geste bien que consciemment nous nous y refusons. S'y soustraire engendre de l'angoisse. À cause de notre sensibilité physique à ces déclencheurs, nous retombons alors complètement sous l’emprise d’une puissance destructrice plus forte que nous.

En cessant de répéter nos comportements compulsifs et/ou de nous anesthésier en prenant des aliments ou des substances toxiques, nous avons entrepris un travail qui nous occupera pendant toute notre vie, celui de vivre par moments nos émotions mêmes les plus désordonnées et désagréables, celui d'expérimenter certains jours des relations personnelles difficiles et des situations impossibles. « L’ivresse, c’est le dérèglement de tous les sens. » ( Arthur Rimbaud ) La maladie est plus forte que nos bonnes intentions ou nos désirs les plus sincères. Dans les groupes d'entraide qui utilisent les douze Étapes comme programme de rétablissement, nous pouvons partager nos joies et nos peines plutôt que de nous retrouver et de nous maintenir dans un état de crise permanente.

Le rétablissement est un travail simple et en même temps très exigeant. Pour que la plupart d'entre nous puissent l'accomplir, nous allons y venir à bout avec l'aide d'une Puissance supérieure à nous-mêmes et de nos amis ensemble dans le mouvement. Ensemble nous pouvons enfin nous rétablir, retrouver une harmonie et une paix dans l'abstinence et nous accepter comme de belles personnes uniques ayant seulement un côté givré. En cette journée anniversaire d’abstinence pour Gilles (30 ans par la grâce de Dieu), nous avons beaucoup de gratitude envers notre Ps et envers tous ceux et celles qui nous ont aidé à ramasser une rame et à ramer dans ce bateau invisible vers cette Île qui se nomme Sérénité. Eleonor Brownn a formulé cette autre Prière de la Sérénité : ' Mon Dieu, donne-moi la sérénité pour que je cesse de me fustiger de ne pas faire les choses parfaitement, le courage de me pardonner parce que je fais de mon mieux et la sagesse de savoir que tu m’aimes déjà juste comme je suis.'

Merci la Vie !!!
Gilles

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Tout comme le rhume ordinaire a des symptômes tels que le nez qui coule et les éternuements, l'alcoolisme a aussi des symptômes tels que les trous de mémoire et l'humeur changeante. Je dois accepter que moi aussi, je présente des symptômes semblables à ceux de l'alcoolique, dont l'obsession, l'anxiété, la colère, la négation et des sentiments de culpabilité Ces réactions devant l'alcoolisme affectent mes relations avec les autres et la qualité de ma vie, mais à mesure que j'apprends à les reconnaître et à accepter que j'ai été affecté par une maladie, je commence à me rétablir. Avec le temps, je découvre des sentiments d'estime personnelle et d'amour, ainsi qu'un contact spirituel qui m'aident à neutraliser mes anciennes réactions. Peu importe à quel point j'ai été affecté, Al-Anon peut m'aider à recouvrer la raison.
L'alcoolisme est plus fort que les bonnes intentions ou les désirs sincères. Je n'ai pas choisi ce mal familial ; l'alcoolique non plus. Donc, j'essaie d'agir avec compassion envers nous deux.

Pensée du jour
Mon acceptation de ce mal familial me permet de cesser de gaspiller mon énergie à mener une lutte perdue d'avance, et de me tourner plutôt vers les véritables sources d'aide et d'espoir — Al-Anon et ma Puissance Supérieure.

« Dès que vous aurez accepté l'idée que l'alcoolisme est une maladie et que le buveur compulsif et ceux qui l'aiment peuvent trouver la libération, vous n'aurez plus aucune raison d'avoir honte de l'alcoolisme — aucune raison d'en avoir peur. » Alors vous aimez un alcoolique

Al-Anon, Le Courage de Changer, 6 avril, page 97

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J'avais développé une forme d'humour sarcastique pour me protéger des attaques des alcooliques qui étaient inévitables à la maison. J'étais passé maître dans l'art de matraquer les gens avec des paroles acerbes et de les démolir avec mépris. Je croyais que cela me permettait de masquer ma propre souffrance et montrait aux autres qu'ils ne pouvaient pas me faire de mal. J'utilisais aussi l'humour pour manipuler les gens et pour me faire apprécier. Mes commentaires pleins d'esprit étaient soigneusement préparés. Je les utilisais pour plaire aux autres. Par contre, lorsqu'il n'y avait personne à séduire, je me sentais misérable et je me répugnais à moi-même. Dans Al-Anon, j'ai appris que si je voulais la sérénité, je devais examiner certains aspects de ma personnalité et entreprendre certaines choses. Pour ce faire, j'ai utilisé la conscience, l'acceptation, et l'action. Premièrement, j'ai pris conscience que mon humour, lorsque je l'utilise comme arme défensive, est un défaut de caractère qui contribue à rendre ma vie incontrôlable. Ensuite, j'ai accepté que ma nature sarcastique ne fût pas ma véritable nature ; c’était un mécanisme de défense que j'avais développé pour survivre dans un milieu alcoolique. Finalement, je suis passé à l'action en demandant à Dieu de faire disparaître cette déficience et de m'aider à voir le rôle que je devais jouer pour y parvenir.
Aujourd'hui, mon sens de l'humour reflète de manière naturelle la personne que je suis vraiment. Je fais face au monde à travers les rires et les sourires, et non plus derrière des grimaces amères. Je partage ma joie avec les autres, plutôt que de rechercher des compagnons de misère. J'aide les autres à guérir, au lieu de les attaquer. Je permets à mon sens de l'humour de se manifester naturellement, comme il se doit, et j'observe de merveilleux résultats tandis que ma Puissance Supérieure se sert de moi pour améliorer les choses.

Pensée du jour
Y a-t-il derrière mon humour autre chose que l'intention d'amuser ?

« Je prendrai conscience que les blessures infligées par le sarcasme sont lentes à guérir et qu'elles peuvent retarder l'amélioration tant désirée dans ma vie. » Al-Anon un jour à la fois, page 114

Al-Anon, De l’espoir pour aujourd’hui, 06 avril, page 97

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Un long travail

Nous vivions des difficultés dans nos relations personnelles, nous ne pouvions pas venir à bout de notre émotivité, nous étions en proie à la tristesse morbide et à la dépression, nous étions incapables de gagner notre vie, nous ne trouvions aucun but à l'existence, nous étions habités par la crainte, nous étions malheureux, nous ne croyions pas pouvoir faire quoi que ce soit pour les autres. Les Alcooliques Anonymes, page 48

Ces paroles me rappellent que j'ai d'autres problèmes que l'alcool, que l'alcoolisme n'est qu'un symptôme d'une maladie plus envahissante. En arrêtant de boire, j'ai entrepris un travail qui m'occupera toute ma vie, celui de me sortir de mes émotions désordonnées, de mes relations personnelles difficiles et des situations impossibles. C'est un travail trop difficile pour que la plupart puissent l'accomplir sans l'aide d'une Puissance supérieure et de nos amis dans le mouvement. Quand j'ai commencé à mettre en pratique le programme des AA, plusieurs fils enchevêtrés se sont dénoués et, petit à petit, les morceaux de ma vie les plus éparpillés se sont remis en place.
Un jour à la fois, presque imperceptiblement, mes blessures se sont cicatrisées. Mes peurs ont diminué, comme un thermostat que l'on baisse. J'ai commencé à connaître des moments de contentement. Mes émotions sont devenues moins versatiles. Je fais maintenant à nouveau partie de la famille humaine.

Alcooliques Anonymes, Réflexions quotidiennes, page 105

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Des défauts plus ou moins graves

La plupart des gens souhaitent se débarrasser de leurs handicaps les plus évidents et les plus nuisibles. Personne ne veut d'un orgueil qui fait passer pour un fat, ni d'une soif de s'enrichir qui fait passer pour un voleur. Personne ne veut d'une agressivité qui porterait à tuer, ni d'une passion qui porterait à violer, ou d'une gourmandise qui ruinerait la santé. Personne ne veut être envieux presque à en mourir, ni croupir sous la paresse.
Bien sûr, la plupart des humains ne possèdent pas ces défauts à un degré absolu. Nous, qui avons échappé à ces extrêmes, sommes portés à nous en féliciter. Mais en avons-nous le droit ? Après tout, n'est-ce pas purement et simplement notre intérêt personnel qui nous a permis d'y échapper ? Éviter des excès qui nous vaudraient de toute manière des ennuis graves n'exige pas beaucoup d'efforts spirituels. Mais en face de formes moins prononcées de ces mêmes défauts, quelle est alors notre attitude ?
Les Douze Étapes et les Douze Traditions, pages 73-74

Alcooliques Anonymes, Réflexions de Bill, page 96

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6 avril - Pensée A.A. pour aujourd'hui
Chaque alcoolique a un problème de personnalité. Il boit pour s'évader de la vie, par réaction à un complexe de solitude ou d'infériorité, ou à cause d'un certain conflit émotif en lui­ même qui l'empêche de s'adapter à la vie. Son alcoolisme est un symptôme du désordre de sa personnalité. Un alcoolique ne peut pas arrêter de boire s'il ne trouve pas une façon de résoudre son problème de personnalité. C'est pourquoi le fait de ne pas prendre de boisson temporairement n'est pas une solution. C'est pourquoi les promesses, d'habitude, ne servent à rien. Mon problème de personnalité a-t-il jamais été résolu par l'abstinence temporaire ou par une promesse ?

Méditation du jour
Dieu rayonne dans votre vie par l'ardeur de Son esprit. Vous devez ouvrir votre pensée comme une fleur à ces rayons divins. Mettez fin à votre attachement à la terre, à ses soucis et à ses inquiétudes. Détachez-vous des biens matériels, et un not de paix et de sérénité se répandra en vous-même. Abandonnez toutes les choses matérielles ct recevez-les de nouveau de Dieu. Ne tenez pas aux trésors terrestres au point que vos mains soient trop occupées pour saisir les mains de Dieu, alors qu'Il vous les tend avec amour.

Prière du jour
Je demande d'avoir l'esprit ouvert pour recevoir la bénédiction de Dieu. Je demande de consentir à me détacher des choses matérielles pour pouvoir les recevoir de nouveau de Dieu.

Vingt-quatre heures par jour, Hazelden, page 99

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PENSÉE DU JOUR
Je suis complexe. Mes émotions n'ont pas à être logiques; elles sont, c'est tout. En les acceptant avec les contradictions qu'elles comportent, je peux choisir comment je vais agir. Quand je nie leur existence ou que je m'efforce de les inclure dans ce que je comprends de mon comportement actuel, elles dominent mes réactions. Je me choque sans raison ; je deviens dépressif pour rien. À mesure que je m'accepte, je trouve que les choses ont beaucoup plus de sens. Cette compréhension vient habituellement sans déployer beaucoup d'effort. Plus souvent qu'autrement, cela semble se faire « tout seul » en moi. Et ça se passe ainsi parce que plus je m'accepte moi-même, plus je m'ouvre.

MÉDITATION DU JOUR
Aide-moi à me rappeler que ma croissance future est illimitée.

AUJOURD'HUI, JE ME SOUVIENDRAI
Aujourd'hui, je suis capable de m'accepter.

Émotifs Anonymes, Aujourd’hui Seulement, 6 avril

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Une honnêteté grandissante

« D'un point de vue pratique, certains changements se produisent parce que ce qui convient à une phase du rétablissement ne convient pas nécessairement à une autre. » Texte de base, page 130

Lorsqu'ils sont arrivés à Narcotiques Anonymes, plusieurs d'entre nous n'avaient pas d'occupation légitime. Nous ne décidons pas tous soudainement de nous transformer en citoyens modèles, honnêtes et productifs, dès notre arrivée dans N.A. Mais, nous nous apercevons bien vite, en rétablissement, que nous ne nous sentons plus aussi à l'aise lorsque nous faisons certaines choses que nous faisions autrefois sans réfléchir, à l'époque où nous consommions.
À mesure que nous grandissons dans notre rétablissement, nous commençons à être honnêtes dans des domaines qui ne nous intéressaient pas quand nous consommions. Nous remettons le surplus de monnaie qu'une caissière nous a donné par erreur, ou nous admettons que nous avons heurté une voiture stationnée. Nous nous apercevons que, si nous commençons par être honnêtes dans ces petites choses, il nous sera plus facile de résister lorsque notre honnêteté sera mise à l'épreuve plus sérieusement.
Plusieurs d'entre nous sont arrivés ici avec très peu d'aptitude, pour l'honnêteté. Nous nous apercevons cependant qu'à mesure que nous travaillons les Douze Étapes, notre vie commence à changer. Nous nous sentons mal lorsque nous profitons des autres. Et nous sommes fiers de notre nouvelle honnêteté.

Juste pour aujourd'hui, j'examinerai le niveau d'honnêteté dans ma vie et je me demanderai si j'en suis satisfait.

Narcotiques Anonymes, JUSTE POUR AUJOURD'HUI, 6 avril, page 102

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Toute notre vie, avec notre beau code moral et notre précieuse liberté, ne consiste en rien d'autre qu'à s'accepter tel que l'on est. Jean Anouilh

Qu'est-ce donc que de m'accepter ? Est-ce accepter mes belles qualités et rejeter mes autres traits de caractère ? Non. L'acceptation de moi, c'est m'accueillir exactement comme je suis et aimer toute ma personne, sans conditions. Il se peut bien que je n'aime pas mon excès de poids, mais cette attitude n'a rien à voir avec le fait d'aimer la personne qui est moi. Je ne suis pas mon excès de poids. Pas plus que je ne suis ma timidité, mon empâtement, ou mes cheveux trop raides. Tous ces traits sont bien loin de me définir. Même si j'arrivais à dresser la liste de toutes les caractéristiques que je me connais, cette liste même ne révélerait pas encore tout ce qu'il y a à savoir sur moi.

Pensée du jour : Ce n'est pas un signe d'orgueil, mais un signe d'humilité que de reconnaître que je suis une personne unique... et belle.

Outremangeurs Anonymes, Aujourd'hui, page 97

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« C'est la proposition de la Onzième Étape ; celle-ci nous suggère de chercher sincèrement à améliorer notre relation avec notre Puissance supérieure, exactement de la même façon que nous cultivons nos rapports avec les gens, c'est-à-dire en prenant le temps qu'il faut, et régulièrement. » Les Douze Étapes et les Douze Traditions des Outremangeurs Anonymes, page 108

Est-ce que je prends contact avec ma Puissance supérieure ? Lorsque j'ai une décision à prendre, est-ce que je la Lui soumets avant de passer à l'action ? Est-ce que je prie ? Est-ce que j'écoute ?
Je me sers d'une horloge mentale afin de réserver un moment dans ma journée pour prendre contact avec ma Puissance supérieure. J'en suis arrivée là (désespérée et compulsive) en me débrouillant toute seule. Je reste ici (dans l'abstinence) en cultivant ma relation avec ma Puissance supérieure et avec les membres OA.

Outremangeurs Anonymes, Les voix du rétablissement, 6 avril, page 97

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Pensée du jour
Chaque joueur a un problème de personnalité. Il joue pour oublier ses problèmes et aussi par réaction à la solitude, à un complexe d'infériorité ou à cause d'un conflit émotif qui l'empêche de s'adapter à la vie. Sa maladie du jeu est un symptôme du désordre de sa personnalité. Un joueur ne peut pas arrêter de jouer s'il ne trouve pas une façon de solutionner ses problèmes de personnalité. C'est pourquoi le fait de ne pas jouer temporairement n'est pas une solution. Les promesses ne servent strictement à rien. Mon problème de personnalité a-t-il jamais été résolu par l'abstinence temporaire ou par une promesse ?

Méditation du jour
Dieu rayonne dans votre vie par l'ardeur de son esprit. Vous devez ouvrir votre pensée aux rayons divins comme une fleur. Mettez fin à votre attachement à la terre, à ses soucis et à ses inquiétudes. Détachez-vous des biens matériels et un flot de paix et de sérénité se répandra en vous. Abandonnez toutes les choses matérielles et recevez-les de nouveau de Dieu. Ne vous attachez pas aux choses matérielles au point que vos mains soient trop occupées pour saisir la main de Dieu, alors qu'Il vous la tend avec amour.

Prière du jour
Je demande d'avoir l'esprit ouvert pour recevoir les bénédictions dont j'ai besoin. Je demande de consentir à me détacher des choses matérielles.

Joueurs Anonymes, 06 avril

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6 avril

Beaucoup de petites choses dans la vie de tous les jours peuvent facilement causer la désunion et la disharmonie.
Élevez-vous au-dessus d'elles et unissez-vous à ce qui est important dans la vie : votre amour pour Moi, votre amour les uns pour les autres, vivre et travailler pour le bien du tout, vous oublier vous-même ainsi que tous ces petits incidents mesquins concernant les gouts et dégouts personnels qui se manifestent sans arrêt.
C'est lorsqu'une âme a le fort sentiment que sa façon de faire est juste et refuse platement de céder d'une façon ou d'une autre, que tôt ou tard quelque chose doit casser.
Quand tu étires un élastique jusqu'à sa limite, soit il se cassera, soit, si tu le lâches tout d'un coup, il reviendra brusquement et te fera mal.
Mais si tu peux le laisser doucement aller, il se remettra en place sans casser ni causer souffrance inutile.
Pourquoi ne pas ouvrir ton cœur et calmer la tension doucement ?
L'amour et la compréhension aideront toujours à aplanir le chemin.

La Petite Voix, Eileen Caddy

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Pour ceux et celles qui désirent lire les chroniques de Gilles sur le site Quand la drogue n’est plus un jeu : http://www.quandladrogue.com
Bon rétablissement pour toutes et tous !
Bonne journée !
L'expérience nous a démontré qu'adhérer à un groupe qui utilise les Douze Étapes pour se rétablir et mettre en pratique ce merveilleux mode de vie un jour à la fois peuvent nous aider à vivre de beaux moments de bonheur et de sérénité.

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Une Île nommée Sérénité

« Imaginez-vous debout sur le rivage. Au large se trouve une île nommée Sérénité où, loin du désespoir engendré par l'alcoolisme et les autres troubles, règnent la paix, le bonheur et la liberté. Vous désirez ardemment gagner cette île, mais il vous faut trouver le moyen de franchir cette étendue d'eau — ce vide immense qui se tient entre vous et l'endroit où vous désirez aller.
« Deux solutions s'offrent à vous: sur l'océan se trouve un paquebot, un de ces navires de croisière où tout a l'air confortable et luxueux. Il s'appelle Traitement, Thérapie. Non loin de là, sur la plage, un groupe de gens à l'allure bizarre. Ils font mine d'actionner les rames d'une barque, mais on ne voit ni l'embarcation, ni les rames; seulement ces gens réjouis, assis sur le sable, qui actionnent les rames invisibles d'un bateau invisible. Ce bateau s'appelle Al-Anon (ou A.A., ou n'importe quel programme en Douze Étapes). Le paquebot fait entendre sa sirène : tout le monde à bord, on embarque pour la croisière Traitement et Thérapie ! Vous voyez les passagers sur le pont; ils vous font de grands signes enjoués. Et il y a ces espèces d'excentriques qui vous enjoignent à grands cris de monter dans leur bateau invisible. Naturellement, vous embarquez dans le paquebot, vous choisissez la croisière de luxe. Et c'est parti pour l'île de la Félicité. »
« Mais voilà : à mi-parcours, le paquebot s’arrête, vire et rebrousse chemin en direction du rivage. Retour au point de départ. Là-dessus, le commandant de bord fait descendre tout le monde à terre. Vous demandez pourquoi, et il vous répond : « La croisière s’arrête là. La seule manière d'atteindre l'île, c'est d'embarquer sur le bateau invisible (celui qui s'appelle Al-Anon, A.A. ou tout autre groupe d'entraide utilisant le mode de vie des Douze Étapes) ».
« Vous haussez les épaules, et vous vous dirigez donc vers les occupants de la barque : « Montez ! » vocifèrent-ils.
— « Mais je ne vois aucun bateau où monter », vociférez-vous en retour.
— Montez quand même ! » Vous vous exécutez, et les voilà bientôt qui disent: « Prenez une rame et attelez-vous à la tâche (c’est-à-dire aux Étapes) ».
— « Je ne vois pas de rames ! » hurlez-vous.
— « Tant pis, ramassez-en une et ramez quand même ! » Là encore vous obtempérez, et très vite vous commencez à voir le bateau. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire vous commencez à voir les rames. Et, tout à coup, vous êtes tellement content de ramer avec les autres excentriques que vous ne vous souciez plus d'atteindre l'autre bord.*»

· Warren W. a rapporté cette histoire le 23 août 1985 à Minneapolis. Il la tenait de l'orateur itinérant Clancy Imislund, qui gère la Midnight Mission et vit à Venice, Californie. Vous pouvez la retrouver dans le merveilleux livre de Melody Beattie Vaincre la Codépendance, Coll. Hazelden, Sciences et Culture, 1992, pp.253-254
· Les différents partages de Clancy sont disponibles sur YouTube : http://www.youtube.com/watch?v=hoxofrHTIwE

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