Pensées 12 décembre 2019

Bonjour à toutes et à tous

Chaque jour, notre cheminement avec le mode de vie des groupes d'entraide est source d'espoir et de vie pour nous et pour plusieurs dépendants et codépendants. Thomas S. Eliot a écrit : « Nous explorons sans relâche et nos voyages prennent fin lorsque, parvenus là d'où nous étions partis, nous découvrons cet endroit pour la première fois. » Le poète Joachim du Bellay écrivait d'un bien célèbre enfant prodigue : « Heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage — Et puis est revenu, plein d'usage et raison — Vivre entre ses parents, le reste de son âge. »

Quelquefois, nous avons à la fois le cœur triste et heureux. Nous ne savons pas comment expliquer ce que nous ressentons comme de l'ambiguïté… Nous pouvons désirer chanter et pleurer, faire la fête et nous retrouver seul, vilipender ou railler la vie et en même temps, admirer toujours davantage dans l'émerveillement les belles choses que Dieu crée pour nous dans notre moment présent. « Le bonheur est lia seule chose qui se double si on le partage. » ( Albert Schweitzer )

La joie est une émotion très importante sur le chemin de la vie. Elle est faite d’une composante physique ( d'excitation, de rire, de sourire, de détente ) et d'une autre psychologique (d'ouverture, de pensées merveilleuses, de désir…). Cette composante psychophysiologique s’enracine aussi dans le monde des valeurs, ces choses importantes par dessus tout et qui nous font participer à ce qui est plus grand que nous, notre spiritualité, dans mon cœur, notre âme et notre corps. La peine n’est qu’une perception personnelle d'absence, de manque de joie. « Le bonheur est la seule chose qu’on puisse donner sans l’avoir et c’est en donnant qu’on l’acquiert. » ( Voltaire )

Ce qui nous permet de dépasser les douleurs, les doutes, les peurs et les incertitudes de notre quotidien, se manifeste parfois exceptionnellement sous la forme d'une douce et belle fleur, d’une blancheur étonnante et d’un parfum envahissant qui s'épanouit sous nos yeux. L'eau et l'engrais qui nourrissent cette fleur, c’est l’amour et le jardinier qui l'arrose doucement, c’est Dieu. Il suffit de nous abandonner à Lui, de tout vivre ça avec une profonde confiance en Sa gouverne. Il nous tient dans Ses bras avec une douceur maternelle et nous berce légèrement. La tranquillité dissout la fatigue. Il ouvre la route sur notre chemin et Il arrose Ses fleurs et ne les laisse pas flétrir. Certains jours, Il nous invite à poser quelques petits gestes pour Lui dans ce sens. « Les 4 secrets du bonheur : - Se réveiller - Déactiver l’alarme - Se tourner de l’autre côté - Se rendormir. » ( Anonyme )

Notre rétablissement et notre croissance personnelle sont des voyages de découverte de soi. Les cartes et les phares dont nous avons besoin se retrouvent dans notre mode de vie : les Douze Étapes, les Douze Traditions, les Douze Promesses et même les Douze Concepts. Nos parrains / marraines et même tous ceux et celles qui nous accompagnent dans cette aventure sont nos guides. Pour pleinement apprécier notre cheminement, le souvenir des paysages d'hier ne doit pas nous empêcher de voir ceux d'aujourd'hui bien que ce processus soit nécessaire pour ne pas trébucher sur les mêmes pierres d'achoppement. Dans le voyage de la vie, c'est le voyage et non la destination qui importe, un peu comme si c'était la vie qui venait à notre rencontre. Nous sommes la destination de chaque instant et notre pendule ou coucou n'indique jamais que le moment présent. Nos boussoles pointent vers le seul endroit que nous ne puissions jamais atteindre, celui où nous sommes déjà. La seule vraie liberté dont nous pouvons jouir se vit dans l'instant présent. Notre seule destination est dans l'ici et le maintenant. Merci chère Puissance supérieure de nous permettre de continuer à progresser si bien entourés. « Nous serons avec vous dans la Communion de l'esprit, et nul doute que vous croiserez quelques-uns des nôtres lorsque, vous marcherez courageusement sur le chemin de l'Heureux Destin. » ( Les Alcooliques Anonymes, 4e Éd. chap.11 La vie qui vous attend, page 186 )

Merci la Vie !!!

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Le doute m'assaillait chaque fois que nous, membres Alateen, avions une réunion avec des membres Al-Anon. Je ne croyais pas que des adultes pouvaient m'aider de quelque façon que ce soit, parce que sûrement ils avaient les mêmes attitudes malsaines que mes parents alcooliques. Je me disais : « Ça y est, nous voilà repartis. »
Mais c'était moi qui avais une attitude malsaine. J'avais fermé mon esprit, non seulement à mes parents, mais à tous les adultes. Je gardais cette même attitude aux réunions, alors je n'apprenais rien du tout. J'ai dû faire face à mes ressentiments d'autrefois avant de pouvoir reconnaître le merveilleux cadeau qu'Al-Anon m'offrait. Il y avait ici des gens qui pouvaient m'aider panser les blessures laissées par la consommation d'alcool de mes parents et m'aider à reconnaître que je pouvais, en toute sécurité, faire partie intégrante de mon monde. Il m'a fallu de la discipline et du courage pour cesser de repousser tous les adultes, mais parce que j'ai fait cet effort, j'ai commencé à constater que les adultes sont aussi des humains. J'ai même commencé à croire que mes parents font leur possible et je peux les aimer tels qu'ils sont sans avoir à les changer ou à me changer.

Pensée du jour
Al-Anon m'aide à voir les choses telles qu'elles sont. Les personnes qui font partie de ma vie ne sont pas telles que je pense parfois qu'elles devraient être. Avec l'aide d'Al-Anon, je peux les aimer pour ce qu'elles sont, au lieu de les aimer pour ce que je pense qu'elles devraient être.

« Vivre vraiment notre vie est une entreprise pleine de risques et si nous nous mettons trop de barrières contre le risque, nous finissons par nous fermer à la vie elle-même. » Kenneth S. Davis

Al-Anon, Le Courage de Changer, 12 décembre, page 347

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Ma compagne, qui est alcoolique, se plaignait souvent de se sentir invisible devant moi. Elle disait que tout ce que je voyais quand je la regardais, c'était son alcoolisme. Pendant des années, je n'ai eu aucune idée de ce qu'elle voulait dire. Maintenant, après avoir entrepris mon propre rétablissement dans Al-Anon, je comprends ce qu'elle voulait dire.
Al-Anon m'a aidé à comprendre que je n'étais pas conscient des autres parce que je n'étais pas vraiment conscient de moi-même. Je ne pouvais pas reconnaître les alcooliques faisant partie de ma vie en tant qu'individus parce que je ne pouvais pas reconnaître ma propre maladie. Il est difficile de voir à travers le bandeau aveuglant de la négation.
Utiliser les quatre premières Étapes m'a donné un « miroir » dans lequel j'ai pu voir mon véritable moi. Quand j'ai fait la Cinquième Étape — « Nous avons avoué à Dieu, à nous-mêmes et à un autre être humain la nature exacte de nos torts » — avec mon parrain, c'était comme si une personne en qui j'ai confiance me disait « Je te vois, moi aussi ! » Quand j'ai appris à aimer la personne que j'ai découverte, moi-même, j'ai commencé à percevoir et à aimer d'innombrables qualités chez les gens qui m'entourent. En plus de m'empêcher de me voir moi-même, la négation avait voilé ma vision de ma compagne, et il m'était encore plus difficile de la voir, elle. Plus je me suis efforcé d'accepter l'alcoolisme en tant que maladie et de me concentrer sur moi-même, plus j'ai été capable de voir celle que j'aime en tant que personne. Maintenant, au lieu de la considérer comme étant un cas d'alcoolisme portant le nom d'un être humain, je la vois comme étant une merveilleuse enfant de Dieu qui souffre simplement d'une maladie.

Pensée du jour
Oui, certaines personnes que j'aime sont des alcooliques, mais elles sont bien plus que leur maladie.

« En écoutant, nous pouvons apprendre à faire la distinction entre la personne et la maladie, avoir de la compassion pour leurs efforts et leur souffrance et reconnaître qu'eux aussi sont impuissants devant l'alcool » Comment Al-Anon œuvre pour les familles et les amis des alcooliques, page 34

Al-Anon, De l’espoir pour aujourd’hui, 12 décembre, page 347

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Une solution commune

Ce qu'il y a d'extraordinaire pour chacun de nous, c'est que nous avons découvert une solution commune. Nous avons une façon de nous en sortir sur laquelle nous sommes absolument d'accord et qui nous unit dans une action amicale et harmonieuse. C'est là la grande nouvelle que ce livre annonce à ceux qui souffrent par l'alcoolisme. Les Alcooliques Anonymes, pages 20-21

Le plus important, dans le cadre de la Douzième Étape, a été la publication de notre Gros Livre, Les Alcooliques Anonymes. Peu de membres peuvent transmettre le message à autant de personnes que ce livre. Pour ma part, je dois m'oublier moi-même et faire mon possible. Même si personne ne m'a demandé d'être son parrain et que mon téléphone ne sonne pas souvent, je peux toujours pratiquer la Douzième Étape en réalisant « action amicale et harmonieuse ». Je me présente tôt aux réunions pour accueillir les gens et aider à préparer la salle, et je partage mon expérience, ma force et mon espoir. Je fais aussi de mon mieux dans les services. Ma Puissance supérieure m'indique exactement ce que je dois faire à tout moment de mon rétablissement. Si je la laisse agir, ma bonne volonté me permettra automatiquement de pratiquer la Douzième Étape.

Alcooliques Anonymes, Réflexions quotidiennes, 12 décembre, page 355

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12 décembre - Pensée A.A. pour aujourd'hui
Le clergé parle de la fraternité spirituelle de l'église. Voilà qui est beaucoup plus près de la fraternité A.A. qu'une simple thérapie de groupe. Une telle fraternité repose sur une foi commune en Dieu et un effort commun dans le but de vivre une vie spirituelle. Voilà ce que nous es­ sayons de faire chez les A.A. Nous essayons aussi de nous attaquer en profondeur aux vrais problèmes dans nos vies et dans celles de nos frères. Nous essayons de nous confier les uns aux autres. Nous avons le réel désir d'aider nos semblables. Nous essayons d'étudier avec soin la vie personnelle de nos membres. Est-ce que j'apprécie cette profonde fraternité personnelle des A.A. ?

Méditation du jour
L'amour et la peur ne font pas bon ménage. Par leur nature même, ces deux choses ne peuvent exister ensemble. La peur est une très grande force. Un amour incertain et faible peut donc facilement être chassé par la peur. Mais un amour puissant, un amour qui a confiance en Dieu, est certain de vaincre un jour la peur. Le seul moyen assuré de dissiper la peur est cet amour de Dieu toujours grandissant dans notre âme et notre cœur.

Prière du jour
Je demande que l'amour chasse la peur de ma vie. Je de­mande que ma crainte prenne la fuite devant la puissance de l'amour de Dieu.

Vingt-quatre heures par jour, page 349

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PENSÉE DU JOUR
Le Programme est comme une graine ou un jeune plant dans le sol. Si je suis troublé, je ne peux même pas penser correctement. Il est important pour moi de m'apaiser, d'être attentif à ce qu'on me dit. L'important d'abord ! Pour recevoir le message, je dois être comme la terre douce et riche: flexible, ouvert, consentant et honnête. Un peu plus tard, je dois déraciner les attitudes qui peuvent étouffer ma santé mentale, par exemple, l'anxiété et la colère. Pour plusieurs, la promesse de la santé mentale est presque déracinée sur-le-champ par de fortes personnalités qui s'installent avant même que les principes aient eu la possibilité de croître. Est-ce que je permets aux racines du Programme de bien s'implanter dans le sol? Est-ce que je « nourris » mon Programme avec les aliments spirituels tels que sont les Étapes et la documentation ?

MÉDITATION DU JOUR
Aide moi à absorber les rayons de soleil que m'offre le groupe.

AUJOURD'HUI, JE ME SOUVIENDRAI
Je me détends et je regarde croître mes semences.

Émotifs Anonymes, Aujourd'hui Seulement, 12 décembre

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La peur du changement

« En travaillant les étapes, nous en venons à accepter la volonté d'une Puissance supérieure... Nous perdons notre peur de l'inconnu. Nous sommes libérés. » Texte de base, page 21

La vie est une suite de changements, grands et petits. Il est possible que nous reconnaissions et que nous acceptions cela rationnellement, mais il y a de fortes chances pour que notre première réaction émotionnelle au changement soit la peur. Pour une raison quelconque, nous supposons que tous les changements seront douloureux et feront notre malheur.
Si nous regardons tous les changements qui se sont produits dans notre vie, nous constaterons que la plupart ont été pour le mieux. Nous étions probablement très effrayés par la perspective d'une vie sans drogue. Pourtant, c'est la meilleure chose qui nous soit jamais arrivée. Peut-être avons-nous perdu un emploi sans lequel nous ne pensions pas pouvoir vivre, alors que plus tard nous avons trouvé plus de stimulation et de satisfaction personnelle dans une nouvelle carrière. Au fur et à mesure que nous progressons dans notre rétablissement, il y a de fortes chances que nous connaissions encore plus de changements. Nous dépasserons nos vieilles façons de faire ou d'être, et nous serons prêts pour de nouvelles.
Avec tous les changements qui se produisent, il est tout naturel de saisir la première chose familière qui passe et de chercher à s'y accrocher. Le réconfort se trouve dans une Puissance supérieure à nous-mêmes. Plus nous laisserons notre Puissance supérieure orienter les changements, plus nous croirons que ces changements sont pour le mieux. La foi remplacera la peur et nous saurons au plus profond de notre cœur que tout ira bien.

Juste pour aujourd'hui, quand j'ai peur d'un changement dans ma vie, je me rassurerai en me disant que la volonté de Dieu à mon égard est bonne.

Narcotiques Anonymes, JUSTE POUR AUJOURD'HUI, 12 décembre, page 364

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Notre besoin primordial dans la vie est d'avoir quelqu'un qui sache nous faire faire ce dont nous sommes capables. Ralph Waldo Emerson

Une seule personne peut me faire accomplir ce dont je suis capable : moi-même. Mais j'ai besoin de toute l'aide que peuvent m'apporter mes amis, mon parrain ou ma marraine et tous les membres OA qui assistent aux réunions semaine après semaine.
Je dois bien comprendre que les autres n'ont que leur amour et leur appui à m'offrir pour m'aider à mettre le mode de vie en pratique et à devenir abstinent. Ils ne peuvent agir à ma place. Ainsi, mon plus grand soutien — le plus sûr aussi — c'est ma Puissance supérieure puisqu'elle est toujours là pour me porter secours. Que j'agisse du mieux que je le peux, voilà Sa volonté à mon égard.

Pensée du jour : Plus j'avance dans le programme, plus je me sers des talents que Dieu m'a donnés. Je le fais dans un esprit de gratitude face à Dieu qui se manifeste dans ma vie et face aux membres qui cheminent à mes côtés sur la voie spirituelle.

Outremangeurs Anonymes, Aujourd'hui, 3e Éd., page 347

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« D'ailleurs, la Douzième Étape est une incitation à reprendre les Étapes tous les jours, pour le reste de notre vie, car le véritable rétablissement n'est possible qu'au prix de progrès continus. Ainsi, nous devons toujours chercher à affiner notre conscience spirituelle pour demeurer éveillés et dynamiques sur ce plan. » Les Douze Étapes et les Douze Traditions des Outremangeurs Anonymes, page 119

Il existe une peur dont je souhaite n'être jamais libéré par ma Puissance supérieure : la peur de la complaisance. À maintes reprises, je me suis présenté chez les OA désespéré et souffrant. Puis, j'ai quitté le Mouvement avec arrogance, convaincu que j'étais guéri. Ce sont toujours les deux mêmes choses qui me conduisent à la rechute : le refus de capituler à la Première Étape et la complaisance. Aujourd'hui, je suis convaincu d'être impuissant devant la nourriture, et si je chemine dans la complaisance, je vais perdre la maîtrise de ma vie. Lorsque je ne prends pas le temps de lire les publications, d'appeler des membres, de servir ou de parler à ma Puissance supérieure, j'interromps ma progression dans le rétablissement. Ma maladie a gagné un combat et il ne lui en faut pas beaucoup plus pour crier victoire. La complaisance est un symptôme puissant et terrifiant de ma maladie. Chaque jour, je dois me rappeler que mon cheminement chez les OA est source d'espoir et de vie. Si je reste sur cette voie, ma Puissance supérieure me permettra de continuer à progresser.

Outremangeurs Anonymes, Les voix du rétablissement, 12 décembre, page 347

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Pensée du jour
Le clergé parle de la fraternité spirituelle de l'église. Voilà qui est beaucoup plus près de la fraternité J.A. qu'une simple thérapie de groupe. Une telle fraternité repose sur une foi commune en Dieu et un effort commun dans le but de vivre une vie spirituelle. C'est ce que nous essayons de faire chez les J.A. et nous essayons aussi de nous attaquer en profondeur aux vrais problèmes dans nos vies et dans celles de nos frères. Nous essayons de nous confier les uns aux autres. Nous avons le réel désir d'aider nos semblables et essayons d'étudier et de comprendre la vie personnelle de nos membres. Est-ce que j'apprécie cette profonde fraternité personnelle des J.A.?

Méditation du jour
L'amour et la peur ne font pas bon ménage. De par leur nature même, ces deux choses ne peuvent exister ensemble. La peur est une force énormément négative. Un amour incertain et faible peut donc facilement être chassé par la peur, mais un amour puissant, un amour qui a confiance en Dieu, est certain de vaincre un jour la peur. Le seul moyen de dissiper la peur est cet Amour de Dieu toujours grandissant dans votre âme et votre coeur.

Prière du jour
Je demande que l'amour chasse la peur de ma vie. Je demande que ma crainte prenne la fuite devant la Puissance de l'Amour de Dieu.

Joueurs Anonymes, 12 décembre

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Vivre sans alcool

12 — Prendre beaucoup de repos

Il y a au moins trois raisons qui empêchent les gros buveurs de voir à quel point ils sont fatigués. Elles sont toutes trois caractéristiques de l'alcool qui, (1) est plein de calories génératrices d'énergie instantanée, (2) engourdit le système nerveux central, atténuant ainsi les sensations d'inconfort physique, (3) une fois passé l'effet anesthésique, produit une agitation semblable à de l’énergie nerveuse.
Quand nous arrêtons de boire, l'effet stimulant peut persister quelque temps, provoquant de l'agitation et de l'insomnie. Ou nous pouvons soudainement prendre conscience de notre fatigue et nous sentir épuisés et léthargiques ; ou encore, les deux états peuvent alterner.
Dans les deux cas, il s'agit de réactions normales que des milliers d'entre nous ont connues en début d'abstinence, à des intensités variant selon la façon dont nous avions bu et selon notre état général de santé. L’une et l'autre finissent par disparaître et ne doivent pas nous inquiéter.
Il demeure cependant très important de prendre beaucoup de repos lorsque nous arrêtons de boire, car la soif semble surgir plus soudainement et plus facilement quand nous sommes fatigués. Bon nombre parmi nous se sont souvent demandé pourquoi ils avaient subitement le goût de boire sans raison apparente. En examinant la situation, nous nous apercevons qu'à chaque fois, nous étions épuisés et nous ne nous en étions pas aperçus. Tout porte à croire que nous avions dépensé trop d'énergie sans prendre suffisamment de repos. Généralement, une collation ou une sieste suffit à changer notre état d'esprit et à faire disparaître l'envie de boire. Même si on n'arrive pas à dormir, le seul fait de s'étendre quelques minutes, ou de se détendre dans un fauteuil ou dans une baignoire, supprime les effets de la fatigue.
Il est préférable, évidemment, de régler notre vie d'après un programme équilibré qui permet un repos régulier suffisant à chaque période de vingt-quatre heures. Sans généraliser, des milliers de membres pourraient nous décrire leur insomnie après avoir cessé de boire. Le système nerveux met en effet quelque temps à s’habituer à (ou ordinairement à retrouver) un sommeil régulier et ininterrompu sans l'influence de l'alcool. Le plus grave est que la crainte de l'insomnie rend le sommeil encore plus difficile.
À ce sujet, le premier conseil que l'on se donne mutuellement est : « Ne vous inquiétez pas. Jamais personne n'est mort d'insomnie. Quand le corps est assez fatigué, le sommeil vient. » Et c'est bien ce qui arrive.
Puisque l'insomnie servait souvent d'excuse pour « prendre un verre ou deux », nous convenons qu'une nouvelle attitude à cet égard aide à ne pas boire. Au lieu de se retourner dans leur lit et de se tourmenter, certains en prennent leur parti, se lèvent et entreprennent de lire et d'écrire jusqu'aux petites heures. D'autre part, il est sage de vérifier nos autres habitudes de vie afin de voir si nous ne serions pas nous-mêmes responsables de nos insomnies : trop de caféine le soir ? Avons-nous une bonne alimentation ? Faisons-nous assez d'exercice ? Notre système digestif s'est-il rétabli ? Il faut y mettre le temps. Plusieurs vieilles recettes fort simples aident à combattre l'insomnie, comme boire un verre de lait chaud, respirer profondément, prendre un bain chaud, lire un livre ennuyeux ou écouter de la musique douce. Certains préfèrent des procédés plus originaux : un alcoolique rétabli suggère de boire chaud un soda au gingembre additionné de poivre ! (Chacun ses goûts !) D'autres s'en remettent à quelque massage spécial, au yoga ou à divers remèdes suggérés dans les ouvrages traitant de ce sujet. Nous pouvons nous reposer en demeurant étendus, immobiles, les yeux fermés pour attendre le sommeil. Personne ne saurait le trouver en faisant les cent pas ou en bavardant et en buvant du café toute la nuit.
Si l'insomnie persiste, il peut être recommandable de consulter un médecin qui comprend le problème de l'alcoolisme.
Connaissant le danger de ces médicaments, nous avons toléré ce léger malaise pendant un certain temps, jusqu'à ce que notre corps ait retrouvé l'habitude d'un sommeil normal. Une fois passé le malaise temporaire, quand le rythme naturel du sommeil prend le dessus, nous pouvons constater que l'effort en valait grandement la peine.
Il peut être utile de signaler un autre phénomène étrange relatif au sommeil après l'abandon de l'alcool. Longtemps après avoir cessé de boire, il arrive à plusieurs de s'éveiller certains matins ou certaines nuits, pour constater qu'ils venaient de rêver intensément qu'ils buvaient.
Un nombre suffisant de membres ont fait de tels rêves pour savoir qu'ils sont fréquents et inoffensifs. L’interprétation des rêves ne relevant pas de la compétence des AA, nous ne sommes pas en mesure de révéler leur signification cachée, s'il en est une, au même titre que les psychanalystes et autres onirologues. Afin de vous éviter toute surprise, nous nous contentons de vous signaler que de tels rêves peuvent survenir. Parmi les rêves les plus fréquents, il y a celui où nous nous retrouvons ivres et stupéfiés de l'être, sans souvenance aucune d'avoir pris un verre. Il arrivera même qu'on se réveille avec des frissons, des tremblements et autres séquelles de l'ivresse, sans que, bien sûr, on n'ait pris une goutte depuis des mois. Ce n'était qu'un mauvais rêve qui peut surgir sans raison, bien, bien longtemps après le dernier verre.
Il peut être profitable de se sentir effrayé et peut-être malheureux à la seule pensée de boire, ne serait-ce qu'en rêve. Il faut peut-être y voir un indice que nous commençons vraiment à comprendre, au plus profond de nous-mêmes, que l'alcool nous est néfaste. Mieux vaut l'abstinence, même en rêve. Ce qui est merveilleux dans un sommeil sobre, une fois qu'on y est parvenu, c’est le plaisir même du réveil, d'un réveil sans les malaises de l'ivresse, sans les soucis de notre comportement inconscient de la veille. Au contraire, c'est frais et dispos, pleins d'espoir et de reconnaissance, que nous entreprenons cette nouvelle journée.

Alcooliques Anonymes, Vivre sans alcool (moyens éprouvés par les membres des AA pour ne pas boire), pages 33-35

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12 décembre

Si tu dénombres les heures de pratique qu’un bon pianiste doit faire chaque jour avant de donner un superbe concert, tu commenceras à comprendre pourquoi tu dois toujours rester en alerte pour pouvoir vivre cette vie spirituelle de la façon dont elle devrait être vécue. Cela ne veut pas dire que tu dois te forcer, mais que tu dois être constamment en alerte et attentif à ce qui se passe, surtout au début.
Comme le pianiste travaillant en vue de la perfection doit répéter un morceau difficile encore et encore avant d’atteindre la satisfaction, ainsi dois-tu passer et repasser sur le même terrain, apprenant les mêmes leçons jusqu’à ce qu’elles fassent tellement partie de toi que tu ne puisses pas t’en séparer, car elles sont enracinées en toi : personne d’autre que toi ne peux vivre cette vie pour toi ; personne d’autre que toi ne peut s’exercer pour toi. Il n’y a que toi qui puisses le faire. Alors pourquoi ne pas commencer dès maintenant ?

La Petite Voix, Eileen Caddy

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Pour ceux et celles qui désirent lire les chroniques de Gilles sur le site Quand la drogue n'est plus un jeu : http://www.quandladrogue.com
Bon rétablissement pour toutes et tous !
Bonne journée !
L'expérience nous a démontré qu'adhérer à un groupe qui utilise les Douze Étapes pour se rétablir et mettre en pratique ce merveilleux mode de vie un jour à la fois peuvent nous aider à vivre de beaux moments de bonheur et de sérénité.

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