| LES CORRESPONDANCES DE LEE |
Hope
|
|
From: - To: lee@quandladrogue.com Sent: Saturday, January 27, 2001 11:07 AM Subject: Le courrier Bonsoir, Si je vous écris c'est parce que j'en ai trop sur le cœur. Voilà bientôt 15 ans de consommation que nous vivons avec notre fils avec tout ce qui en découle vols de notre domicile plusieurs prison maison de thérapie et ont recommence et recommence. En juillet il est sorti de prison et il est revenu à la maison on gardait espoir car il disait qu'il avait suivi une thérapie et à sa sortie la première chose qu'il a fait c'est d'aller boire et se geler j'aurais pu en parler à son agent mais il disait que si je le frèmais ca irais mal on lui a dit de partir et il est retombé dans la coke. Il a été demandé d'allé passer un e analyse d’urine il savait qu'il ne passerait alors il a pris les devant avec l'agent pour retourner en thérapie car comme bris de condition il serait supposé retourné à la prison. Je suis si fatiguée de tout cela j'ai tout donné encouragé payer caché à son père des choses visite à la prison visite aux maisons de thérapie j'en ai mal au cœur j'y laisse un peu de moi-même à chaque fois. Ce soir il a appelé, je lui ai dit que j'étais épuisé, il m'a demandé si on allait le voir en fin de semaine et je lui ai dit non alors il a demandé que je lui fasse parvenir un mandat poste pour ses cigarettes et la aussi j'ai dit non avec peine dans mon cœur et je lui ai dit qu'il se prenne en main sans mon aide, il était fâché et fermé la ligne. Je sais que je dois faire cela couper les ponts petits à petit et à la grâce de Dieu car on le supportait toujours un peu dans son enfer mais là par la prière je me sens plus forte à dire NON et à le confier à Dieu moi je n’y peux plus rien. L'important pour moi c'est de rester en contact avec Dieu pour qu'il me donne le courage et qu'il m'accompagne dans ce que je pense que c'est correct pour moi et lui. Merci beaucoup pour ce site je ne suis pas une adepte de l'ordi mais je ne sais pas comment je suis aboutie sur votre site, vous donnez beaucoup pour nous parents qui souffrons souvent en silence merci.
From:
result-lfn
Bonjour, Étant donné que vous n’avez pas inclus votre nom dans votre correspondance, je vais vous nommer "Hope". Donc, Bonjour Hope, J’ai lu votre lettre remplie d’un témoignage touchant qui respire la tristesse et le mal de vivre. Permettez-moi de me présenter, je suis Lee. Peut-être avez-vous lu mes chroniques intitulées "Je marcherai avec toi", "Les survivants du passé" et "Les chroniques d’une mère". Je suis la mère de deux filles : Marie-Paule 22 ans et Emmanuelle 25 ans. Emmanuelle souffre de la toxicomane depuis quelques années et elle poursuit sa descente dans ce monde si déchirant. Hope, je comprends votre déchirement et je marche sur la même route que vous dans mes chaussures de Mère. Comme je le dis si bien, il est difficile d’aimer un enfant ou un être cher qui consomme. Leur réalité et surtout, les gestes qu’ils posent pour consommer ne peuvent pas nous laisser indifférentes et sans ressentir un inconfort maladif. Je vais demander à mon conjoint Result qu’il vous fasse parvenir un document que j’ai reproduit pour aider les proches. Il est important de bien s’outiller pour mieux affronter les conséquences de leur consommation. Je vais vous lancer quelques phrases composées par les groupes Nar-Anon et les voici : "La maladie du dépendant affecte la vie de tous ses proches. La famille ne parvient pas à reconnaître que la dépendance des drogues est le symptôme d’une maladie. Une participation assidue aux réunions des Groupes Familiaux Nar-Anon et de fréquents contacts avec d’autres membres apporteront des améliorations merveilleuses à votre situation." Ils poursuivent en disant : "Dans une famille, les meilleurs atouts pour se protéger contre les chocs émotifs reliés à l’abus des drogues, sont de se renseigner et d’acquérir de la connaissance. .. Plus les émotions des proches du dépendant sont perturbées, moins l’aide qu’ils souhaitent apporter sera efficace; l’interaction entre le dépendant et sa famille risque souvent de devenir nuisible plutôt que bénéfique." "Le dépendant peut blâmer ses proches pour tous ses problèmes et ils peuvent en arriver à croire qu’il a raison. Et pourtant, la dépendance est une maladie. Personne n’est responsable de la dépendance de l’autre, ni de son rétablissement." "Avec la progression de la maladie, les proches du dépendant deviendront de plus en plus atteints sur le plan émotif; l’aide la plus efficace, à ce moment-là, consistera à demander de l’aide… Il est inutile de tenter d’aider le dépendant à arrêter de consommer; ceci ne ferait qu’empirer les choses. Il faut d’abord apprendre à observer nos propres réactions et à faire des efforts soutenus pour nous changer nous-mêmes." ".. Personne ne peut poser pour le dépendant les actes dont il est responsable. On ne peut avaler le remède de son voisin et s’attendre à ce qu’il en bénéficie. Le dépendant doit faire ses choix et agir de son plein gré s’il veut se rétablir." Comme vous pouvez le constater Hope, Nar-Anon connaît bien le langage associé à cette problématique. Puis-je vous conseiller de participer à ces réunions! Il continue avec ceci : "Il est terrifiant de constater le contrôle qu’exerce le dépendant sur sa famille, particulièrement sur sa mère, son père ou son conjoint. Il consomme de plus en plus souvent : la famille pleure, cire, implore, intercède, prie, menace ou s’en tient au silence complet." Hope, je suis heureuse de constater que vous avez eu le Courage et la Force de dire "Non" à votre fils. Vous n’avez pas à payer pour ses cigarettes ou pour tous les autres besoins reliés à une dépendance. Quand ma fille était en thérapie en novembre dernier, elle m’avait demandé de lui apporter des cigarettes et je lui ai donné de la nourriture. Si je ne fume plus, je ne vois pas comment je paierais pour un vice aussi coûteux financièrement et physiquement que celui là. Il est difficile d’apprendre à dire "Non" sans se sentir coupable de cette façon de faire. Donc, Hope nous nous comprenons dans nos échanges et nous savons qu’il est douloureux de voir les conséquences de ce fléau sur nos êtres chers. Lee,
un membre de l’équipe de "Quand la drogue n’est plus un jeu" marche
à vos côtés!
From:
Hope
J'ai été très touché que vous répondiez à ma lettre je vous remercie de tout coeur. Les suggestions que vous m'avez donné je commence à les mettre de plus en plus dans ma vie en me tournant toujours vers moi et en écoutant mon intérieur au lieu de chercher pour l'autre une solution, et cela ne me fait pas tomber dans l'anxiété qui m'amène à la mort de l'ame. Cela
a été une grace de connaitre votre site je ne suis plus seule
merci .
Avec beaucoup de reconnaissance
From:
result-lfn
Chère Hope, Juste quelques mots pour vous tendre la main. J’ai lu votre correspondance. Elle est courte mais bien touchante. Je sens que nous vivons une problématique bien similaire. Vous avez utilisé les mots "la mort de l’âme", un cri du cœur bien vivant, je crois. La toxicomanie est un mal qui entraîne tant de vies, elle touche notre sensibilité, nos objectifs futurs, nos rêves de parents, nos désirs de vouloir changer les choses, et tant plus. Le temps et les contacts humains positifs nous changent et nous aident à mieux vivre cette maladie. Il est nécessaire de s’outiller, de s’entourer de gens qui nous comprennent car notre monde est tabou. Comment puis-je fièrement que ma fille danse pour consommer? Je le dis maintenant, mais je commence à peine à comprendre que j’ai le droit de crier ce malaise. Pourquoi devons-nous marcher dans le silence? N’avons-nous pas le droit de prendre notre place même si elle est remplie de difficiles? J’ai grandit à travers cette problématique et vous grandirez tout autant, à votre façon. Si vous avez besoin d’écoute, j’essaierai d’être là pour vous puisque nous marchons sur la même route. Lee, un membre de l’équipe de "Quand la drogue n’est plus un jeu" marche à vos côtés. P.S. Demain nous fêtons 2 ans de présence virtuelle pour notre site, Hourra!
From:
Hope
Il
y a lontemps que je ne t'ai pas ecris, je t'avais parler de mon fils
de 31 ans qui es encore en prison j'ai cesse d'aller le voir mais le moi
prochain j'ai accepte qu'il vienne a la maison avec un gardien accompagnateur
pour souper avec moi et mon mari et cela me fait revivre un paquet d'emotion
qui me tiraille l'estomac je lisais le temoignagne d'une mere qui vivait
de l'anxiete je pense que je vais toujours vivre une certaine anxiete plus
ou moins forte face aux situations que je vis avec lui depuis l'age de
15 ans ce qui me boulverse le plus j'aime ce garcon;mon fils; et je dois
me proteger de lui car sous l'effet de substance il fait des betises graves,je
me doid l'aimer a distance je ne voulais donc pas ca moi qui revait
d'une famille unie, alors parfois je me promene entre la rage la colere
la peine la peur de quand il va sortir defenitivement car apres plusieurs
therapies sans resultats la confiance n'y es plus fini pour moi le
high quand il entrait en desintox ce que j'essaie je dis bien j'essaie
de vivre chaque emotion comme elle vienne par vague apres je peux voir
clair en moi et aimer cet enfant du plus
Merci de ce que tu apportes a nos coeurs souffrant et de l'occasion que tu me donnes de vider un peu mon bagage que je trouve lourd parfois a porter. Hope
From:
Lee
Chère Hope, À votre nom, celui que je vous avais donné le 29 janvier 2001, je vous ai reconnue. Et j'ai pris plaisir à vous lire. Et à cette lecture, je me suis rapprochée de vous, pour un moment. Votre malaise est lourd et date de tant d'années. Ça fait 16 ans, si je ne me trompe que votre fils consomme. C'est une longue route et elle laisse tant de blessures sur notre coeur de mère. Vous me dites que votre fils est présentement en prison et que vous avez accepté qu'il vienne souper chez vous avec un accompagnateur. Je vous sens en alerte et sur vos gardes. Dites-moi, avez-vous peur des réactions et/ou des gestes que peut poser votre enfant? Je sens cette crainte se dessiner sous votre clavier, ai-je tort? Je me rends compte aussi que tout comme moi, vous avez choisi de vivre votre rôle avec un détachement d'amour. Je crois que c'est une façon saine de nous respecter dans notre dynamique. Personnellement, je me noyais à converser avec ma fille cocaïnomane et par ses paroles, elle me stressait et mes inquiétudes polluaient ma vie. Grâce à ce détachement d'amour, maintenant je vis mieux le fruit de ses dépendances. Par contre, je suis déchirée par tout le travail qu'elle aura à faire pour rebâtir les murs de son estime. Concernant sa visite prochaine, il est évident qu'elle vous fait revivre un tas d'émotions et cela est tout à fait normal. Vous êtes craintive et beaucoup moins naïve. Et vous savez que cette rencontre peut ouvrir une porte que vous ne voulez peut-être ouvrir présentement. Peut-être n'avez-vous pas la force de l'ouvrir? Quand nous mélangeons des émotions aussi vives que la rage, la colère, la peine et la peur, nous ne pouvons que cuisiner une situation qui est lourde de difficiles. Je vous comprends! Nos enfants nous connaissent sous tout nos angles. Ils savent quels boutons presser pour nous faire rire, pour nous faire pleurer, pour nous rendre fière ou pour nous démolir. Ils ont passé une grande partie de leur existence à nos côtés et par ce fait, savent très bien quelle est la clé de notre humeur? Et étant donné qu'ils sont aussi maîtres dans la manipulation de l'autre, de l'être aimé, nous avons appris à rester sur nos gardes. C'est certainement, la seule façon de survivre à leurs pleurs et à leurs échecs qu'ils vivent par leur consommation continuelle. Notre sentiment d'impuissance est toujours présent mais, nous nous sentons moins coupable de leurs choix. Vous savez, Hope, je suis contente d'être rendue où je suis présentement. La route fut longue et difficile à marcher mais, les résultats dans mon for intérieur sont grandissants. Et vous, ne vous laissez pas abattre devant cette situation? Il va venir et mentalement, je crois que vous vous préparez. Quand va-t-il sortir de prison? Certes, je comprends l'ampleur de votre panier d'émotions vis-à-vis sa sortie prochaine. Et tout comme lui, vous le connaissez que trop bien. Par contre, seriez-vous d'accord pour dire que la toxicomanie change leur façon d'être avec les années. Personnellement, je ne reconnais plus certains traits qui habillaient mon enfant. Cela m'attriste mais, je suis impuissante vis-à-vis ces changements dans sa personnalité et dans ses valeurs. Existe-t-il près de chez vous une association où vous pourriez sortir le trop qui vous habite présentement? Si vous n'avez pas de personne ressource pour vous aider, alors écrivez-moi et je me ferai un plaisir de vous donner la main. Ma fille aussi consomme de la drogue et prend de la boisson. Et quand elle se noie ainsi dans son monde artificiel, j'ai peur. Je crainds pour elle car, sa personnalité se déforme et devient désagréable à supporter. J'ai toujours peur que quelqu'un perde patience et qu'il la blesse dans son impatience et son incompréhension. Moi aussi, ma fille a suivi 4 thérapies partielles et mon high face à la réussite désirée vers l'abstinence s'est éteint suite à son dernier renvoi. Voyez-vous, Espoir, nous avançons dans nos chaussures de mère et chaque blessure, même si le temps les guérient, la mémoire conserve ce goût amer qui naît de nos déceptions mal digérées. Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee
qui marche à vos côtés
|
| ©
2004-1999 QLDNP1J
|