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Quand la drogue n'est plus un jeu

Médicaments vs drogue
SOURCE PHOTOGRAPHIE
www.usipa.fr/i
www.drogues.gouv.fr/
www.infoparkinson.org/
www.quantumhealth.co.uk


Médicament vs drogue

Bien que l’apparition des médicaments est beaucoup plus jeune que celle des drogues, la grande différence réside dans le but de la consommation. Le médicament est administré en vue d'établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger, modifier les fonctions organiques. 

Quant à la drogue, il s’agit d’une substance pouvant modifier l'état de conscience. Elle n’a aucun effet curatif. 

Il existe deux catégories de drogue :

  • Drogue dure - Soit  une substance psychotrope qui provoque l'accoutumance et un état de besoin pouvant conduire à une toxicomanie. 
  • Drogue douce - Qui a des effets mineurs sur l'organisme. 
Employés dans le traitement des maladies et/ou des blessures, les médicaments sont toujours vendus en pharmacie.

Le médicament possède des propriétés curatives et n'est pas toujours dépourvu de toxicité. C'est pourquoi, il doit être préparé et dispensé par un pharmacien qui en expliquera le mode d'emploi.

 

Classification

Dépresseurs du système nerveux
 
Définition des groupes

Parmi ces médicaments, on retrouve :
  • Les tranquillisants mineurs ou sédatifs 
  • Les hypnotiques barbituriques
  • Les hypnotiques non barbituriques
  • Les analgésiques narcotiques
Les tranquillisants mineurs ou sédatifs 

Parmi les marques de commerce : Librium, Valium, Equanil
Certains termes populaires : downers, roches

Ces drogues sont celles qui sont le plus souvent prescrites en médecine. On s'en sert pour soulager l'anxiété, la tension musculaire et faciliter le sommeil. 

Consommés en même temps que l'alcool, ils ont un effet multiplié. Pris en grande quantité et pendant longtemps, ils diminuent la volonté de l'usager. 

Pendant quelque temps, après avoir cessé de les prendre, le consommateur régulier peut éprouver un grand désir d'en continuer l'usage ou d'abuser de l'alcool.

Les hypnotiques barbituriques

Parmi les marques de commerce : Seconal, Tuinal, Nembutal, Phénobarbital
Certains termes populaires : downers, reds

Ces médicaments sont fabriqués à base d'acide barbiturique. On les emploie pour le traitement de l'insomnie et de la tension. Ils servent aussi d'anticonvulsants pour le contrôle de l'épilepsie. Ils sont très dangereux consommés en grande quantité. 

Ils créent un phénomène de tolérance (nécessité d'augmenter la dose pour maintenir l'effet). On devient rapidement dépendant de ces médicaments si on les utilise autrement que prescrits. 

Sous l'effet de ces produits, il est dangereux de conduire une automobile et il est déconseillé de faire un travail demandant une grande attention.

Les hypnotiques non barbituriques 

Parmi les marques de commerce : Mandrax, Noludar, Placidyl, Metaqualone
Certains termes populaires : les mêmes que les hypnotiques barbituriques, T.T. one, bleus

Ces médicaments sont donnés, entre autres, à certains patients en thérapie psychiatrique. On s'en sert comme soutien parce qu'ils aident le malade à maintenir un équilibre émotif, avant et pendant le traitement.

Si l'on doit prendre ces médicaments, il faut éviter de prendre en même temps de l'alcool ou des calmants, car cela pourrait provoquer de la somnolence, de la confusion mentale et un manque de coordination musculaire.

L'organisme développe rapidement une tolérance à ces produits. On peut aussi développer une dépendance physique et psychologique. Une personne habituée à consommer régulièrement ces produits peut éprouver de grandes difficultés à mettre fin à son habitude.


Les analgésiques narcotiques

Parmi les marques de commerce des narcotiques synthétiques : Démérol, Dolophine, Percodan, Talwin
Sous le nom de narcotiques, on classe les opiacés, c'est-à-dire les dérivés naturels de l'opium (morphine, codéïne) et les narcotiques synthétiques. 

Ils sont prescrits pour soulager la douleur. On les utilise surtout chez les patients en phase terminale d'une maladie comme le cancer, par exemple. Ils diminuent aussi l'anxiété et produisent un état d'euphorie.

Pris en grande quantité et pendant longtemps, ils rendent la personne irritable. 

On peut facilement développer une tolérance et une dépendance physique et psychologique à ces médicaments.

On retrouve souvent de la codéïne dans les sirops contre la toux et les comprimés pour soulager la douleur. Ce médicament est moins puissant que la morphine mais il peut aussi engendrer une dépendance sérieuse. Il faut en faire un usage modéré et suivre fidèlement l'ordonnance médicale. Des doses excessives peuvent entraîner des troubles divers allant jusqu'au coma et à l'arrêt respiratoire.

Les stimulants du système nerveux

Les médicaments, les amphétamines sont les stimulants les plus connus.
Parmi les marques de commerce : Benzédrine, Déxé-drine, Méthédrine
Certains termes populaires : crystal, meth, speed.

Les amphétamines ont un effet immédiat pour repousser le sommeil. Elles stimulent la concentration. On les utilise en médecine pour le traitement des enfants hyperactifs et pour celui de la narcolepsie, maladie rare, caractérisée par la somnolence et une grande faiblesse. Sous l'effet de ces drogues, une personne est plus active, répond plus rapidement aux stimulations, résiste au sommeil et perd l'appétit.

Même si certaines personnes emploient des amphétamines pour maigrir, cette méthode est considérée peu efficace et dangereuse. Le sevrage de ces produits, après une utilisation prolongée, peut plonger l'individu dans un état marqué de dépression pour plusieurs mois. Cette drogue crée des phénomènes de tolérance et de dépendance psychologique.
 

Le marché clandestin

Certains médicaments vendus sous ordonnance font l'objet d'un commerce illicite. Ils ont généralement été volés dans des pharmacies ou des compagnies pharmaceutiques par des bandes organisées; ils ont parfois été subtilisés de l'armoire à pharmacie familiale.

Malgré les contrôles établis sur les drogues d'ordonnance par l'action concertée des gouvernements, de la police et de l'ordre des pharmaciens, ces drogues apparaissent périodiquement sur le marché clandestin.

 

Le doping

Doping est un anglicisme du mot dopage. Le mot signifie l’emploi de substances destinées à accroître artificiellement et provisoirement les capacités physiques de quelqu’un.

Le mot doping soulève habituellement le souvenir des athlètes disqualifiés des jeux olympiques pour usage de stimulants. L'événement peut paraître loin de nous mais il faut savoir que cette pratique se rencontre chez les jeunes dans les clubs sportifs pour réussir aux épreuves de compétition et dans les milieux scolaires pour surmonter l'effort des examens. 

En réalité les jeunes recherchent les mêmes effets que ces athlètes olympiques ; ils veulent se surpasser, aiguiser leur vigilance, augmenter leur résistance et leur capacité de concentration par des moyens artificiels.

Certaines catégories de travailleurs soumis, par exemple, à de longues heures de conduite automobile ou à des horaires de travail irréguliers utilisent parfois ces produits. 

L'effet passé, l'usager ressent une grande fatigue. Il peut être fortement tenté alors d'augmenter la dose. Croire qu'on peut remplacer l'intelligence, le talent et le travail par des produits chimiques risque d'être décevant.
 

Les drogues et leurs effets sur le système nerveux

Les drogues sont des substances qui modifient le fonctionnement de l'organisme. La durée et l'intensité de l'effet sont fonction de la nature et de la qualité de la substance, de la dose absorbée ainsi que du mode de consommation et de l'état physique et psychologique du consommateur.

Drogues à usage médical :

Ce sont des substances prescrites par un médecin pour traiter des maladies physiques ou mentales ou pour soulager la souffrance (la morphine, par exemple). Certains produits peuvent pour les mêmes raisons être achetés sans ordonnance comme l'aspirine, le sirop pour la toux, etc.


Drogues à usage non médical :

Ce sont des substances utilisées dans le but de modifier l'humeur ou les façons de voir, d'entendre, de sentir ou tout simplement pour le plaisir comme l'alcool ou la marihuana, par exemple.

Les drogues agissent sur le système nerveux de trois façons : en le stimulant, en le déprimant ou en le perturbant par une modification de la conscience et de la perception.
 

Voyons maintenant ce qu'est le système nerveux et comment il fonctionne.

Le système nerveux

Le système nerveux représente l'ensemble des organes, nerfs et centres nerveux qui assurent la commande et la coordination des fonctions vitales ainsi que la réception des messages sensoriels. Les organes sont de type récepteur (vision, audition, équilibre, etc.) ou effecteur (muscles et glandes). Les nerfs servent de conducteurs à l'influx nerveux qui les parcourt, permettant ainsi la sensibilité et le mouvement. Ils sont de type sensitif pour la transmission des sensations et de type moteur pour le contrôle musculaire et glandulaire. Les centres nerveux sont constitués d'un réseau très dense de nerfs reliés entre eux par des fibres ou circuits nerveux. Le cerveau, composé de nombreux centres nerveux est le centre d'intégration le plus important de toute l'activité nerveuse et constitue donc l'organe essentiel de la pensée et du mouvement.

Pour qu'une sensation soit ressentie, il faut une détection initiale par un organe récepteur et une transmission de l'influx nerveux par les nerfs sensitifs jusqu'au centre nerveux qui permettra l'identification de cette sensation. C'est encore le centre nerveux qui déclenchera une réaction affectant les organes concernés par la voie des nerfs moteurs.

Ce processus peut être illustré à l'aide d'un exemple très simple. Je désire prendre un bain d'eau tiède; pour vérifier la température de l' eau je mets ma main dans l'eau; le message nerveux se propage par les nerfs sensitifs jusqu'au cerveau qui identifie. Par exemple, une sensation de chaleur excessive. Le cerveau réagira immédiatemet en transmettant par les nerfs moteurs un message commandant aux muscles de la main d'ouvrir le robinet d'eau froide.

 

MISE EN GARDE
Ne mélangez pas les médicaments avec l’alcool ou avec d'autres drogues. 

HISTORIQUE
 
L'origine des médicaments

L'homme a toujours cherché à soulager ses souffrances et à guérir ses maladies. La découverte d'un remède lui a servi à améliorer son sort.

Depuis plus de 15 000 ans, les plantes et les minéraux ont été la base des remèdes. 

Si l'histoire de la médecine et celle de la pharmacie remontent à plus de deux mille ans, celle des médicaments que nous connaissons aujourd'hui est relativement récente. 

Dès le XIXe siècle apparaissent les premiers médicaments qui étaient principalement des analgésiques parmi lesquels on retrouvait la fameuse aspirine. 

Puis, sont apparus les antibiotiques (Substance naturelle produite surtout par les champignons inférieurs et par certaines bactéries) ou synthétique, ayant la propriété d'empêcher la croissance des micro-organismes ou de les détruire.), les sulfamides (Nom générique de composés organiques azotés et soufrés, bases de plusieurs groupes de médicaments anti-infectieux, antidiabétiques et diurétiques.) 
et la pénicilline (Antibiotique isolé à partir de Penicillium notatum, dont les propriétés antibactériennes furent découvertes en 1928 par Alexander Fleming), qui ont révolutionné le traitement des maladies infectieuses. 

Par la suite, on a mis au point les vaccins, les premiers agents anticancéreux, les médicaments pour faire baisser la pression et les médicaments pour le cœur.

Aujourd'hui, les médicaments sont issus de cinq sources principales :

Règne animal : 

le venin de serpent (antidote) ou le pancréas de porc ou de bœuf:
(autrefois principales sources d'insuline).


Règne végétal: 

plusieurs médicaments modernes :
dont certains agents anticancéreux, le psyllium pour la constipation, la digitale pour le cœur, l'aspirine pour la douleur.
Règne minéral: 
le calcium : pour l'ostéoporose, l'iode un antiseptique, le lithium pour certaines maladies psychiatriques. 
Synthèse chimique:
la plupart des médicaments que nous connaissons comme ceux qui sont utilisés contre l'anxiété, les analgésiques, etc.
Diverses sources énergétiques:
le soleil, la radiothérapie, les rayons U.V.
 
Lois canadiennes touchant l'usage illicite des médicaments
Dans le domaine des médicaments et drogues, les lois canadiennes ont précédées celles qui ont été émises aux États-Unis et, comme dans bien des pays, les lois régionales (provinciales) ont été antérieures aux législations centrales (fédérales).

Le premier règlement canadien concernant les médicaments fut promulgué en 1877; il se modelait sur une loi anglaise précédemment décrétée en 1872. 

Son premier but était d'interdire l'adultération des aliments et médicaments; il fut appelé loi contre la falsification. Cette législation relativement peu efficace fut amendée en 1884 et à plusieurs reprises depuis. La dernière révision importante eut lieu en 1953-54, mais elle fut encore plusieurs fois modifiée depuis ce temps. Elle porte maintenant le nom d'Acte sur les aliments et drogues. Cette loi couvre la fabrication, l'importation et la vente des médicaments, cosmétiques, vitamines et aliments. Les narcotiques, les médicaments brevetés, certains autres appelés médicaments contrôlés et ceux qui sont dits d'usage restreint sont soumis à des lois spéciales; toutefois, tous les médicaments, de quelque nature qu'ils soient, tombent sous le coup des dispositions générales de cette législation. 

Cette loi prohibe la falsification, la publicité et l'étiquetage frauduleux, les modes de préparation non hygiéniques, l'utilisation de matières ne correspondant pas aux normes standards pour la fabrication des cosmétiques, des aliments et des médicaments. Elle contient des listes de produits pharmaceutiques avec les exigences de chacune de leur catégorie ainsi que l'énumération, des produits interdits au Canada.

Avant la dernière révision, les lois provinciales étaient souvent très différentes des lois fédérales, ce qui était fréquemment source de malentendus; un médicament pouvait se vendre sans ordonnance dans une province et être disponible seulement avec ordonnance dans une autre. Maintenant, toutes les lois provinciales sont alignées sur les lois fédérales.

En 1908, l'Acte pour le contrôle des narcotiques fut promulgué et révisé en 1919; depuis, on y a fait de nombreux changements et la dernière révision majeure date de 1961.

La loi originelle ne s'appliquait qu'à l'opium et à ses dérivés. Dernièrement, le Cannabis (marihuana) et ses dérivés y furent aussi ajoutés. De plus, ces derniers temps, des analgésiques synthétiques ont été inclus dans les dispositions de la loi et, chaque année, on ajoute à cette longue liste les nouveaux arrivants sur le marché.

 

Références

Le p'tit guide des médicaments à l'usage des personnes de 50 ans et plus
Gilles Barbeau, pharmacien
Céline Brunelle, pharmacienne
Manon Dugas, infirmière
Annie Roberge, pharmacienne
Publié et distribué par Famili-Prix inc - (Famili-Prix et Famili-Santé)
Les drogues : des choix à faire 
Produit et distribué par le bureau de consultation jeunesse inc. 1980
OPTAT-Information
Ministère des affaires sociales du Québec
Dictionnaire de la médecine
Les Éditions Larousse 1985
Traité de pharmacologie
Les Éditions HRW
Falconer - Ezell - Patterson - Gustafson
 
 

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