| LES CORRESPONDANCES DE LEE |
Christine
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From: Christine P (Belgique) To: lee@quandladrogue.com Sent: Tuesday, April 16, 2002 4:14 PM Subject: mon petit bohomme de 28ans bonjour lee, je m'apelle christine, j'ai 44ans et j'ai un fils de 28ans(je l'ai eue jeune) qui est toxicoman depuis bientot 10ans, il s'est marié et a eu 2enfants qui ont 4 et 6ans. Maintenant, j'ai fait tout mais alors tout pour l'aider à s'en sortir, je lui ai payer des retards de loyers d'electricité,ect..., j'ai remplis leur frigo parce que je me faisait du mal de ma belle fille et de mes petits enfants et de mon bohomme aussi qui lui dépensait tout dans la première semaine du mois pour sa merde!! héroine mais en "poudre"? J'ai cru bien faire, je leur ais offert tv, vidéo, cuisinière enfin de tout croyant le motivé a voir la vie du bon coté, mon histoire est très longue a expliquer telement compliquée, je me suis sentie obligée aussi de faire tout ca pour lui car je culpabilisais, je vous expliquerai plus tard, a faire tout ca je me suis endètée, je suis devenue clostrophobe a force d'engoisser, je fais des crises de tachicardies, quand mon gamin vient me trouver pour me demander de l'argent pour sa merde,je ne sais lui refuser car il est mal d'etre en manque et je m'en fait mal, maintenant, je voudrai arreter tout ca et je met la distance, alors ici dernierement, il m'a signalé qu'il n'avait plus rien pour vivre car dépensé tout pour sa merde et pour un accompte qu'il aurait donné pour l'achat d'un flingue!!!!!!!! pour qui? pour lui, sa femme ses enfants (il m'avait déja dit qu'il tuerait toute sa famille et lui ensuite , pour moi? pour mon ami? je ne sais plus que penser, des fois mon fils est si tendre, m'a l'air si malheureux, mais je sais qu'il peut ètre fou furieux, il a déja envoyer sa femme a l'hopital qui elle ne le quitte pas car pommée elle aussi suite a une histoire d'inceste d'avec son père et moi je suis là a encaisser tous les coups, son père a mon fils ne s'en est jamais occupé, mon compagnon est sévère et je n'ose pas lui parler de tout mes problèmes financiers surtout, mais je suis indépendante financièrement, j'ai du travail, suis une battante et je m'ensortirai mais je commence vraiment a en avoir mart de toute cette histoire. Je n'ai pas grand monde à qui me confier, ma mère a toujour été désintèressée de son petit fils et de ses enfants aussi, je ne connais pas mon père et mon pauvre frère est handicapé suite à une rupture d'anévrisme, j'ai bien une amie mais qui elle a ses problèmes aussi et que je crois j'ennuie a la longue, car tout mon entourage direct me dit de le laisser vivre sa vie, de vivre la miènne, et les petits enfants que faire? Il ne sont pas vaccinés comme il faut, ils vont a l'ecole avec des poux et leur ménage alors quel bordel!!!,je ne sais plus y aller sinon je reviens chez moi toute tourmentée, désemparée, et ne sais que faire,dans un autre courrier, je vous parlerai un peu de ma vie, et pourquoi je culpabilise vis a vis de mon gamin que j'aime le plus au monde mais d'ont j'ai parfois peur. Merci de m'avoir lue, Vos lettres a votre fille sont magnifiques, j'espère que cela va mieux pour vous, je vous envoye toute mon affection, christine de Belgique J' ai oublié aussi de vous dire que il n'y a pas que financièrement que j'ai essayer de l'aider mais aussi avec mes mots, mon affection, mes encouragements, je lui ai parlé des heures durant depuis toutes ces années, mais vous aussi........vous savez. Je m'en veux presque de vous parler de tout ca car je sais que vous ètes passée par là,j'espère que je n'aurais pas éveillé de la peine en vous si c'est le cas, exusez moi.
From:
Lee
Chère Christine, J'ai pris le temps de vous lire et de m'engraisser de votre désir profond d'être une bonne mère. Comme c'est triste de me voir à travers votre miroir. D'une certaine façon car je dirais que chacune de nous possède sa propre histoire. Je débuterai en vous disant que je ne suis pas une spécialiste ou une intervenante de métier. Je suis tout simplement une mère qui a deux filles toxicomanes. Donc, depuis 3 ans je réponds à certaines lettres de nos visiteurs en me servant de ma sagesse acquise et de mon expérience dans mes chaussures de mère. J'avoue chère Christine que votre correspondance est polluée d'impuissance mais, aussi d'une culpabilité obsessionnelle. Je comprends que vous avez donné la vie à votre fils mais, vous n'avez pas à subir les conséquences de ses gestes. Quant à vos petits-enfants et votre belle-fille que dire? N'a-t-il pas choisi sa conjointe? Et n'ont-ils pas choisi ensemble d'avoir des enfants? Je comprends votre tristesse à voir votre progéniture avancer dans le besoin. J'ai vécu mon enfance dans une famille dysfonctionnelle. Je sais ce que c'est que d'aller à l'école avec des poux et le ventre vide. Par contre, j'ai survécu à bien des malheurs. Donc, il ne faut pas vous déchirer à petits feux. Ils sauront survivre comme bien d'autres l'ont fait. Aussi difficile que cela puisse paraître, je vous dirais que vous devez cesser d'aider votre fils. Il est assez grand pour assumer ses propres responsabilités. Vous ne pouvez pas continuer à marcher votre vie en traînant son fardeau. Ce n'est pas ça aimer. Allez-vous passer le reste de votre vie à torcher le plancher de ses dettes? Quant à votre belle-fille, elle a une part très grande de responsabilités vis-à-vis ses enfants. Il est bien et noble d'aider sa lignée mais vous êtes devenue une facilitatrice. Ce qui signifie que grâce à vous votre fils continue à consommer quand il a tout dépensé ses propres fonds. Malheureusement, votre participation ne fait que ralentir sa guérison. Il faut comprendre que la seule façon qu'il cessera peut-être de consommer sera de toucher le bas fond dans sa consommation. Et si, à chaque fois qu'il en manque, vous lui tendez l'argent nécessaire à l'achat de son produit alors, comment guérira-t-il de sa déchéance? Vous avez besoin d'aide dans votre rôle. Il existe sûrement des groupes d'entraide pour vous aider? Je vis dans la province de Québec au Canada. Ici nos ressources sont différentes. Avez-vous parler à notre collaborateur Christian Boucher. Il vit en Europe. Il est le webmestre du site l'Avenir Blanc. Il pourrait peut-être vous dire où aller vous ressourcer? Vous avez tout un travail à entreprendre pour reprendre le contrôle de votre vie. Allez-vous continuer à bercer votre fils pour le restant de votre vie de mère? Il a 28 ans et il est temps qu'il brasse sa propre merde, c'est du moins mon opinion. Et de vous endetter, n'est certainement pas la solution. Je ne peux pas vous donner des conseils. Par contre, je peux vous dire qu'il y a des intervenants et des spécialistes qui sont pourvus d'expérience et de connaissances face à cette problématique. Vous risquez d'empirer les choses en continuant à lui ouvrir votre portefeuille au grand jour. Je suis certaine que vous avez essayé d'aider votre fils avec beaucoup plus que de l'argent. Mais, j'ai bien peur que parfois il faut accepter notre impuissance. Il est possible que votre fils continue à consommer pour longtemps encore. Certains dépendants passent leur vie à souffrir de cette faiblesse. J'aimerais vous transmettre la recette mais, il n'en existe pas. Il faut changer nos comportements vis-à-vis notre propre soi, dans nos chaussures de mères codépendantes. Donc, j'espère que cette première brassée de mots vous aidera à entreprendre une démarche vers le mieux-être. Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee
From:
Christine P
bonjour Lee, j'ai tardé à vous répondre car j'ai beaucoup de travail pour le moment étant toiletteuse canin mon métier je vous remercie de m'avoir répondu le 17avril, je suis en contact aussi avec christian Boucher, c'est lui qui m'avait conseillé de vous écrire, en faite, il y a toujours cet éternel problème de drogue de mon fils, je voulais aussi m'exuser auprès de vous car je ne savais pas que vous aviez vos 2 filles toxico!!! c'est déja dur avec un enfant mais alors deux!!!
From:
lee
Chère Christine, J'ai reçu votre courte correspondance datée du 28 avril dernier. Donc, votre première lettre avait été suggérée par notre ami et collaborateur, Christian Boucher. Nous lui transmettons aussi certaines questions quand nous pensons qu'il serait mieux outiller que nous pour y répondre. Finalement, il ne faut pas être désolé par le fait que mes deux filles consomment. Cette situation est très déchirante mais, j'ai plaisir à essayer d'aider ceux et celles qui marchent dans ce chemin d'impuissance. Il est difficile de vraiment comprendre cette codépendance qui nous détruit, si on ne l'a pas vécue soi-même. La théorie c'est une chose mais l'expérience, c'est une autre (une vraie). Donc, vous retrouverez à travers votre recherche de réponses beaucoup de gens qui avancent leur vie en essayant d'aider les autres. C'est une façon bien humble de guérir, de grandir et de survivre à ce fléau. Quant à vous, essayez de faire un pas dans la bonne direction, celle qui mène vers la reprise en main de votre vie dans vos chaussures de mère. Laissez votre fils et votre belle-fille assumer leur choix. Et quant à vos précieux, vos petits enfants, croyez-moi qu'un jour vous saurez poser des gestes qui seront que pour eux. Attendez et vous verrez que le temps viendra. Ce temps où vous pourrez donner, sans pleurer. Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee qui marche à vos côtés
From:
Christine P
Un grand merci, Lee, pour votre soutient et votre amitié, cela me fait beaucoup de bien, je voudrais vous apporter la même chose. Merçi pour vos renseignements, Dites
moi Lee, comment faire pour continuer à vivre normalement et ètre
heureux avec le problème de nos enfants, j'essaye mais c'est si
dur!!
cris.
From:
Lee
Chère Christine, Excusez mon retard à vous répondre, parfois le temps me manque. Et c'est pourquoi, comme bien des gens, j'essaie d'éteindre les plus gros feux puis, je peux poursuivre en prenant le temps de me donner à ceux qui désirent échanger, tout simplement. Votre dernière phrase a retenue mon attention et elle se lit ainsi «Dites-moi Lee, comment faire pour continuer à vivre normalement et être heureuse avec le problème de nos enfants? J'essaie mais c'est si dûr.» Il n'y a pas de recettes mais, il faut essayer de se détacher dans notre rôle de mère. Nos enfants ont le droit de choisir leur vie. Ils prennent leurs propres décisions et ils en ont le droit. C'est un priviliège qui est leur et qui arrive avec l'atteinte de la majorité. Mais ils doivent assumer les conséquences de leurs gestes. Et nous devons apprendre à les laisser s'assumer sans toujours chercher à embellir leur réalité et à faciliter leur noirceur. Mes filles présentement sont toutes les deux en descente. C'est difficile de garder mon positif mais, je me dois de travailler très fort pour survivre à cet enfer. Vais-je vivre ma vie en béquilles parce que mes filles font les mauvais choix? Et si elles continuaient à consommer pendant encore disons 20 ans. Est-ce que pour être un bon parent, on doit faciliter leur consommation? Doit-on leur donner de quoi se procurer leur produit? Doit-on régler leurs dettes même si nous savons pertinemment qu'ils consomment sans réfléchir? Je ne crois pas! Quant à l'atteinte du bonheur, dans de telles circonstances, cela demande un travail sur Soi et ce, au quotidien. Et quand nous apprenons qu'ils ont vécu tels ou tels événements, notre gorge s'engourdit pour un moment. Et nous retenons nos larmes habillées d'une grande lourdeur qui nous détruit à petits feux. Je lutte tout comme vous pour ne pas tomber dans le découragement ou même, l'apitoiement. Je ne veux pas vivre ma vie en pleurnichant sous le parapluie de mon impuissance. Elles ne veulent pas changer, et elles ont cette liberté. Elles sont femmes et elles ont le droit de choisir ce qu'elles veulent vivre. Alors, chère Christine, la recherche et l'atteinte du bonheur est chose possible mais, elle exige temps, patience, discipline et une grosse brassée de détachement d'amour. Peu importe ce que votre coeur de mère vous dira, répondez-lui que vous avez assez souffert et que vous méritez d'être heureuse. Écoutez votre Moi qui crie «Mon Dieu donnez-moi la Sérénité d'accepter les choses que je puis changer, le Courage de changer celles que je peux et la Sagesse d'en connaître la différence. Une prière lourde en réflexion mais riche en équilibre. Et dites-vous quand vos moments seront remplis de difficiles «Christine, ne te prend pas trop au sérieux!». Cette phrase m'aide à comprendre que souvent nous prenons tout trop au sérieux. C'est du moins, ma conclusion... Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee
qui marche à vos côtés
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