Quoi faire pour aider mon fils qiu consomme de la cocaine.Je me sens tellement impuissante. Merci 

From: Brinie (Québec)
To: <lee@quandladrogue.com>
Sent: Thursday, June 06, 2002 9:37 PM
Subject: Intervenant

Bonjour 

Il y a t-il des intervenants pour aider les parents des toxicomane?
 Merci

From: Lee 
To: Brinie
Sent: Monday, June 10, 2002 8:08 PM
Subject: Un partage d'une mère!

Chère Brinie,

Veuillez excuser mon retard à vous répondre. J'avoue que votre question a ouvert mon livre d'histoires et je me suis revue à travers vos mots de désespoir. 

Je suis Lee et ma fille aînée est cocaïnomane. Et depuis ce début déchirant, j'ai perdu à plusieurs reprises une partie de moi-même. Trop souvent j'ai pleuré dans mes moments d'inquiétudes et d'impuissance. Je ne savais pas quoi faire? Et c'est pourquoi, ce site existe.

Depuis le 31 janvier 1999, mon conjoint Result l'a créé pour m'aider et pour aider d'autres qui vivent cette problématique. Et grâce à vos correspondances et à vos participations actives, nous demeurons à l'écoute pour mieux marcher à vos côtés.

Ma fille Emmanuelle est piégée dans sa consommation depuis fin 1997. Elle aura bientôt 27 ans et je ne vois pas d'espoir à l'horizon. Elle est majeure et elle a le droit de vivre sa vie comme elle l'entend. Elle doit aussi accepter les conséquences de ses décisions personnelles.

Que pouvons-nous faire pour nos enfants qui vivent une telle problématique? Ils existent une multitude de ressources pour les aider. Ma fille a suivi 4 thérapies mais, sans succès. À chaque fois, elle se retrouvait à la porte pour mauvais comportement. Et dans ces maisons et dans ces centres, il y a des règles à suivre mais, l'aide existe, ça je le sais.

Certes, vous êtes tout comme moi impuissante dans votre rôle de mère. Vous souffrez de codépendance vis-à-vis sa consommation. Un mal de vivre qui nous hante du matin au soir. Et vous demander comment vous pouvez aider votre fils? Cette simple question habille tant de Si et de peut-être.

Êtes-vous une intervenante? Êtes-vous une spécialiste dans le domaine de la drogue? Connaissez-vous le langage relié à ce monde de difficile? Savez-vous comment nager pour ne pas vous noyer en essayant de l'aider? Pouvez-vous l'aimer sans vous perdre émotionnellement?

Après plus de 5 ans, je vous dirais que si votre fils cherche de l'aide, il n'a qu'à ouvrir sa porte et il trouvera les ressources existantes. Ce qui m'inquiète dans votre cri de détresse c'est vous. Vous devriez nous demander, comment dois-je agir pour reprendre le contrôle de ma vie dans mes chaussures de mère?

Et là, je vous dirais, que vous pourriez participer à des rencontres offerts par les groupes Al-Anon. Je continuerais en vous suggérant de lire quelques pages se trouvant dans notre section Courrier. À leur lecture, vous y retrouverez une nouvelle mentalité et une réalité déchirante. Cette problématique déshabille trop de familles à travers le monde.

Quelle est la recette pour survivre à notre impuissance? Il faut les aimer avec un détachement d'amour. Il ne faut pas nous laisser manipuler par celui qui est piégé dans sa ou ses dépendances. Il ne faut pas devenir leur facilitateur et tant plus.

J'attendrai votre réponse à mes mots et si vous le désirez nous poursuivrons notre échange virtuelle.

Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu»

Lee qui marche à vos côtés