À titre informationnel, un cours universitaire comprend 45 heures, divisés en 15 périodes de trois heures. Pour chaque heure de cours en classe, l’étudiant(e) est supposé(e) ajouter 3 heures de travail sérieux de sa résidence. Pour atteindre les objectifs fixés par l’établissement, la plupart investissent un minimum de cent trente-cinq heures.

Et sous ce chapelet de détails, il ne faut pas oublier les frais reliés aux formations. On retrouve : frais pour l’inscription qui varient selon le nombre de cours inscrits, frais pour le système informatique, pour le papier, pour l’encre, pour la mise à jour des logiciels, pour Internet, pour les livres, pour les notes de cours, pour les frais de déplacement, et tant plus.

Et à l’autre bout du mur de la détermination, on retrouve le coût des efforts soutenus à verser tout au long de ce voyage universitaire. Certes, qu’il faut avoir la faim d’apprendre pour trouver la motivation nécessaire pour lutter.

Et quand arrive le temps des examens, on s’assoie confortablement puis trop souvent, on déterre nos connaissances qui remplissent le coffre de notre mémoire, surchargée par le stress de cette course infernale. Corps fatigué, muscles endoloris, on pousse pour réussir, on gratte pour trouver ce dont on ne se souvient plus, ce dont on a oublié d’apprendre ou de peut-être de comprendre. On essaie de reconnaître ou d’analyser les pièges enterrés dans les profondeurs de notre peur d’échouer.

À la fin de ce marathon des sens, doucement je me lève. Puis, j’insère mes effets personnels dans mon sac d’étudiante et je me dirige vers la porte de sortie. Et à chaque fois, je remercie l’enseignant(e) de m’avoir permise de faire ce voyage fascinant. Et ils sont nombreux ces gens à faire de très longues distances pour venir nous enseigner leurs matières mêlées à leur passion.

Toutes les nuits qui suivent l'enterrement de mes examens, j’essaie de digérer mes réponses. Pas facile de réaliser que peut-être, encore une fois, je me suis trompée. Dans mon délire irrationnel, l’attente, la vraie attente, débute pour mieux me dévorer. Longue et pénible, elle me fait danser intérieurement.

Et hier, un message m’avisait que ma note était sur le portail de l’Université. Un dernier souffle coupé, les doigts croisés, j’ai plongé la tête haute pour consulter mes résultats. Et merci mon Dieu, j’ai réussi à répondre aux attentes de l’établissement.

Dans mes chaussures d’étudiante, je me suis habillée de mon plus beau manteau de fierté.

Et en 2010, si la vie me vide de ma passion d’apprendre, je lèverai les yeux pour visualiser un cadre vitré contenant mon calendrier d’objectifs pour l’obtention de mon certificat universitaire.