| LES CORRESPONDANCES DE LEE |
Christine
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From: christine P (Belgique) To: lee@quandladrogue.com Sent: Tuesday, September 30, 2003 4:02 PM Subject: Les yeux du coeur Bonjour lee, christine içi je vous ais déja écris
concernant mon fils toxicoman a l'héro...
From:
qldnp1j
Bonsoir à vous chère Mère, J'ai bien lu votre détresse à travers le contenu de votre lettre. Surprenant, mais je me souviens très bien de votre situation familiale. Elle a changée puisque maintenant vous n'avez plus à vous en faire pour le bien-être de vos petits-enfants. Je me souviens très bien qu'une partie de votre difficile reposait sur le fait que vous étiez déchirée devant leur difficile. Et si ma mémoire est bonne, votre fils et sa conjointe consommaient et réussissaient à vous manipuler, au niveau financier. Par contre, maintenant, il n'y a que vous et votre fils qui marchent sur le plancher de vos inquiétudes. Vous deux, qui dansez et qui luttez pour survivre. Lui qui vous manipule et vous, qui répondez fragilement à ses faiblesses. Vous le faites certainement parce que vous vous sentez coupable face à sa maladie et à son manque d'objectifs évident. Pas facile d'être mère quand son enfant joue la carte du manipulateur et pas facile d'admettre qu'on a joué la carte du facilitateur. Vous avez mentionné que votre fils est seul, très seul. Souvenez-vous que ce qu'il vit présentement est le fruit de ses choix et qu'il doit payer les conséquences, tout comme nous. Il doit assumer la noirceur de ses dépendances. Ce n'est pas à vous à payer pour ses faiblesses. Mais, certaines mères, se cachent sous le masque de la facilité. Elles pensent que sans elles, leur enfant ne pourra survivre à leurs périodes de difficile. Pensez-y! Nous sommes tous des êtres seuls, n'est-ce pas! Votre fils menace de se tuer. Allez-vous passer toute votre vie à craindre? Allez-vous passer le plus beau de votre vie de mère, de femme à avoir peur qu'il passe des menaces à la réalité? Si vous ne changez pas votre fusil de bord, préparez-vous à pleurer et à continuer à vous en faire. Depuis notre dernière échange, il semble que vous n'avez pas travaillé sur votre façon de coper avec sa maladie puisque vous continuez à le nourrir et à assumer les étapes de son difficile. Comment voulez-vous qu'il reprenne sa vie en main? Si vous continuez à travailler pour votre survie et pour sa survie, alors qu'apprendra-t-il? La facilité a bon goût pour les êtres paresseux et manipulateurs. Je ne peux que vous donner des pistes de solution. Je ne peux pas assumer vos choix. Vous seule avez le contrôle de votre avenir. Et je ne peux certainement pas vous promettre qu'il ne se tuera pas ou qu'il cessera un jour sa consommation. Vous avez la recette pour reprendre le volant de votre vie mais je crains que vous n'êtes pas prête à respecter vos propres limites maternelles. Quant à moi, mes filles sont toujours dépendantes de leurs produits. Emmanuelle a eu 28 ans récemment. Elle lutte avec ses dépendances et elle vit dans le déni. Elle vient de m'annoncer qu'elle a trouvé un emploi dans un restaurant. Mais je ne me fais pas d'illusions. Je sais qu'elle est malade et qu'elle finira probablement par perdre son travail. Elle est malade et je n'y peux rien! Je marche à ses côtés, tout en restant dans mes chaussures. J'ai appris à respecter mes limites et à me faire respecter dans mes émotions, si fragiles. Mes filles savent qu'elles ne peuvent pas me manipuler car je connais cette problématique. Mais pour la connaître, il m'a fallu l'apprivoiser, la lire, l'écouter et apprendre de ceux et celles qui connaissent le langage de ce fléau dévastateur. Avez-vous pris le temps de lire les pages de notre section «Courrier»? Elles sont habillées de lettres en provenance de parents qui vivent des moments de lourdeur. Ils cherchent des solutions et embrassent trop souvent, la pauvreté de leur déception. Beaucoup trouvent la route de l'équilibre mais, pour ce faire, ils font des efforts déchirants qui demandent parfois, des années de travail. Il n'y a pas de recettes qui goûtent bons quand on est pollué par la toxicomanie. Quant à votre fils qui s'amuse à vous couvrir de reproches vis-à-vis votre passé. C'est à vous, à mettre une barrière et ainsi, réduire son pouvoir de vous détruire intérieurement. C'est à vous, à imposer vos limites. Qui n'a pas de regrets dans sa vie? Qui n'a pas de reproches à se faire, sous son parapluie parental? Et lui, a-t-il été un bon père? Par ce questionnement, vous avez vos réponses. Alors, pourquoi continuer à lui donner tant de pouvoir. Vous êtes née avant lui. Donc, si je ne me trompe, vous avez plus de vécu, plus de sagesse, plus d'expériences et plus de savoir. Alors, jouez votre jeu, sans vous inquiéter pour sa survie. Tant que vous le protégerez de sa réalité, vous fermerez l'espoir qu'il marie un jour l'abstinence. Restez dans vos chaussures et laissez-lui le privilège de marcher dans les siennes. Nous avons tous notre fardeau à porter. Qu'en pensez-vous ? Et préparez-vous à être Forte et Grande. Car il est difficile de changer des années de comportement de facilitatrice. Alors, portez vos chaussures et marchez dans la direction de votre choix. Et laissez-le grandir tout en assumant les conséquences de ses décisions. Je vous souhaite sincèrement de rencontrer mon amie, la sérénité! Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee qui marche à vos côtés
From: christine P
Merçi de tout coeur lee pour m'avoir répondu si vite et merçi pour tout vos bons conseils, pour votre savoir, votre vécu.. Vous savez lee, j'agis comme
codépendante pour 2 raisons, la première est : je pensais
pour aider mon fils a ce qu'il ait confort bien malgré sa dépendance
et tout ce que ça lui coute comme argent!!, je pensais qu'en agissant
ainsi je lui fesais prendre conscience que la vie peut apporté plein
de bonnes choses aussi!en pensant aussi et c'est ce qu'il me dit a chaque
fois que j'ouvre mon porte feuille que il va arreter sa toxicomanie et
j'y crois a chaque fois sauf depuis 3jours, je n'y crois plus, pourquoi?
From:
Lee
Chère Mère, Je suis contente de constater que nos échanges calment vos blessures. Par contre, à vous lire, j'ai bien peur que votre difficile n'a pas touché le fond de votre abîme. Et je pense aussi que vous n'êtes pas prête à mettre vos culottes et à marcher dans vos chaussures. Dans ma vie, je me dis souvent quelle est la pire chose qui puisse m'arriver? Et si je peux vivre avec la réponse alors, je fonce. Dans votre lettre, il y a tant d'excuses de votre part, de les citer, ne changerait pas grand chose à votre dynamique. Il faut brasser votre cage et cessez de le craindre. Ce n'est pas de l'amour que d'avoir peur de son propre fils. Laissez-le s'assumer! Il en a le droit. Conduisez votre bicycle et laissez-le conduire le sien. Quant à son appartement qu'il ne peut plus payer, cela ne vous regarde pas. Allez-vous attendre que votre fils tourne 50 ans pour le laisser bercer sa propre vie et prendre ses responsabilités. Et financièrement, vous avez les mêmes difficultés que par le passé. Vous jouez le rôle de facilitateur et ce, depuis trop longtemps. Quand on fait quelque chose d'aussi insensé c'est parce qu'on y trouve son petit bonheur. Quelle est votre raison pour agir ainsi? Et je vous en pris ne me dites pas la peur, la culpabilité. Nous vivons tous, nous les proches dans ce monde d'incertitudes. Trop souvent, j'ai vu ma fille aînée marcher sa vie en bousculant l'émotivité des autres. Je sais comment ils peuvent être agressifs quand ils n'ont pas leurs produits. Mais ce n'est pas une raison pour nous laisser abuser, bousculer, menacer, et tant plus. Et regardez votre vie. Dites-moi, êtes-vous heureuse? Certes, que votre liberté aura un prix. Ce sera très difficile au départ de reprendre le volant de votre vie mais, si vous ne le faites pas, vous risquez de vous noyer financièrement et émotivement. Attendez-vous d'embrasser le plancher de vos dettes avant de lui dire que c'est fini! Et pourquoi le conduisez-vous à 40 km pour qu'il reçoive sa dose de méthadone? C'est sa responsabilité est non, la vôtre. Et en plus, il vous dit des bêtises et vous fait des reproches pendant le parcours. Mère, chère Mère, mais réveillez-vous ! Que puis-je vous dire de plus. J'essaie de brasser votre cage car, à quelque part, c'est la seule façon que je possède pour vous sauver d'une noyade financière et émotive. Mais, malheureusement, vous allez devoir trouver vos réponses et déterrer votre force intérieure pour passer au travers cette épreuve. Vous ne pouvez le traiter comme s'il était un enfant. Il est homme, il a 30 ans, je crois et il a le droit d'assumer sa propre vie. Redonnez-lui, le privilège d'assumer les conséquences de ses gestes. Au nom du père, du fils et du Saint-Esprit. Bon courage, et je pense à vous Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee qui marche à vos côtés
From: christine P
Bonjour Lee, christine içi
de Belgique
Encore une chose que je voulais
vous dire, j'ai pris rendez vous avec un centre ... qui prendrait mon fils
en charge pour le soigner ainsi que moi mème comme maman codépendante,
c'est un premier pas je vous tiendrai au courant, je vous remerçie
Lee de me lire, je vous embrasse bienfort, cris.
From: christine P
-Bonjour lee,
Il sait que je recherche un appuis et de l'aide, j'espère vous lire bientot lee, Je vous embrasse et vous
remerçie de me lire,
From:
Lee
Bonjour chère Mère, Mais non, je n'ai aucun problème à ce que votre fils prenne conscience de votre détresse virtuelle. Et je pense que votre transparence peut jusqu'à un certain point lui aider à s'ouvrir les yeux et marcher sur la route où il devra assumer les conséquences de ses décisions et de sa consommation. Donc, si nos échanges peuvent vous aider dans votre désir d'améliorer votre qualité de vie dans votre relation mère-fils alors, n'hésitez pas à lui faire lire et à l'outiller à travers notre regard maternel. Tantôt, je prendrai le temps de répondre à votre correspondance d'hier.
From:
Lee
Bonjour Chère Mère, Dans votre correspondance vous écrivez ceci «Que c'est dur le rôle de maman quand on le prend a coeur!!». À cet égard, je vous dirais que notre rôle de mère n'est pas de leur faciliter leur consommation. Notre
rôle pourrait se résumer en ces quelques étapes :
Puis, vous dites que : «mais il y a une chose que je sais c'est que quand je suis là pour l'aider, je le vois heureux c'est ce qu'il me semble!! c'est tellement rare de le voir heureux qu'à la limite j'agis de la sorte pour le rassurer et lui dire que je suis là dans ses pires moments pour l'aider a s'en sortir, et alors là il me semble que je le rend heureux, c'est vrai tout en me disant que tout ça n'est pas normal mais c'est plus fort que moi!!». Il est certain que si vous lui donnez l'argent qu'il demande, il sera heureux pour un moment car il pourra continuer à consommer. Donc, pendant un temps, il se cachera de son difficile dans son paradis artificiel. Mais, est-ce vraiment l'aider que de lui fournir l'argent qu'il a besoin pour s'enterrer? Je vous laisse y répondre. Puis vous dites : «Si l'on m'avait dit il y a 30 ans que le fait d'etre maman vous gonflerait le coeur au point d'en etre si mal, je vous assure que je n'aurais jamais eu d'enfant tellement ma peine est grande tous les jours!!» Dans un sens, on récolte ce que l'on sème. Si vous désirez reprendre le contrôle de votre vie, reprendre le contrôle de vos émotions, vous allez devoir faire des efforts soutenus. Ma fille a 28 ans et elle est toxicomane et alcoolique et grâce à mon cheminement, grâce aux Grands qui m'entourent par leur savoir, je sais ce que je dois ou ne dois pas faire. Il faut seulement le vouloir pour changer les choses que l'on peut changer. Et avec discipline et un travail sérieux, peut-être que votre regard sur votre fils et sur votre relation serait moins pollué. Je comprends que votre fils et vous-même vivez vos vies avec un mal-être évident. Mais souvenez-vous que la plupart des humains possèdent à quelque part, des pages sallies par leur difficile qui se trouvent dans leur livre d'histoires. J'ai moi-même fait une démarche de pardon pour accepter la méchanceté et la jalousie déchirante de ma mère et de son conjoint abuseur. J'ai travaillé sur notre site pendant presque deux ans. Mes chroniques s'intitutaient «Le masque de l'innocence puis Les survivants du passé». Et après ma démarche, je dirais qu'il ne faut pas traîner nos blessures toute notre vie. Il faut apprendre à les panser pour mieux apprendre les leçons qu'elles nous ont laissées pour mieux grandir. Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee qui marche à vos côtés
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