Pensées 30 décembre 2019

Bonjour à toutes et à tous

« L’heure la plus sombre vient toujours avant l’aube. » ( Emmanuel Moynot ) La douleur c’est ce qui nous fait dire « j’ai mal », la souffrance c’est ce qui nous fait dire « je suis mal ». Plusieurs les confondent en disant que la souffrance c’est une douleur notamment morale, et la douleur une souffrance notamment physique. Il nous faut se rappeler cette double vérité que le corps souffre et qu’il y a des douleurs de l’âme. Demander à une personne où elle a mal, c’est chercher un problème à résoudre. Par contre, lui demander de quoi elle souffre, c’est lui offrir de parler de sa vie telle qu’elle la vit, dans son corps et dans son âme. Alfred de Musset a écrit : « L’homme est un apprenti, la douleur est son maître. Et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert. » La douleur n’est pas une sensation comme les autres. Sa perception correspond à la prise de conscience d’une agression menaçant l’intégrité de notre corps. Prenons l’exemple d’une brûlure. Outre le bon réflexe qui consiste à retirer sa main du rond de poêle rouge, la peau émet un message : « Ici la peau, chaleur présente appel pressant au cerveau… »

Les douleurs physiques et la souffrance morale mobilisent de la même manière médecins et aidants respectueux de la vie. Devant certaines détresses, ni la morphine, ni les techniques les plus performantes ne peuvent tout faire. Elles ne peuvent rien sans un supplément d’amour. Cet amour, c’est auprès des membres des groupes d'entraide que nous allons la chercher et qu'ils nous le donnent, par leur simple présence, leur écoute, leur affection. Et l’amour, ça se partage ! 'Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage.' ( A. Schweitzer )

Voici 5 pas à franchir pour se libérer de la douleur ou de la souffrance en les remplaçant par de l'amour :

  • 1. Choisir un problème physique ou moral quelconque, et lui demander de nous adresser ses propres plaintes. Il s'agit de faire parler notre douleur ou notre souffrance.
  • 2. Inviter notre corps douloureux ou notre âme à s'exprimer. Demander à la plainte la plus forte de s'avancer, et il est possible alors de s'y pencher en premier.
  • 3. Focaliser sur la zone de notre corps - épaule, cou, dos, ventre... - ou de notre âme - mémoires affectives, ressentiment, honte... - que nous voudrions voir guérir, soigner et lui demander de nous exprimer de quelle manière elle se sent. Encourager cette partie de notre corps ou de notre esprit à nous exprimer toutes ses plaintes et à nous dire tout ce qui la gène, de façon ouverte et honnête, et sans rien retenir. Écouter et écriver tout ce qu'elle nous dit, prendre en note de chaque plainte, de chaque requête non prise en compte, de chaque sentiment de gêne qui monte lors de ce processus. Soyons au service de notre corps et/ou de notre esprit dans cet instant. Notre travail est simplement de noter. Autorisons-nous à faire preuve de créativité dans cette démarche.
  • 4. Quand nous avons terminé d'écrire, nous pouvons lire notre texte tout haut, et tapoter les points douloureux, en les massant doucement. En réflexologie et en médecine de l'âme, certains points douloureux du corps font référence à une émotion qui s'exprime ainsi : l'insécurité financière affecte surtout le bas du dos, non loin de l'emplacement habituel du portefeuille. Faisons cela tout en lisant la plainte jusqu'au bout, puis utilisons une phrase de rappel comme par exemple : « Cette plainte de mon/ma ... (nom de la partie du corps ou de mon âme)... est aussi entendue par ma Ps. »
  • 5. Écrire une lettre, notre réponse aux plaintes de notre corps ou de notre âme. C'est notre chance de répondre aux plaintes de notre corps et/ou de notre âme. Nous écrivons à cette partie de nous qui se plaint, ou nous y énonçons simplement nos intentions de nous occuper de ses inquiétudes. Nous pouvons vouloir commencer en acceptant de reconnaître les plaintes de cette partie en nous, et en lui montrant que nous reconnaissons ce qu'elle endure. Nous pouvons ensuite expliquer ce que nous avons l'intention de faire (des actions concrètes) pour régler ces problèmes. La solution se trouve toujours dans l'amour de soi et des autres. Nous pouvons terminer en honorant et bénissant cette douleur et/ou cette souffrance pour son rôle d'attirer notre attention et nous pouvons la remercier de ses services. S'il s'agit de quelque chose que nous pouvons changer, nous demandons à notre Ps de nous inspirer les démarches que nous pourrions entreprendre pour amorcer ce changement. Si au contraire nous n’y pouvons rien pour l’instant, nous confions le tout à notre Puissance supérieure et nous prions pour obtenir la bonne volonté de l’accepter. Sandy B. donne deux exemples de lettre à son coeur qu’il suggère d’écrire et de donner toutes les deux à notre parrain qui saura quand nous les faire parvenir : 1- Cher coeur, je t’écris pour te dire combien je suis navré de t’avoir laissé tomber si souvent auparavant… et j’ajoute là des exemples. Puis 2- Mon cher coeur, je veux te dire comment je suis navré pour toutes les choses que je continue de faire aujourd’hui et qui t’attristent… et j’ajoute là des exemples. 'Le bonheur ne vient pas à ceux qui l’attendent assis.' ( Baden-Powell )

‘On obtenait une bonne mesure de l’humilité dont nous avons vite reconnu les propriétés curatives. Peu à peu, nous en sommes venus à moins redouter la souffrance et nous avons plus que jamais aspirés à l’humilité.’ (12x12, 7e Étape, page 84) Les groupes d’entraide nous apprennent à ne pas nous rebeller devant notre ou nos souffrances. Avec l'aide de notre Puissance supérieure et du mode de vie, nous découvrons tous les jours qu'il y a en nous de magnifiques personnes qui n'ont pas besoin de bâtir leur identité sur la souffrance. Dieu nous apprend à nous laisser nous épanouir au lieu de nous cacher sous un masque de souffrance. Il nous donne de merveilleuses occasions de vivre, de progresser et d'être heureux. Dans notre rétablissement, les Douze Étapes avec l'aide de notre Puissance supérieure sont indispensables voir nécessaires à notre sobriété. Notre résistance nous ramène à la douleur et à la souffrance. Et la douleur et la souffrance à ce merveilleux mode de vie et au bonheur. Khalil Gibran a écrit : « Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit. » Et voilà !

Merci la Vie !!!
Gilles

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Les choses désagréables que disent ou font les autres n'ont pas le pouvoir de détruire ma tranquillité d'esprit ni de gâcher ma journée à moins que je n'y consente. Est-ce que je me permets de réagir aux paroles d'une personne malade comme s'il s'agissait de l'ultime vérité ? Se pourrait-il que je tire un certain avantage à accepter l'humiliation ?
Parfois je me pose des questions. Durant longtemps j'ai joué le rôle de martyr. Ma souffrance m'a valu beaucoup d'attention et de pitié. J'ai pris l'habitude de blâmer les autres pour mes problèmes et j'ai évité de prendre la responsabilité de ma propre vie. En d'autres mots, je pressens que j'ai peut-être tiré des avantages de ma souffrance. Mais ces avantages ne valent plus le prix qu'il faut payer.
Aujourd'hui, je découvre qui je suis vraiment avec l'aide de ma Puissance Supérieure et du programme Al-Anon. Il y a en moi une magnifique personne qui n'a pas besoin de bâtir son identité sur la souffrance. J'apprends à laisser cette personne s'épanouir au lieu de se cacher sous un masque de souffrance. Je ne veux plus rater les occasions merveilleuses qui s'offrent à moi de vivre, de progresser et d'être heureux.

Pensée du jour
Il y a tellement de choses à apprécier dans cette vie. Je ne perdrai plus un seul autre moment à m'apitoyer sur moi-même.

« ... la majeure partie de notre bonheur ou de notre détresse dépend de notre état d'esprit et non des circonstances. » Martha Washington

Al-Anon, Le Courage de Changer, 30 décembre, page 365

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J'aime le début de la Troisième Étape. Elle stipule « Nous avons décidé... » Cela signifie que je fais un choix en confiant ma volonté et ma vie à une Puissance Supérieure. Personne ne va me forcer. Personne ne me fera rien faire. Mon rétablissement est mon affaire. Ce que je choisis de faire de ma volonté et de ma vie, c'est ma décision, et aujourd'hui je choisis de les confier à Dieu tel que je Le conçois.
C'est un tel soulagement de finalement prendre cette décision et de réaliser que je ne dois pas tout faire ou tout arranger. J'ai commencé à discerner ce qui relève de ma responsabilité de ce qui n'en relève pas. Je me sens plus léger de savoir que ma Puissance Supérieure est avec moi vingt-quatre heures par jour pour m'aider avec ma vie et ses défis. De la plus petite à la plus importante décision, je prie : « Mon Dieu, que veux-tu que je dise ou que je fasse aujourd'hui ? »
Ce processus de confier ma volonté et ma vie à Dieu semble si simple, et pourtant cela ne s'est pas produit à ma première réunion ! En fait, il a fallu beaucoup de temps avant que cela se produise. J'ai dû bâtir les assises de ma décision de Troisième Étape, en commençant par travailler assidûment à ma Première et à ma Deuxième Étape. Faire la Troisième Étape a été une conséquence naturelle de ce travail préparatoire.
Dans le sens du « Progrès, non la perfection », ma relation avec ma Puissance Supérieure évolue d'un jour à l'autre, un jour à la fois. Quel cadeau j'ai reçu ! Confier ma volonté et ma vie à une Puissance supérieure à moi-même me procure un puits sans fond d'amour, de paix et de sérénité, si je décide de m'y abreuver.

Pensée du jour
Les choix sont des éléments essentiels du rétablissement dans Al-Anon. Aujourd'hui, que ferai-je des miens ?

« Les premiers mots de la Troisième Étape : « Nous avons décidé », nous indiquent qu'il nous faut faire des choix. » Les voies du rétablissement, page 28

Al-Anon, De l’espoir pour aujourd’hui, 30 décembre, page 365

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Anonymat

L'anonymat est la base spirituelle de toutes nos Traditions et nous rappelle sans cesse de placer les principes au-dessus des personnalités. Les Douze Étapes et les Douze Traditions, page 211

La Douzième Tradition est devenue importante tôt dans mon rétablissement et elle demeure, avec les Douze Étapes, indispensable à ma sobriété. Après m'être joint aux Alcooliques anonymes, j'ai pris conscience que j'avais des troubles de personnalité ; c'est pourquoi, le message de cette Tradition m'est apparu très clairement quand je l'ai entendu pour la première fois. J'ai à portée de main un moyen d'affronter, avec les autres, mon alcoolisme et les problèmes connexes de la colère, de la susceptibilité, de l'agressivité.
J'ai vu dans la Douzième Tradition un réducteur d'ego. Elle m'a soulagé de la colère et m'a donné la possibilité de me servir des principes du programme. Toutes les Étapes, ainsi que cette Tradition en particulier, m'ont guidé à travers des décennies de sobriété. Je suis reconnaissant envers ceux qui étaient là quand j'ai eu besoin d'eux.

Alcooliques Anonymes, Réflexions quotidiennes, 30 décembre, page 373

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30 décembre - Pensée A.A. pour aujourd'hui
Le mouvement A.A. faillira à sa tâche dans la proportion où je n'accepterai pas mes responsabilités. Le mouvement A.A. réussira dans la proportion où je réussirai. Chacun de mes manquements nuira à l'œuvre des A.A. Je n'attendrai pas qu'on me le demande pour mettre mes services à la disposition de mes semblables, mais j'offrirai librement mes services. J'accepterai chaque occasion de travailler pour les A.A. comme un défi, et je ferai de mon mieux pour accepter chaque défi et accomplir ma tâche le mieux possible. Accepterai-je chaque défi avec joie ?

Méditation du jour
Au sens le plus profond, l'homme est toujours un raté quand il essaie de vivre sans la puissance fortifiante de Dieu. Bien des hommes essaient de se suffire à eux-mêmes et recherchent des plaisirs égoïstes ; mais ils découvrent qu'ils ne Sont pas tellement satisfaits. Malgré les richesses qu'ils accumulent, malgré leur prestige et leur puissance matérielle, ils font face un jour à la déception et au néant. La mort n'est pas loin et ils ne peuvent rien apporter avec eux, rien de matériel. À quoi me sert de gagner l'univers si je perds mon âme ?

Prière du jour
Je demande de ne pas avoir les mains vides lorsque je serai rendu au terme de mes jours. Je demande de vivre de façon à ne pas avoir peur de mourir.

Vingt-quatre heures par jour, Hazelden, page 367

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PENSÉE DU JOUR
Souvent nous nous rebellons devant notre souffrance. Dans nos moments douloureux, nous pouvons nous sentir très seul ; et il est vrai que, jusqu'à un certain point, nous le sommes. Et pourtant, n'est-ce pas la douleur à laquelle nous avons fait face qui nous a finalement apporté de la compassion envers nous-même et ensuite envers les autres ? Parfois quand nous nous ouvrons et que nous partageons notre peine, quelqu'un nous dit : « Merci, tu m'as vraiment aidé ». Ces moments créent une prise de conscience plus grande de notre valeur et du sens de notre souffrance.

MÉDITATION DU JOUR
Je demande à Dieu d'avoir le courage de m'ouvrir à ce que ma douleur essaie de m'enseigner.

AUJOURD'HUI, JE ME SOUVIENDRAI
La douleur à laquelle on fait face apporte la liberté.

Émotifs Anonymes, Aujourd'hui Seulement, 30 décembre

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L’action et la prière

« (Le) progrès n'est pas le résultat d'un souhait mais bien de l'action et de la prière. » Texte de base, page 46

Parfois on dirait que notre rétablissement progresse beaucoup trop lentement. Nous nous battons avec les étapes ; nous affrontons les mêmes problèmes ; nous sommes aux prises avec les mêmes sentiments affligeants jour après jour. Nous souhaitons que le rétablissement se fasse plus vite afin de trouver un peu de réconfort !
Souhaiter ne suffit pas en rétablissement ; ce n'est pas un programme magique. S'il suffisait de le souhaiter pour guérir de la dépendance, nous aurions tous été soulagés depuis bien longtemps ! Ce qui apporte vraiment du soulagement en rétablissement, c'est l'action et la prière.
Narcotiques Anonymes a marché pour tant de dépendants parce que c'est un programme d'action et de prière soigneusement conçu. Les actions que nous entreprenons à chaque étape nous apportent de plus en plus le rétablissement dans tous les domaines de notre vie. Et la prière nous garde en contact avec notre Puissance supérieure. L'action et la prière ensemble nous gardent bien enracinés dans le rétablissement.

Juste pour aujourd'hui, mon rétablissement est trop précieux pour que je me contente de le souhaiter. Aujourd'hui est une bonne journée pour l'action et la prière.

Narcotiques Anonymes, JUSTE POUR AUJOURD'HUI, 30 décembre, page 382

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Promettre de ne pas faire une chose, c'est la façon la plus sûre au monde de s'assurer qu'on aura envie de la faire. Mark Twain

Combien de fois ai-je pris la résolution, promis ou juré d'arrêter d'outremanger ! Parfois, j'ai mis mes belles promesses à exécution en suivant un régime, mais à d'autres moments, je suis immédiatement retourné à mes excès. Mais chaque fois, les promesses et les régimes ne faisaient qu'intensifier la maladie. Il me fallait connaître le Mouvement des Outremangeurs Anonymes pour pouvoir mettre des mots sur ce que mon expérience aurait dû m'enseigner : que je ne puis rien contre la compulsion alimentaire, qu'aucune de mes promesses ne peut la maîtriser et que même si je mange moins pendant un certain temps, je ne peux chasser mon obsession de nourriture. Les OA m'ont suggéré un programme de rétablissement et tout ce qu'on m'a demandé en retour, c'est le désir d'arrêter d'outremanger.

Pensée du jour : Je n'autoriserai personne, pas même moi, à me faire promettre de perdre du poids.

Outremangeurs Anonymes, Aujourd'hui, 3e Éd., page 365

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« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d'accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer les choses que je peux et la sagesse d'en connaître la différence. » La Prière de la Sérénité

Auparavant, je consacrais la plus grande part de mon énergie à m’occuper de choses que je ne pouvais changer. Je m'inquiétais, je me tracassais et j'essayais de faire en sorte que tout se passe à ma manière. Ce faisant, j'ignorais les choses que je pouvais changer tout en me démenant où c'était le moins utile. J'étais extrêmement stressé et je me détestais. Va-t-on s'en étonner ?
À présent, lorsque je me surprends à m'inquiéter d'un problème ou d'une situation, j'y réfléchis tout en récitant la Prière de la sérénité. S'il s'agit de quelque chose que je peux changer, je pense aux démarches que je pourrais entreprendre pour amorcer ce changement. Si au contraire je n'y peux rien, je confie le tout à ma Puissance supérieure et je prie pour obtenir la bonne volonté de l’accepter. Cet exercice me donne de la sérénité et m'aide à ressentir la présence de Dieu.

Outremangeurs Anonymes, Les voix du rétablissement, 30 décembre, page 365

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Pensée du jour
Le mouvement J.A. peut faillir à sa tâche si je n'accepte pas mes responsabilités et a de grandes chances de réussir si mon implication est efficace et sincère. Chacun de mes manquements nuit à l'oeuvre J.A., et c'est pourquoi je n'attends pas qu'on me le demande pour mettre mes services à la disposition de mes semblables. J'accepte chaque occasion de travailler pour les J.A., en relevant le défi et je ferai de mon mieux pour bien remplir les tâches que j'aurai acceptées. Est-ce que j'accepte chaque défi avec joie?

Méditation du jour
Au sens le plus profond, l'homme est toujours un raté quand il essaie de vivre sans sa Puissance Supérieure. Bien des hommes essaient de se suffire à eux-mêmes et recherchent des plaisirs égoïstes, mais ils découvrent qu'ils ne sont pas tellement satisfaits des résultats. Malgré les richesses qu'ils accumulent, malgré leur prestige et leur puissance matérielle, ils font éventuellement face à la déception et à la défaite. La mort est plus ou moins éloignée et il est certain que vous ne pourrez rien apporter avec vous dans l'au-delà. A quoi vous sert de gagner l'univers si vous ne sauvez pas votre âme?

Prière du jour
Je demande de ne pas avoir les mains vides lorsque je serai au terme de mon voyage sur la terre. Je demande de vivre de façon à ne pas avoir peur de la mort.

Joueurs Anonymes, 30 décembre

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Vivre sans alcool

30 — Pratiquer les Douze Étapes

Comme le disaient les vieux médecins de campagne, « si rien d'autre ne marche, suivez mes conseils. »
Nous n'avons pas expliqué ici les Douze Étapes proposées par les AA comme programme de rétablissement de l'alcoolisme, et nous n'allons pas le faire parce que quiconque veut les connaître peut les trouver facilement ailleurs. Leur origine par contre, vaut la peine d'être racontée.
En 1935, deux hommes se rencontraient à Akron, en Ohio. Tous deux étaient considérés comme des ivrognes invétérés et ceux qui les connaissaient en parlaient comme d'une honte. Le premier avait été jadis un courtier réputé de Wall Street, et l'autre, un éminent chirurgien ; mais ils avaient tous deux bu jusqu'à frôler la mort. Chacun avait subi de nombreuses « cures » et avait été hospitalisé à d'innombrables reprises. Il semblait évident, même à leurs yeux, qu'ils étaient incurables.
Presque accidentellement, ils ont constaté avec stupéfaction qu'aussitôt que l’un deux essayait d'aider l'autre, la soif le quittait. Ils ont fait part de leur découverte à un avocat alcoolique confiné sur un lit d'hôpital qui a aussi décidé d'essayer.
Séparément, tous trois ont persévéré à porter secours à d'autres alcooliques. S'il arrivait parfois qu'on refuse leur aide, ils demeuraient néanmoins convaincus que leurs efforts étaient fructueux parce qu'à chaque fois, le soi-disant « secoureur » demeurait abstinent, même si le « patient » continuait de boire.
Persistant dans ces activités pour leur propre bien-être, ce petit groupe anonyme d'ex-ivrognes a découvert soudainement en 1937 qu'ils étaient vingt à être abstinents. On ne peut pas les blâmer d'avoir cru au miracle.
Ils ont convenu qu'il leur fallait rédiger un rapport de leur expérience pour lui assurer une large diffusion. Mais, comme vous le pensez bien, ils ont éprouvé de sérieuses difficultés à s'entendre sur la nature exacte de ce phénomène vécu. Ce n'est qu'en 1939 qu'ils ont pu publier un récit auquel ils pouvaient tous souscrire. À ce moment-là, ils étaient environ une centaine.
Ils ont raconté que la voie de leur rétablissement comportait douze étapes pouvant mener à la même destination quiconque voudrait l'emprunter.
Leur nombre dépasse maintenant deux millions. Et ils sont presque unanimes dans leur conviction : « L’expérience démontre que rien n'immunise mieux contre l'alcool que de travailler intensivement auprès d'autres alcooliques. Cette méthode fonctionne là où d'autres sont inefficaces. »
Nous avions longtemps lutté contre l'alcool. À maintes reprises, nous avons essayé d'arrêter de boire à tout jamais pour recommencer tôt ou tard et nous retrouver aux prises avec des difficultés croissantes. Mais ces Douze Étapes des AA nous indiquent la voie du rétablissement. Maintenant, nous n'avons plus à lutter et la voie est ouverte à tous les nouveaux.
Des centaines n'avaient qu'une vague idée de ce qu'était le mouvement des AA avant d'y venir. Nous avons parfois l'impression qu'il circule plus de fausses impressions que de vérités au sujet des AA. À moins que votre information ne vienne directement des AA, nous pouvons facilement comprendre les préjugés que vous avez pu recueillir pour en avoir été nous-mêmes victimes.
Heureusement, vous n'avez pas à vous laisser influencer par des conceptions erronées et des rumeurs, puisqu'il vous est facile de découvrir par vous-mêmes ce que sont véritablement les AA. La documentation AA (voir chapitre 28) et tout bureau ou lieu de réunion de votre quartier (consultez votre annuaire téléphonique) sont des sources autorisées d'informations qui ont renseigné plusieurs d'entre nous. Vous n'avez pas à vous contenter de ouï-dire, l'information directe et gratuite est à votre portée, vous permettant de vous forger votre propre opinion.
Pour se faire une image fidèle de l'association des AA, il peut être très utile de la considérer sous l'angle de la force de volonté. Il est reconnu que les alcooliques sont dotés d'une volonté inébranlable. Songez aux moyens que nous pouvions inventer pour nous procurer un verre en dépit de tous les obstacles apparents. Rien que pour s'arracher du lit, certains matins lorsque l'estomac est miné d'acidité, la bouche pâteuse et le cuir chevelu douloureux, il faut exercer une volonté ignorée des non-buveurs. Et, une fois la tête remise en place, nous devions certains jours faire appel à une ténacité plus grande encore pour la transporter toute la journée. Sans contredit, les véritables buveurs disposent d'une puissance de volonté incontestable.

Nous avons simplement appris à engager cette volonté au service de notre santé et à explorer en profondeur les possibilités de rétablissement, même si ces efforts nous ont, à certains moments, semblé très pénibles.
Vous serez rassurés de savoir que les membres des AA ne cherchent pas à vous questionner. Nous vous donnons souvent l'impression de vous écouter d'une oreille distraite et nous passons plus de temps à vous inonder des péripéties intarissables de notre propre maladie. Vous le savez, nous cherchons à nous rétablir et donc, nous vous parlons surtout pour notre propre bien-être. Nous voulons bien vous aider, mais seulement si vous le désirez.
Selon certains psychologues compétents, l'usage abusif de l'alcool serait un exutoire maladif de l'égocentrisme. Tous les alcooliques n'en sont pas nécessairement affectés, même si la plupart d'entre nous en arrivent à le reconnaître. Certains se sentaient inférieurs la plupart du temps ; nous nous sentions égaux ou supérieurs aux autres seulement quand nous buvions.

Indépendamment de notre personnalité, nous constatons maintenant que nous étions extrêmement égocentriques, principalement intéressés par nos sentiments, nos problèmes, les réactions des gens envers nous, notre passé et notre avenir. Alors, essayer d'entrer en communication avec les autres pour les aider représente pour nous un moyen de nous rétablir, parce qu'il nous permet de nous oublier. Essayer de se guérir en aidant les autres est une méthode efficace, même si le geste n'est pas sincère. Faites-en l'essai un jour.
Si vous écoutez vraiment (pas seulement entendre) ce que l'on dit, vous verrez peut-être que la personne qui parle s'est doucement glissée à l'intérieur de votre tête et semble décrire ce qu'elle y trouve — les formes mouvantes de vos craintes inexprimables, la couleur et la froideur d'un destin menaçant — sinon les événements et les mots enfouis dans votre esprit.
Que cette expérience se produise ou non, vous aurez sûrement une ou deux occasions de rire de vous-mêmes avec des membres des AA qui, en plus, vous transmettront quelques suggestions pour vivre sans alcool. Libre à vous d'en faire votre profit.
Quelle que soit votre décision, rappelez-vous qu'il a été profitable à notre rétablissement de vous transmettre ces suggestions.

Alcooliques Anonymes, Vivre sans alcool (moyens éprouvés par les membres des AA pour ne pas boire), pages 91-93

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30 décembre

Tu es Mes mains et Mes pieds ! Je dois travailler en toi et à travers toi pour révéler Mes merveilles et Ma gloire. Je dois t’utiliser pour faire descendre Mon royaume, pour faire venir le nouveau ciel et la nouvelle terre. Tant que tu ne prends pas conscience que J’ai besoin de toi, tu continueras à entendre parler de ce merveilleux nouveau ciel et de cette merveilleuse nouvelle terre, mais tu ne les contempleras pas, n’y vivras pas et ne les verras pas travailler en toi et tout autour de toi. Quelle est l’utilité d’un rêve utopique ? Il doit être réalisé, et cela ne peut arriver que lorsque tu commences à le vivre et arrêtes d’en parler. Si tu vois une personne se noyer, il n’est pas très utile de lui crier des instructions à partir du rivage. Tu dois sauter dans l’eau et faire quelque chose pour l’aider. Ce n’est donc pas très utile de lire des choses sur la manière de créer le nouveau ciel et la nouvelle terre ou d’apprendre des choses à ce propos. Tu dois commencer à les vivre maintenant pour les faire advenir !

La Petite Voix, Eileen Caddy

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Pour ceux et celles qui désirent lire les chroniques de Gilles sur le site Quand la drogue n'est plus un jeu : http://www.quandladrogue.com
Bon rétablissement pour toutes et tous !
Bonne journée !
L'expérience nous a démontré qu'adhérer à un groupe qui utilise les Douze Étapes pour se rétablir et mettre en pratique ce merveilleux mode de vie un jour à la fois peuvent nous aider à vivre de beaux moments de bonheur et de sérénité.

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