LES CORRESPONDANCES DE LEE
Chantal H

From: Chantal H (Suisse)
To: <lee@quandladrogue.com>
Sent: Wednesday, February 13, 2002 5:49 PM
Subject: trouver une solution pour aidre mon fils

Chere parents,amie !
mon fils aura 18 ans le 5 mai prochain et il est tomber dans le piege de la drogue.
il consomme du (cannabis)si j,encrois ce qui dit. 
ya-t-il un moyen pour le sortir de cette galere car financierement je suis coincer et il il s'est renvoyer de l'ecole pour ça.
aider s.v.p

chantal


From: Lee 
To: Chantal H
Sent: Thursday, February 14, 2002 6:05 PM
Subject: Pas de recettes magiques seulement une démarche sérieuse!

Chère Chantal,

Nous avons bien reçu votre court message dans lequel vous nous demandiez de vous outiller dans la problématique que vous vivez vis-à-vis la consommation de votre fils âgé de 17ans.

Très souvent quand nous recevons des correspondances des parents, nous n'avons pas d'indications à savoir si le jeune consomme réellement ou non. Donc, à cet effet, le parent cherche à confirmer la prise de drogue en associant les divers éléments qui habillent souvent celui qui consomme.

Parmi tous ces indices que nous leur proposons pour mieux s'outiller, les parents retrouvent ceux-ci : 

Indices physiques

  • paquets en aluminium de la grosseur d'une pièce de 5 cent; 
  • odeur de marijuana (odeur de corde brûlée) dans la chambre ou imprégnée dans les vêtements et les cheveux; 
  • encens ou désodorisants domestiques; 
  • gouttes pour les yeux; 
  • cigarettes roulées ou tournées (joints de marijuana peut-être); 
  • pinces métalliques pour joint (dispositif doté à l'extrémité d'une pince semblable à une petite épingle à linge); 
  • poudres, graines, feuilles, substance végétales, champignons; 
  • capsules ou comprimés d'origine inconnue; 
  • papier pour rouler les cigarettes; 
  • pipes, accessoires de pipe, filtres; 
  • pipe à l'eau (narguillé) avec une bouteille de verre ou de plastique  (l'embout peut être taché brun); 
  • balances, trousse pour expériences chimiques; 
  • petites cuillers, pailles, larmes de rasoir, miroirs; 
  • boîtes pour camouflage (canette de boissons gazeuses ou autres canettes qui se dévissent par le bas); 
  • sachets de plastique ou petits flacons de verre; 
  • livres, magazines ou bandes dessinées sur la drogue; 
  • couteaux avec le bout brûlé; 
  • chalumeau au propane;
Un bon nombre de ces articles peuvent être trouvés habituellement dissimulés dans la chambre ou dans la voiture. Parmi les cachettes les plus asticieuses, mentionnons le dessous des tiroirs de bureau, entre les matelas, derrière la plaque du commutateur, à l'intérieur de la chaîne de son, entre les pages d'une livre ou dans les vêtements. On peut les trouver dans des endroits plus à la portée de la vue comme dans le coffre de la voiture, dans des livres de poche, sur une tablette de garde-robe.

Symptômes physiques

  • apparence intoxiquée; 
  • paupières tombantes; yeux rougis; pupilles dilatées ou contractées; 
  • teint anormalement pâle; 
  • modifications des habitudes de sommeil, insomnie, sieste ou sommeil à des heures inhabituelles; 
  • maladies fréquentes en raison du peu de résistance à l'infection; 
  • nez qui coule; toussotements; douleurs thoraciques persistantes; 
  • modifications soudaines de l'appétit, particulièrement pour les sucreries, les choses à grignoter; 
  • perte de poids ou d'appétit inexpliquée; 
  • apparence négligée, peu soignée.
Changements de comportements et de personnalité
  • sautes d'humeurs inexpliquées, dépression, anxiété ou toujours de mauvaise humeur; 
  • réactions exagérées à des critiques banales ou à de simples demandes; 
  • égoïsme, peu de considération pour les autres; 
  • caractère cachottier, retrait de la vie familiale; 
  • perte d'intérêt pour des activités qu'il aimait faire auparavant; 
  • manque de motivation, ennui, indifférence; 
  • léthargie, manque d'énergie, perte remarquable de concentration, perte de la mémoire récente; 
  • changement des valeurs, des idéaux, des croyances; 
  • nouveaux amis, non intéressé à vous les présenter; 
  • conversations téléphoniques en cachette, personnes qui appellent et qui refusent de s'identifier ou qui raccrochent lorsque vous répondez; 
  • périodes d'absence inexpliquée de la maison; 
  • vol d'argent ou de choses qui peuvent être facilement vendues pour de l'argent comptant; 
  • port de lunettes de soleil à des moments inappropriés;
Changements observés à l'école
  • baisse du rendement scolaire, des notes; 
  • diminution de la mémoire immédiate, de la concentration, manque d'attention; 
  • perte de motivation, manque de participation aux activités scolaires; 
  • absences ou retards fréquents; 
  • manque de participation en classe; 
  • sommeil pendant les cours; 
  • apparence négligée, habillement et hygiène personnelle laissant à désirer; 
  • apathie; 
  • problèmes de comportement, mesures disciplinaires accrues; 
  • nouveau groupe d'amis;
Vous nous mentionnez que votre fils a subi un rejet de l'école parce qu'il consomme du cannabis. Quant à moi, je me demande si sa consommation n'est pas plus sérieuse que laisse supposer cette remarque?

«Au risque de décevoir, il nous faut avouer qu'il n'y a pas de recettes qui permettent de convaincre jeunes et adultes des risques encourus par une consommation abusive de drogues. Il y a des attitudes qui indiquent ce qu'il faut dire ou ne pas dire. Ces attitudes se résument dans le climat d'accueil nécessaire à toute discussion sur le sujet. 

Deux attitudes nous semblent également inefficaces: celle qui consiste à prendre panique et celle de l'autruche qui empêche de voir le problème.

La panique nous fait exagérer le problème. Tout devient sombre.  Les résultats de la panique en général se soldent par une augmentation des problèmes. Car notre société est ainsi fait que les choses dangereuses deviennent rapidement désirables surtout lorsqu'on se rend compte qu'elles sont moins dangereuses qu'on le dit. Enfin,  la panique dans son empressement à régler la situation n'a guère le temps de vérifier les données qu'elle propose.» texte pris dans le livre OFTAF informations du Dr. Boudreau, auteur

Premièrement, j'aimerais savoir si votre fils désire ou non continuer ses études? Si sa réponse est positive alors peut-être serait-il équilibré de vous rendre à son école pour discuter avec les personnes responsables de cette décision pour vous renseigner à savoir ce que votre enfant doit faire pour compléter sa formation?

Deuxìèmement, il serait bénéfique de vous renseigner à savoir s'ils connaissent les ressources existantes dans votre milieu (en Suisse) pour vous aider à coper avec cette problématique et pour l'aider à reprendre le contrôle de sa vie d'adolescent avant que sa consommation devienne plus inquiétante.

Existent-ils des ressources qui pourraient lui aider à débuter une démarche sérieuse vers le questionnement du pourquoi de ce besoin d'une béquille artificielle et chimique pour avancer? Aussi, il serait bon de savoir pourquoi votre fils consomme? Est-ce pour faire comme les autres ou est-ce une soupape à toutes ses émotions qui lui causent des angoisses?

Je suis Lee et je demeure dans la province de Québec au Canada. Je suis la mère de deux filles. Emmanuelle est alcoolique et cocaïnomane. De plus, elle consomme du pot au quotidien, essayant d'échanger un malaise pour un autre. Et Marie-Paule âgée de 23 ans est au prise avec un problème de pot. Et c'est ainsi, qu'en 1998, nous nous sommes réveillés avec une situation déchirante... Je vous offre ces détails pour vous dessiner un peu ma situation et pour vous faire comprendre que vous n'êtes pas la seule à vivre un tel déchirement. Souvenez-vous par contre que ce n'est pas parce qu'un jeune consomme de la mari qu'il est nécessairement piégé dans sa prise de drogues. Le piège vient après un certain temps...

J'espère sincèrement que les informations que je vous envoie sauront vous aider dans votre cheminement dans vos chaussures de parents. Mais souvenez-vous d'essayer de ne pas paniquer dans votre rôle de mère. Certes, c'est difficile d'accepter que notre enfant consomme mais, croyez-moi qu'il y a des situations qui sont beaucoup plus déroutantes et qui ne méritent pas qu'on perde les pédales à s'inquiéter.

Renseignez-vous adéquatement sur l'aide existante, sur les drogues et leurs effets et soyez en alerte pour comprendre ce fléau qui touche trop de familles à travers le monde!

Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu»

Lee qui marche à vos côtés

 

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