Pensées 04 décembre 2019

Bonjour à toutes et à tous

« Qui s’intéresse le moindrement à une Puissance supérieure, sans parler de la méditation et de la prière ? » ( 12x12, 1ère Étape, page 26 ) Il importe de reconnaître en nous la présence de Dieu. Il est facile d'identifier Sa présence (constante, que nous en soyons conscients ou non). Nous ne pouvons contrôler notre souffle de vie, nos inspirations et nos expirations... Et de fait, c’est un des meilleurs moyens assez simples de découvrir Sa présence : en se centrant sur ce mouvement du souffle en nous. La vie, malgré toutes nos angoisses passées et quelques inquiétudes présentes... est passionnante et merveilleuse, amusante, astucieuse et attachante.

« Ne priez pas pour demander d’échapper à vos problèmes. Ne priez pas pour être libérés de vos émotions. Priez pour que s’accomplisse la volonté de Dieu dans toutes situations. Ça ne vaut la peine de prier pour rien d’autre. » ( Sam Shoemaker ) Il y a une manière très simple de prier. Elle consiste à dire intérieurement un mot tout en restant tranquillement assis. La prière va ici s’appuyer sur un seul mot. L’idéal est de prendre le nom par lequel nous nous adressons spontanément à ce Dieu d'amour dans notre vie, cette Puissance supérieure telle que nous La concevons : Père, Abba, Jésus, Seigneur, Dieu… Il n’est pas nécessaire de nous poser beaucoup de questions sur le choix de ce mot. Il n’y a pas un mot qui soit meilleur qu’un autre. Il est cependant important que l’usage de ce mot soit naturel, spontané, et qu’il soit un nom de Dieu, de préférence à une idée ou un qualificatif de Dieu comme « Amour », « la Vie » ou « Bonté ». Le truc, c'est d'utiliser spontanément ce qui monte pour nous adresser à notre Être suprême.

« La prière peut ne pas changer les choses pour vous, mais elle vous fait changer pour composer avec les choses. » ( Sam Shoemaker ) Celui qui prie ainsi engage tout son être dans un mouvement d’amour envers Dieu tel qu’il Le conçoit pendant qu’il répète intérieurement ce mot, ou ce nom. Puis, nous n'avons qu'à faire 'comme si' et recommencer. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Le sens du mot n’a pas beaucoup d’importance, nous n'avons pas à en goûter toutes les significations, toutes les harmoniques. L’essentiel est de se tourner vers notre Dieu d'amour, de sentir Sa présence par ce mot. Ce mot peut-être tout simplement — Merci !

Il arrive quelques fois que nous pouvons ne pas sentir Sa présence. Ce que nous ressentons alors dans notre bas-fonds ou dans une période d'ivresse mentale, c’est plutôt comme une absence, une illusion de séparation de Dieu. C’est peut-être que nous n’avions pas appris à vraiment reconnaître cette présence. La prière pourtant facile n’est pas une chose automatique.

Quand nous désirons prier, nous remercions cette Force de nous éclairer. Nous faisons le silence, le silence du Dr Sam Shoemaker. Les Douze Étapes ont été écrites par Bill W. qui a eu plus d'un guide vers une découverte de la prière et de la vie spirituelle dont l'un a été le pasteur épiscopal (anglican) Samuel Shoemaker. 'Dr. Sam', comme on l'appelait affectueusement les membres AA, a eu un impact profond sur le réveil spirituel de Bill W. et sur le développement des aspects spirituels du mode de vie. Bill W. raconte dans Le mouvement des AA devient adulte, comment il s’était rendu avec son ami Ebby à la Calvary Mission du Dr Sam à New York. Nous avons inclus un poème de Sam Shoemaker qui décrit bien l’importance de l'accueil qu’il tentait d’offrir à tous. « N’ouvrez pas une porte que vous serez incapable de refermer. » ( proverbe persan ) Nous incluons un poème de Sam Shoemaker à la fin : Je me tiens dans la porte. Une perle spirituelle qui se manifeste lorsque chaque membre en accueille un autre dans un meeting d’un groupe d’entraide.

Essayons de faire le vide dans notre esprit (même si c'est impossible puisque Dieu est partout) et laissons Dieu (comme s'Il avait besoin de notre permission) se manifester en nous, si telle est Sa volonté. Ne pensons à rien d’autre (toutes les idées et pensées qui montent ne sont-elles pas Siennes?). N’écoutons même pas le silence. Chut... fermons les yeux. C'est tout. Notre Ps nous invite à puiser à même la grâce et la capacité de nous aimer et d'aimer les autres exactement tels que nous sommes en ce moment précis. Notre âme n'a jamais été vide et notre Ps, notre Dieu d'amour, l'a toujours remplie de Sa présence. Nous avons crû que nous étions seuls, séparés de Sa grâce et de Son amour. Nous croyons que Dieu a permis tout cela pour nous faire découvrir combien nous sommes comblés aujourd'hui. Merci !

Merci la Vie !!!
Gilles

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Dans le passé, plusieurs d'entre nous avons appris à faire des choix strictement basés sur nos sentiments, comme si les sentiments étaient des faits. Par exemple, si nous avions peur de poser un certain geste, alors il valait mieux l'éviter. Il n'y avait pas de juste milieu, pas de place pour plus d'un sentiment à la fois.
Une partie du rétablissement Al-Anon consiste à apprendre que les sentiments ne sont pas des faits. Je suis un être humain complexe, fascinant, et avec une vaste gamme d'émotions, d'expériences et de pensées. Mon identité renferme plus qu'un sentiment ou un autre sentiment, un problème ou un autre problème. Je suis un amalgame de contradictions. Je peux accorder de la valeur à tous mes sentiments sans leur permettre de dicter mes actes.
Aujourd'hui, je peux éprouver de la colère contre quelqu'un et continuer à l'aimer. Je peux craindre les nouvelles expériences tout en les vivant. Je peux survivre aux blessures sans renoncer à l'amour. Et je peux éprouver de la tristesse et demeurer confiant que je serai de nouveau heureux.

Pensée du jour
Aujourd'hui, j'apprends à reconnaître toutes mes contradictions et toutes les facettes de ma complexité, et à être reconnaissant pour la richesse qu'elles m'apportent.

« La vie, malgré toutes ses angoisses... est passionnante et merveilleuse, amusante, astucieuse et attachante... et peu importe ce qui viendra après — nous ne vivrons plus cette vie de nouveau. » Rose Macaulay

Al-Anon, Le Courage de Changer, 4 décembre, page 339

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Je suis arrivée à Al-Anon il y a plusieurs années, remplie de ressentiment envers mon mari parce qu'il m'avait quittée, me laissant seule pour élever notre fils. J'y ai rencontré des gens comme moi qui m'ont aidée à trouver une marraine, à apprendre à accepter, à me détacher, et à mettre les Étapes en pratique. J'ai appris que l'alcoolisme est une maladie associée à certains comportements. J'ai lentement fini par réaliser que mon mari ne m'avait pas quittée à cause de ce que j'avais pu faire ou ne pas faire.
Je continue d'aller à Al-Anon, et pas une seule chose n'a changé en ce qui concerne la situation qui m'y a amenée. Le père de mon fils continue de boire et il ne veut toujours pas avoir de contacts avec son fils. Ce garçon a maintenant 21 ans et il a commencé à prendre de l'alcool. Sa consommation affecte déjà sa vie, ce qui peut laisser croire qu'il risque de suivre la même voie que son père.
Ce qui a changé, par contre, c'est moi. Maintenant, cela ne prend qu'une journée, et non des années, pour me rendre à une réunion. L’aide de ma marraine n'est pas plus loin que le téléphone. Je peux trouver l'expérience, la force, et l'espoir dans la documentation du programme. Je ne réagis plus aux difficultés de mon fils en les niant ou en essayant de lui faciliter les choses. Le plus important changement apporté par Al-Anon, c'est que nous pouvons avoir des rapports remplis d'amour, peu importe où il en est avec ses problèmes, ou où j'en suis avec mon programme.

Pensée du jour
Est-ce que je peux entretenir mon programme même si un proche continue de boire ?

« Sans Al-Anon, je n'aurais peut-être jamais puiser à même la grâce et la capacité de m'aimer et d'aimer les autres exactement tels que nous sommes en ce moment précis. » De la survie au rétablissement, pages 196-197

Al-Anon, De l’espoir pour aujourd’hui, 4 décembre, page 339

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À l'œuvre

Il y a donc plus, chez les AA, qu'un ensemble de principes ; il s'agit d'une association d'alcooliques engagés dans l'action. Nous devons transmettre le message si nous ne voulons pas dépérir nous-mêmes ou laisser mourir ceux qui n'ont pas connu la vérité. Réflexions de Bill, page 13

Je voulais désespérément vivre, mais pour cela je devais appliquer ce programme que nous a donné Dieu. Je me suis joint à un groupe, j'ouvrais la salle, je préparais le café et je nettoyais après les réunions. J'étais abstinent depuis environ trois mois lorsqu'un ancien membre m'a dit que je faisais de la Douzième Étape. Quelle découverte réconfortante !
J'avais le sentiment d'être vraiment en train d'accomplir quelque chose. Dieu m'avait donné une chance et les AA m'avaient montré la voie, deux cadeaux non seulement gratuits, mais inestimables ! Quand je vois avec plaisir un nouveau se rétablir, je me rappelle d'où je viens et où j'en suis maintenant, et je songe aux possibilités sans fin qui m'attendent. Je dois assister à des réunions pour recharger mes batteries afin de ne pas manquer de lumières quand j'en aurai besoin. Je ne suis toujours qu'un débutant dans les services, mais j'ai déjà commencé à recevoir plus que je ne donne. Je ne peux rien conserver de tout cela à moins de le redonner. C'est moi qui suis responsable quand quelqu'un tend la main ; je veux être là, abstinent.

Alcooliques Anonymes, Réflexions quotidiennes, 04 décembre, page 347

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4 décembre - Pensée A.A. pour aujourd'hui
Toute idée alcoolique qui hante quelque temps notre esprit devient un danger de rechute. Donc, il nous faut écarter ces idées sans retard en refusant de les admettre, et en leur opposant immédiatement des pensées constructives. N'oubliez pas que l'alcool est pour vous un poison. N'oubliez pas qu'il vous est impossible de boire normalement. Rappelez-vous qu'un verre en appelle plusieurs autres et qu'éventuellement vous serez ivre. Rappelez-vous ce qui vous est arrivé autrefois quand vous buviez. Pensez aux merveilleuses raisons que vous avez trouvées dans A.A. de ne pas toucher au premier verre. Remplissez votre esprit de pensées positives. Est-ce que mes pensées sont toujours constructives ?

Méditation du jour
Cherchez toujours à mettre de côté les valeurs qui, dans le monde, vous semblent fausses et essayez plutôt de juger seulement à travers le prisme des valeurs qui vous semblent bonnes. Ne recherchez pas trop les félicitations et l'attention des hommes. Soyez de ceux qui, malgré certaines critiques acerbes, conservent une sérénité et une paix d'esprit que ne connaîtront jamais les auteurs de ces critiques. Soyons de ceux qui sentent la présence du divin Principe dans l'univers et non de ceux qui Le rejettent parce qu'ils ne peuvent Le voir.

Prière du jour
Je demande de ne pas trop tenir compte du jugement des hommes. Je demande d'apprécier les choses d'après ce qui me semble juste.

Vingt-quatre heures par jour, Hazelden, page 341

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PENSÉE DU JOUR
Il m'est beaucoup plus facile de pardonner aux autres que de me pardonner à moi-même. J'ai peut-être posé un geste que je trouve mauvais ou je n'ai pas fait ce qui devait être fait et je me sens alors impardonnable. Je dois me rappeler que ma Puissance supérieure me pardonne toujours et me donne l'aide dont j'ai besoin afin de trouver les mots et les moyens de faire amende honorable à ceux que j'ai pu blesser, y compris moi-même.

MÉDITATION DU JOUR
Si j'ai des pensées et des émotions de culpabilité et d'autocritique, rappelle moi ton amour indulgent.

AUJOURD'HUI, JE ME SOUVIENDRAI
Je n'ai pas à me traiter durement.

Émotifs Anonymes, Aujourd'hui Seulement, 04 décembre

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La volonté de Dieu pas la nôtre

« Nous savons que, si nous prions pour accomplir la volonté de Dieu, nous recevrons ce qu'il y a de meilleur pour nous, indépendamment de ce que nous pouvons penser. » Texte de base, page 57

Quand nous sommes arrivés à N.A., nous ne pouvions plus nous fier à notre voix intérieure qui était devenue autodestructrice. La dépendance active avait déformé nos désirs, nos intérêts et notre capacité de choisir ce qui était le mieux pour nous. C'est pourquoi, en rétablissement, il est si important pour nous de développer notre propre foi en une Puissance supérieure à nous-mêmes, en quelque chose qui puisse nous guider de façon plus raisonnable et plus fiable que nous ne le faisions nous-mêmes. Nous avons commencé à apprendre comment compter sur la bienveillance de cette Puissance et à faire confiance aux directions qu'elle nous donne.
Comme dans tout processus d'apprentissage, il faut de la pratique pour en arriver à prier « seulement pour connaître la volonté de Dieu à notre égard et pour obtenir la force de l'exécuter ». L'attitude égoïste et égocentrique que nous avons développée dans notre dépendance active ne se perd pas du jour au lendemain. Ces attitudes peuvent influencer notre façon de prier. Nous pouvons même nous retrouver à prier comme ceci : « Enlève-moi ce défaut de caractère pour que j'aie l'air d'aller bien. »
Plus nous serons francs à propos de nos idées et nos désirs, plus il nous sera facile de distinguer entre notre propre volonté et celle de notre Puissance supérieure. Notre prière pourrait se formuler de la façon suivante : « Pour ton information, mon Dieu, voici ce que, moi, je veux dans cette situation. Néanmoins que Ta volonté soit faite et non la mienne. » Après avoir prié ainsi, nous sommes prêts à reconnaître et accepter d'être guidés par notre Puissance supérieure.

Juste pour aujourd'hui, Puissance supérieure, j'ai appris à faire confiance à Tes directives. Pourtant, j'ai encore mes propres idées sur la façon dont je veux vivre ma vie. Laisse-moi partager ces idées avec Toi et, ensuite, fais-moi clairement comprendre ce qu'est Ta volonté à mon égard. Au bout du compte, que Ta volonté soit faite et non la mienne.

Narcotiques Anonymes, JUSTE POUR AUJOURD'HUI, 4 décembre, page 356

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Pour apaiser sa souffrance, il faut la vivre jusqu'au bout. Marcel Proust

Quand j'ai mal, je cherche à me distraire. Je cours dans tous les sens, sans but précis, jusqu'à ce que je n'aie plus d'issue. Quelle que soit ma fuite — qu'il s'agisse d'hyperactivité ou de retrait dans l'isolement ou dans la compulsion alimentaire — je dois la vivre jusqu'à la capitulation. Ensuite, j'accepte de reconnaître ou de ressentir ce que je tentais d'éviter, je confie ma volonté à ma Puissance supérieure et, du coup, je suis libéré. Je repars le cœur joyeux, léger, en me demandant pourquoi j'ai résisté si farouchement à m'abandonner.
Vais-je agir de la même façon la prochaine fois ? Peut-être. Mais chaque bas-fonds confirme ce que j'ai déjà appris : ma douleur peut durer une minute, une heure, une semaine ou un mois, mais lorsque je me permets de la vivre, j'en suis soulagé et c'est là que commence ma liberté.

Pensée du jour : Il est naturel de vouloir éviter la souffrance. Toutefois, à titre d'outremangeur, je reste conscient de ma tendance à essayer de fuir ce que la plupart des gens considèrent comme faisant partie de la vie.

Outremangeurs Anonymes, Aujourd'hui, 3e Éd., page 339

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« La Onzième Étape nous incite à cet exercice quotidien, nous invite à parler chaque jour à notre Puissance supérieure, même s'il arrive des moments où nous n'y croyons absolument pas. » Les Douze Étapes et les Douze Traditions des Outremangeurs Anonymes, page 108

Grâce à la prière, les choses changent. J'en suis convaincu. Dans ma vie antérieure de dépendant à la nourriture, désespéré et fou, je faisais bon usage de mon intellect, mais d'un point de vue spirituel, j'étais un agnostique. Je n'avais tout simplement aucune conviction. C'est alors que j'ai commencé à dire « bonjour » à Dieu tous les matins, comme me l'avait suggéré mon parrain, juste pour voir ce qui allait se produire. Le résultat fut extraordinaire. Dieu m'a tendu la main lorsque je Lui ai tendu la mienne. Il s'est infiltré dans mon âme vide et l'a remplie de Sa présence.
Parler à Dieu tous les jours fait maintenant partie de ma vie ; c’est tout simplement essentiel. Je considère la prière comme un exercice de l'âme, exactement comme s'il s'agissait d'un exercice intellectuel. À présent, je dois vivre ma vie à la fois avec mon âme et avec mon esprit. Et tout comme aucune pensée n'est inutile ou gaspillée, aucune prière ne l'est non plus. Grâce à la prière, les choses changent. Et lorsque je n'aime pas les changements qui se produisent, j'ai au moins la certitude que c'est Dieu qui les a voulus.

Outremangeurs Anonymes, Les voix du rétablissement, 4 décembre, page 339

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Pensée du jour
Toute idée de jeu qui hante quelque temps notre esprit devient un danger de rechute. Donc, il nous faut écarter ces idées sans retard en refusant de les admettre et en leur opposant immédiatement des pensées constructives. N'oubliez pas que le jeu est pour nous un poison. Souvenons-nous qu'il est impossible de jouer normalement, sans compulser. Gardez à l'idée que de commencer à jouer nous ramène sans aucun doute dans l'enfer où nous nous sommes si souvent retrouvés. Il est impossible d'oublier tous les problèmes que nous avons vécus lorsque nous jouions. Pensons aux merveilleuses raisons que nous avons trouvées dans J.A. de ne pas recommencer à jouer. Remplissons notre esprit de pensées positives. Est-ce que mes pensées sont toujours constructives ?

Méditation du jour
Cherchez toujours à mettre de côté les valeurs qui vous semblent fausses et essayez plutôt de juger seulement à travers le prisme des valeurs qui vous semblent bonnes. Ne recherchez pas trop les félicitations et l'attention des hommes. Soyez de ceux qui, malgré certaines critiques acerbes, conservent une sérénité et une paix d'esprit que ne connaîtront jamais les auteurs de ces critiques. Soyez de ceux qui sentent la Présence du Divin Principe dans l'univers et non de ceux qui Le rejettent parce qu'ils ne peuvent Le voir.

Prière du jour
Je demande de ne pas trop tenir compte du jugement des hommes. Je demande d'apprécier les choses d'après ce qui me semble juste.

Joueurs Anonymes, 04 décembre

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Vivre sans alcool

4 — Se rappeler que l’alcoolisme est une maladie incurable, progressive et fatale

Plusieurs personnes savent qu’ils ne peuvent manger certains aliments, qu'il s'agisse d'huîtres, de fraises, d'œufs, de concombres, de sucre ou autre, sans en subir de sérieux malaises, quand ils n'en deviennent pas sérieusement malades.
Une personne souffrant d'une telle allergie alimentaire peut s'apitoyer et se plaindre à qui veut l'entendre, gémissant sans cesse qu'elle est injustement privée de mets délicieux parce qu'ils lui sont nocifs.
De toute évidence, même si nous nous sentons lésés, nous serions mal avisés d'ignorer notre propre constitution physiologique. Si nous ne tenons pas compte de nos limites, il peut en résulter des malaises ou des maladies graves. Pour être en santé et raisonnablement heureux, nous devons apprendre à vivre avec notre propre corps. L’une des nouvelles attitudes mentales que I'alcoolique en voie de rétablissement doit acquérir, c'est de se voir calmement comme une personne qui doit éviter l'usage de toute substance chimique (alcool et autres drogues qui en sont les substituts) si elle veut rester en bonne santé.
Nous avons, comme l'a prouvé notre histoire de buveur, accumulé des centaines de milliers d'années, hommes et femmes, de consommation gargantuesque d'alcool. Nous savons qu'au fil de ces années où nous buvions ainsi, nos problèmes reliés à l'usage de l'alcool s'aggravaient continuellement. L’alcoolisme est progressif.
Bien sûr, plusieurs d'entre nous ont connu des périodes où, pendant des mois, voire même des années, nous avons quelquefois cru que notre façon de boire s'était en quelque sorte normalisée d'elle-même. Nous semblions capables de supporter une forte dose d'alcool à peu près sans risque, ou nous demeurions abstinents, exception faite de certaines soirées de libation, et notre façon de boire ne semblait pas s'aggraver, pour autant que nous pouvions le constater. Rien d'épouvantable ou de dramatique n'arrivait.
Toutefois, nous voyons maintenant qu'à long ou à court terme, notre problème d'alcool s'aggravait inévitablement.
Certains médecins spécialisés en alcoolisme nous assurent qu'à n'en plus douter, cette maladie s'aggrave de plus en plus avec l'âge.
(Connaissez-vous quelqu'un qui ne vieillit pas ?)
Nous sommes aussi convaincus, après les innombrables tentatives pour prouver le contraire, que l'alcoolisme est incurable, comme certaines autres maladies. Elle ne peut pas se « guérir » dans le sens que nous ne pouvons pas changer notre équilibre chimique de manière à redevenir les buveurs sociaux, modérés et normaux, ce qui semblait être le lot de plusieurs dans leur jeunesse.
Comme le disent certains d'entre nous, ce retour n'est pas plus possible pour nous qu'il ne l'est pour un cornichon de redevenir concombre.
Personne parmi nous n'a pu « guérir » son alcoolisme par des traitements psychologiques ou des médicaments.

De plus, ayant vu des milliers d'alcooliques qui n’ont pas cessé de boire, nous avons la profonde conviction que l'alcoolisme est une maladie fatale. Non seulement avons-nous vu beaucoup d’alcooliques boire jusqu’à la mort - mourant à la suite du « sevrage » causant le delirium tremens (D.T.) ou les convulsions, ou succombant à une cirrhose directement reliée à l’alcool - nous sommes aussi au courant de nombreux décès qui ne sont pas officiellement attribués à l’alcoolisme, même s'ils en sont le résultat. Souvent, on attribue la cause immédiate d'un décès à un accident d'automobile, une noyade, un suicide, un meurtre, une crise cardiaque, un incendie, une pneumonie ou un infarctus, alors que la maladie ou l'événement fatal résulte d'une dose massive d'alcool.
Certainement, lorsque nous buvions, la plupart des membres des AA se sont crus à l'abri d'une telle catastrophe. Et il est probable que la grande majorité n'a jamais approché l'horreur des stades ultimes de l'alcoolisme chronique.

Nous avons constaté que nous n'avions qu'à continuer à boire pour qu'un tel malheur nous arrive. Si vous êtes à bord d'un autobus à destination d'une ville située à mille kilomètres, c'est bien là que vous vous retrouverez, à moins que vous ne descendiez et ne preniez une autre direction. Maintenant, que faites-vous quand vous apprenez que vous souffrez d'une maladie incurable, progressive et fatale, peu importe qu'il s'agisse d'alcoolisme ou d'une autre maladie telle une affection cardiaque ou le cancer ?
Bien des gens nient tout simplement cette réalité, n'en font aucun cas, refusent tout traitement, souffrent et meurent.
Il y a pourtant une autre façon d'agir.

Vous pouvez accepter le « diagnostic », persuadé par votre médecin, vos amis, ou vous-mêmes. Vous pouvez ensuite chercher les moyens à prendre, s'il y a lieu, pour « maîtriser » la situation, de manière à ce que tant que vous prendrez les précautions voulues, vous puissiez jouir longtemps encore d’une vie heureuse, productive et normale. Vous reconnaissez pleinement la gravité de votre état et vous prenez les moyens nécessaires pour conserver une vie saine.
Dans le cas de l'alcoolisme, cette méthode est particulièrement facile à appliquer si vous voulez vraiment demeurer en bonne santé. Puisque nous, membres des AA, avons si bien appris à profiter de la vie, nous tenons vraiment à demeurer en bonne santé.
Nous tâchons de ne jamais oublier le caractère permanent de notre alcoolisme, mais nous évitons de nous laisser abattre, de nous apitoyer ou d'en parler continuellement. Nous l'acceptons comme une caractéristique de notre organisme, au même titre que notre taire, ou le besoin de porter des lunettes, ou pour une quelconque allergie.

Nous cherchons alors à apprendre comment vivre confortablement et sans amertume, nous rappelant simplement que la seule chose importante est d'éviter ce premier verre pour aujourd'hui seulement. (Vous en souvenez-vous ?)
Un membre des AA aveugle disait que son alcoolisme ressemblait beaucoup à sa cécité. « Dés que j'ai accepté la perte de la vue, expliquait-il, et que j'ai suivi le programme de réadaptation qui m'était accessible, j'ai compris qu’avec l'aide de ma canne ou de mon chien, je pouvais me rendre partout où je voulais sans trop de risques, pourvu que je tienne toujours compte du fait que je suis aveugle. Mais dès que je me comporte comme si j'ignorais que je ne vois pas, je me blesse ou il m'arrive des ennuis. »
« Si vous voulez être bien, disait une membre des AA, il suffit de vivre en suivant le traitement indiqué. C'est facile pourvu que vous gardiez à l'esprit les faits nouveaux concernant votre état. Qui parmi vous peut perdre son temps à cultiver des sentiments de privation ou d'apitoiement alors que vous savez qu'il y a tant de moments agréables où vous pouvez vous sentir heureux et en sécurité sans crainte de votre maladie ? » Bref, nous sommes atteints d'un mal incurable, souvent mortel, appelé l'alcoolisme. Au lieu de persister à boire, nous préférons considérer et adopter des façons agréables de vivre sans alcool. Nous n'avons pas à avoir honte de notre maladie. Ce n'est pas un déshonneur. Personne ne sait exactement pourquoi certaines personnes deviennent alcooliques alors que d'autres non. Ce n'est pas notre faute. Nous n'avons pas voulu devenir alcooliques. Nous n'avons pas couru après cette maladie.
Après tout, nous n'avons pas souffert d'alcoolisme pour le plaisir de la chose. Nous n'avons pas entrepris délibérément, malicieusement, de faire ce dont nous aurions à rougir par la suite. Cela s'est fait à l'encontre de notre bon jugement et de nos inclinations, simplement parce que nous étions réellement malades sans même le savoir. Nous avons appris qu'il est inutile d'entretenir de vains regrets ou des inquiétudes sur l'origine de notre condition. La première chose à faire pour nous sentir mieux et pour triompher de notre mal est simplement de ne pas boire.
Tentez l'expérience. Ne préféreriez-vous pas admettre que votre santé est affectée mais qu'elle peut être restaurée, plutôt que de perdre un temps fou à vous torturer sur les causes de votre état ? Nous avons trouvé que cette nouvelle image était beaucoup plus agréable et valorisante que celle que nous projetions de nous-mêmes auparavant. D'ailleurs, elle est plus conforme à la réalité. Nous le savons. Notre façon actuelle d'être, d'agir et de penser en est la preuve.
Toute personne intéressée à cette nouvelle manière d'être est invitée à tenter une « période d'essai gratuite ». Ensuite, quiconque désire retrouver ses bonnes vieilles habitudes est parfaitement en droit de le faire. Libre à vous de reprendre votre misère, si tel est votre désir.
Par ailleurs, vous pouvez également conserver votre nouvelle image. C'est votre droit le plus strict.

Alcooliques Anonymes, Vivre sans alcool (moyens éprouvés par les membres des AA pour ne pas boire), pages 8-11

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04 décembre

Apprends à apprécier tout ce qui t’est donné et à en prendre soin. Tu ne feras cela que lorsque tu réaliseras que tout ce que tu as vient de Moi. Lorsque tu aimeras vraiment celui qui donne, tu chériras le don. Lorsque tu négliges de t’occuper de Mes dons, cela reflète ton attitude envers Moi, le pourvoyeur de tous ces dons. L’amour est la clé. Lorsque tu connaîtras la signification de l’amour, tu ne négligeras jamais d’aimer et de prendre soin de tout ce qui t’est remis. Tu ne donnes pas à un enfant un objet de valeur pour qu’il joue avec, parce que tu sais que cet enfant n’y feras pas attention et risque fort de le détruire. Je ne peux pas te donner tout ce qui t’attend tant que tu n’apprends pas à en prendre soin et à l’utiliser correctement, c'est-à-dire avec amour et attention. C’est pourquoi Je dois attendre patiemment jusqu’à ce que tu sois prêt, avent de pouvoir te donner de plus en plus de Mes dons.

La Petite Voix, Eileen Caddy

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Pour ceux et celles qui désirent lire les chroniques de Gilles sur le site Quand la drogue n'est plus un jeu : http://www.quandladrogue.com
Bon rétablissement pour toutes et tous !
Bonne journée !
L'expérience nous a démontré qu'adhérer à un groupe qui utilise les Douze Étapes pour se rétablir et mettre en pratique ce merveilleux mode de vie un jour à la fois peuvent nous aider à vivre de beaux moments de bonheur et de sérénité.

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Je me tiens à la porte par Sam Shoemaker (membre éminent des groupes Oxford)

Je me tiens à la porte.
Je ne vais pas m’asseoir au fond la salle, ni m’éloigne de l’entrée.
La porte est le passage le plus marquant dans le monde —
C’est la porte que les hommes franchissent quand ils ont trouvé Dieu.
Ça ne sert à rien de me rendre loin à l'intérieur et de rester là,
Quand tant de gens sont encore sur la rue et qu’ils,
Autant que je le sache, cherchent à savoir où est la porte.
Et tout ce que plusieurs finissent par repérer
C’est le mur où la porte devrait être.
Ils effleurent ce mur comme des aveugles,
Avec la main tendue et à tâtons,
Palpant pour trouver l’ouverture, sachant qu'il doit y avoir un accès,
Pourtant, ils ne trouvent jamais l’embrasure.

Alors, je me tiens à la porte.
Le passage le plus marquant dans le monde
C’est la porte que les hommes doivent franchir pour trouver Dieu.
Le truc le plus important que tout homme peut accomplir
C’est de prendre une de ces mains tâtonnantes et à l’aveuglette
Et la placer sur le loquet - le verrou qui peut ouvrir
Et permettre l’accès dès que cet homme y touche.
Les êtres humains meurent sur le seuil de la porte,
ou bien des mendiants affamés perdent la vie
Au cours des nuits froides et dures au plus fort de l'hiver.
Ils meurent faute d’accéder à quelque chose qui est à leur portée.
Ils vivent souvent tout près mais de l'autre côté de la porte.
Ils survivent là parce qu'ils ne l’ont pas trouvé.
Rien d’autre ne peut être satisfaisant que lorsque je les aide à trouver,
Et à ouvrir cette porte, et de franchir le seuil et déceler Sa présence.
Donc, je me tiens à la porte.
De grands saints ont passé par cette porte ; ils sont allés tout au fond -
Ils ont procédé jusqu’au creux de souterrains lugubres,
Et ils ont cheminé jusqu’à des greniers spacieux.
Ils se sont rendus jusqu’à cette immense demeure que Dieu habite.
Ils sont descendus jusqu’au plus profond des soubassements,
Des soupiraux où se cachent le retrait, le silence et la sainteté.
Certains doivent résider dans ces pièces intérieures
Et connaître les abysses et pinacles que Dieu a prévu pour eux,
Puis convier le reste d'entre nous en racontant ces merveilles.
Parfois, je jette un regard plus profond dans ce périple,
Parfois, je m’aventure un peu plus loin,
Mais ma place semble de rester plus proche de l'ouverture.

Donc, je me tiens à la porte.
Il y a une autre raison pour laquelle je suis là à l’entrée.
Certaines personnes en sont à mi-chemin et ont tout à coup peur
Peur que Dieu et l’exaltation de Sa maison les dévorent ;
Car Dieu est très grand et demande beaucoup de chacun de nous.
Certains souffrent d’une sorte de claustrophobie cosmique
Et vont vouloir sortir de ces vertiges se lamentant 'Laissez-moi sortir !'
Alors les gens en chemin vers le fond sont davantage terrifiés.
Quelqu'un doit se tenir à la porte pour les accueillir
Pour leur rappeler qu'ils sont choyés et gâtés.
Au cours de leur ancienne vie, ils en ont vu pas mal:
Un aperçu de Dieu et rien d’autre que Sa présence ne peut combler.
Quelqu'un doit être prêt à faire le guet pour reconnaître les inquiets
Qui cherchent à se faufiler et sortir par là où ils sont entrés,
Pour leur dire combien c’est tellement mieux à l'intérieur.
Les personnes qui sont trop loin ne voient pas ce que ceux qui sont plus près de la porte désirent quitter
Quitter — préoccupés par les merveilles de tout cela.
Quelqu'un doit observer ceux qui sont entrés par la porte
Mais qui aimeraient fuir.
Donc, pour eux aussi, je me tiens à la porte.
J’admire les gens qui vont se rendre tout au fond.
Mais je voudrais qu'ils n’oublient pas comment c’était
Avant qu'ils ne passent la porte. Puis ils seraient en mesure d'aider
Les personnes qui n’ont même pas encore trouvé la porte.
Ou les gens qui veulent fuir à nouveau la maison de Dieu.
Vous pouvez aller bien profondément et rester assez longtemps
Assez pour finir par oublier les gens au seuil de la porte.
Quant à moi, je vais reprendre la place à laquelle je suis accoutumé,
Assez près de Dieu pour l'entendre et pour sentir Sa présence,
Mais pas si loin des hommes pour ne pas les entendre,
Et rappelez-vous qu'ils sont là aussi.
Où ? Au seuil de la porte —
Des milliers d'entre eux. Des millions d'entre eux.
Mais — plus important pour moi —
L'une de ces personnes, deux d'entre eux, dix d'entre eux.
Dont les mains que je veux bien rapprocher du loquet.
Donc, je me tiendrai à la porte et j’attendrai
Ceux qui Le cherchent.
J'aimerais plutôt demeurer un portier
Donc, je me tiens à la porte.

( Traduction libre de I Stand By The Door )

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