La filière - INFO 2002
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Chocolat et le désir impérieux qu'il crée 

 Une relation toxique entre le chocolat et l'alcool ? 

 Depuis bien des années déjà, il y a beaucoup de gens qui se disent dépendants du chocolat et maintenant il y a de
 nouvelles preuves scientifiques qui révèlent les caractéristiques de cet aliment savoureux qui peuvent mener à une conduite addictive. Les chercheurs ont découvert que ces mêmes éléments (alcaloïdes) dans l'alcool se retrouvent aussi dans le chocolat.
Cela peut expliquer pourquoi tant d'alcooliques en rétablissement utilisent le chocolat pour anesthésier les obsessions et désirs impérieux qui les accablent, du moins au début de leur sobriété.

Le Gros Livre "Alcoholics Anonymous" recommande d'utilise le chocolat pour satisfaire les obsessions ("cravings").

Tomas Herraiz annonçait récemment dans une conférence de presse que "les scientifiques du Conseil de Recherche Scientifique de l'Espagne à Madrid ont décelé dans le cacao ordinaire et dans les barres de chocolat des alcaloïdes identifiés connus sous le nom de "tetrahydro-bêta-carbolines." 
Il a ajouté:"Dans des recherches antérieures, ces mêmes substances chimiques ont été trouvées comme ayant des rapports avec l'alcoolisme." Cette famille de produits chimiques qui sont aussi appelés des alcaloïdes "neuroactifs" est sous enquête présentement puisqu'elle est soupçonnée d'influences possibles dans les altérations d'humeurs et de comportements.  

 Comme la marijuana? Dans une recherche scientifique moins récente, les scientifiques Italiens cette fois ont identifié une substance qui induit un état de plaisir, nommée anandamide, qui, comme bien d'autres substances chimiques dont le THC est présente dans la marijuana. Ils croient que ces substances reproduisent les mêmes effets que la marijuana. Bien que cette recherche qui nous vient de l'Italie conclue que les acides secrétés par l'estomac dégradent et brisent ces substances avant même qu'elles n'accèdent au système circulatoire, à Irvine en Californie, des chercheurs de l'Université de la Californie ont déjà contesté ces résultats. Rick Hall, un guide chez About.com / Nutrition, cite un article publié dans le "Journal of the American Dietetic Association" qui confirme que le chocolat crée une dépendance : "Chocolate may be used as a form of self-medication for dietary deficiencies" (Trad.: Le chocolat peut être utilisé comme forme d'auto médication pour suppléer à des déficiences alimentaires.) 
  Dans l'étude scientifique réalisée en Espagne, Herraiz dit que les mêmes substances découvertes dans le chocolat se trouvent aussi dans le vin, la bière, et les spiritueux bien qu'il ne semble pas y avoir de lien entre le boire compulsif et l'obsession alimentaire. La combinaison de ces alcaloïdes et d'autres substances chimiques pourraient expliquer certains désirs impérieux que suscite le chocolat. 
 "D'autres substances psychoactives présentes dans le chocolat, comme la caféine et le magnésium, peuvent nous suggérer qu'elles contribuent aux obsessions."  
 Herraiz poursuit: "Maintenant nous pouvons élargir la liste des substances. Il y a des niveaux plus élevés de ces substances proportionnellement à la quantité de cacao dans un échantillon. Plus le chocolat est noir, plus ces substances s'y retrouvent." 

 Les femmes sont plus affectées 

 Plus que les hommes, les femmes sont sujettes à la compulsion qu'éveille le chocolat. L'Association du Diabète a rapporté que seulement 15 pour cent des mâles semblent avoir des désirs impérieux de manger du chocolat tandis que 40 pour cent des femmes en avalent régulièrement — et 75 pour cent de ces femmes déclarent qu'elles seraient prêtes à faire n'importe quoi pour satisfaire leur appétit.  
 Parce que les désirs impérieux attisés par le chocolat peuvent être provoqués par une déficience en magnésium, voilà pourquoi plusieurs femmes font cette expérience durant la période prémenstruelle.  
 Pour la plupart des gens, désirer manger du chocolat peut ne jamais avoir de conséquences désastreuses, mais si cette activité augmente les risques de frénésies alimentaires, là, ça peut devenir tout un problème. 
 Adam Drewnowski un spécialiste en alimentation de l'Université du Michigan écrit : "Le chocolat est l'aliment le plus désiré et choisi par les femmes qui mangent compulsivement parce qu'une substance chimique est ainsi ingérée et affecte directement le cerveau en y créant un plaisir physiologique lorsque celles-ci s'adonnent à cette petite douceur."
 Les recherches de Drewnowski ont montré que le Naloxone peut réduire les obsessions des outremangeurs compulsifs et des boulimiques, mais le Naloxone n'est disponible que sous forme de perfusion intraveineuse, ce qui la rend difficile à prendre pour ces personnes qui sont à la merci de graves frénésies et "brosses" alimentaires.
 Drewnowski cherche présentement un médicament plus facile à prendre.  

Un chercheur espagnol a des nouvelles pistes pour comprendre ce qui motive les "chocoholics" comme il les appellent : un groupe de substances chimiques peuvent contribuer aux bons sentiments associés à la frénésie alimentaire déclenchée par une douceur savoureuse. Les résultats de cette recherche sont parus dans l'édition du 16 octobre du Journal of Agricultural and Food Chemistry, une revue mensuelle de l'American Chemical Society, la plus grosse association scientifique au monde. 

Voici les commentaires de Tomas Herraiz, un scientifique du Spanish Council for Scientific Research travaillant à Madrid en Espagne : "Ces chercheurs sont les premiers qui ont fait la découverte que le cacao brut et les barres de chocolat contiennent quelques alcaloïdes connus sous le nom de tetrahydro-beta-carbolines. Par le passé, il y a eu des recherches qui démontraient que ces substances chimiques étaient impliquées dans la maladie de l'alcoolisme. Cette famille de substances est neuro-active et fait l'objet d'autres hypothèses de recherche visant à déterminer leur influence sur les humeurs et les comportements. 
Ces  substances chimiques, découvertes dans le chocolat, se retrouvent dans le vin, la bière et les spiritueux, bien qu'il n'y ait pas de liens évidents établis entre l'abus d'alcool et la dépendance à la nourriture. La combinaison de ces nouvelles substances avec d'autres substances chimiques dans le chocolat peut expliquer les désirs impérieux, les frénésies créées par le chocolat. "

Nous croyons que les propriétés uniques du chocolat — incluant sa combinaison avec le sucre, des gras et des saveurs — contribuent grandement à l'attrait irrésistible qu'il a. Certains vont même jusqu'à qualifier le chocolat comme une substance toxique qui peut créer une dépendance. Les scientifiques ne peuvent encore aujourd'hui expliquer les obsessions pour cette "nourriture des Dieux", ni même reconnaître si ces attirances passionnées existent vraiment. 

Herraiz dit : "Découvrir ces substances actives, combinées au plaisir bien connu des effets de la consommation de chocolat peut compléter enfin le tableau des obsessions de chocolat." Il ajoute aussi : " Jusqu'à sept microgrammes de ces substances ont été découvertes dans le chocolat. Ces substances découvertes en petites quantités et concentrations dans chaque gramme de chocolat se retrouvent aussi dans bien des aliments qui ne créent pas de dépendance." 

"Cela nous interpelle et nous suggère que ce n'est pas la présence de ces substances qui est responsable de ces états de frénésies alimentaires pour le chocolat"

"D'autres substances actives dans le chocolat, comme la caféine et le magnésium sont souvent mises en cause comme contribuant potentiellement à ces obsessions. "
Herraiz dit : "Maintenant nous pouvons agrandir cette liste pour inclure ces substances." 
Les chercheurs scientifiques ont découvert que des hauts taux de présence de ces substances sont proportionnels à la quantité de cacao dans les échantillons. Plus le chocolat est noir, plus il y a de quantités de ces substances présentes.


La recherche citée plus haut a été subventionnée par une bourse du ministère de l'Éducation et de la Culture du gouvernement espagnol. Elle fait partie d'un plan de recherches destiné à identifier les alcaloïdes neuroactifs qui jouent un rôle prépondérant dans certains aliments et boissons alcoolisées. 

La version en ligne du résumé du compte-rendu de cette recherche a été publiée la première fois, le 15 septembre 2000. Les journalistes peuvent en faire la demande à newsroom@acs.org ou en appelant la personne-ressource. 
 

Tomas Herraiz, Ph.D. est un chercheur de l' "Institute of Industrial Fermentation" au "Spanish Council for Scientific Research" à Madrid, en Espagne. 
 

Êtes-vous un(e) chocoolique?
le déni de certaines grandes entreprises : des manufacturiers de chocolat

Ne vous mettez pas en travers du chemin d'une femme qui veut du chocolat. Juste à temps pour les Fêtes qui s'en viennent, un article publié par le "Journal of the American Dietetic Association confirme ce que nous croyons depuis longtemps : le chocolat crée une dépendance.  En comparant les "cravings" pour le chocolat à ceux vécus avec certaines drogues, les chercheurs de l'Université de l'Arizona ont débattu l'éternelle question sans réponse : Le chocolat est-il un aliment ou une drogue ? Cela ne devrait pas vous surprendre — les auteurs ont révisé et discuté de 67 recherches antérieures sur les effets du chocolat dans l'alimentation humaine, recherches publiées depuis trente ans. 
Pourquoi y retrouve-t-on des commentaires à propos des femmes ? Parce que selon cet article, bien qu'il y est en même temps 15% des hommes qui semblent obsédés par le chocolat, il y a plus de 40% des femmes qui le sont — et 75% de ces dernières affirment qu'elles feraient n'importe quoi pour satisfaire cette frénésie et appétit fulgurant. Et parce que ces "cravings" pour le chocolat peuvent être influencés par une déficience en magnésium, les auteurs suggèrent que les obsessions sont observées plus fréquemment pendant la période prémenstruelle. 

L'histoire du cacao remonte à 500 ans après la venue du Christ. Issu d'un arbre qui pousse en Amérique du Sud, l'"arbre à cacao", le chocolat est cultivé sur de grandes superficies dans les Caraïbes, en Afrique, en Asie du Sud-Est et dans quelques îles du Pacifique Sud. Aujourd'hui, les fèves de cacao sont rôties, écrasées et moulues puis mélangées avec de la vanille et du sucre. Ce mélange est réchauffé puis tempéré et mis en moules pour prendre la forme que nous appelons chocolat. Le résultat nous donne un délice sans égal qui nous fait saliver de plaisir et de douceur, au parfum attirant qui est connu sous le vocable "le présent des Dieux".

Bonnes nouvelles pour les amateurs de chocolat…

L'Exploratorium, un musée de San Francisco qui, plus tôt cette année, a publié une rétrospective sur le chocolat : "la plupart des effets néfastes de la consommation de chocolat sont soit exagérés soit entièrement faux." Hershey, comme prévu, était bien d'accord avec cette déclaration. Selon Hershey, le chocolat n'est pas un aliment qui crée une dépendance. Cependant, ils concèdent le fait que le désir de manger cet aliment au goût si exquis est une pulsion biologique assez forte qu'elle est assouvie que par l'ingestion d'aliments à base de sucre ou naturellement sucrés. 
 Consommation et nutrition 

Hershey a émis un rapport de ventes de 1.8 milliards de dollars pendant le premier semestre de 1999. Le contenu alimentaire de certains chocolats d'Hershey est disponible en ligne. Selon l'auteur du livre "The Emperors of Chocolate" , l'usine de la compagnie Mars qui produit les M&M's est en opération sept jours par semaine et 24 heures par jour, et produit quelques 100 millions de M&M's à toutes les huit heures. 

Ce n'est pas assez…

Nous pouvons commander du maïs soufflé recouvert de chocolat directement sur le web et devinez le nom du site :  www.chocoholic.com.
 
 

Photographies provenant de chocoholic.com

Les découvertes d'Herraiz's ont été publiées dans le numéro du 16 octobre du "Journal of Agricultural and Food
Chemistry", revue mensuelle, distribuée à ses pairs, membres de l'"American Chemical Society".  

Article tiré du site : http://alcoholism.about.com/library/weekly/aa001109a.htm 

Des substances chimiques, aussi présentes dans les boissons alcoolisées, peuvent nous renseigner sur les frénésies
pour le chocolat article publié par l' American Chemical Society (Société de Chimie des États-Unis)  
personne ressource : Beverly Hassell  
Courriel : b_hassell@acs.org 
Téléphone : 202-872-4065 
 

Traduits et adaptés par Gilles Vinet, Au Centre de la Vie
Envoyez vos commentaires par courriel : gilles.vinet@quandladrogue.com
Au Centre de la Vie : www.centredelavie.qc.ca
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