| LES CORRESPONDANCES DE LEE |
Aline
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From: Aline T (Québec) To: lee@quandladrogue.com Sent: Wednesday, February 18, 2004 12:34 PM Subject: Bonjour! Salut, J'ai vue sur le site napster70.com que tu écrivais des chroniques et que tu étais mère de deux filles qui souffrent de dépendance. Moi aussi j'ai une fille qui vie avec un alcoolique et j'aimerais que tu m'aides à comprendre commen on peut les aider sans se détruire. Je vis l'impuissance, la révolte, je m'inquiète continuellement pour elle et ses enfants. Elle a un enfant d'un an et enceinte d'un deuxième. Elle l'a laissé mais je sais qu'elle est à la veille de le reprendre et je la vois se détruire et être malheureuse sans pouvoir l'aider. Comment faire pour l'aider sans me détruire? Comment être là pour elle et respecter mes limites? Je n'ai pas trouver où son tes chroniques. Peux-tu me dire où je peux les lire car là je suis au bord du désespoir. Merci du fond du coeur,
Aline
From:
Lee
Bonjour chère Mère, J'étais en train de terminer ma réponse à une lettre de détresse quand j'ai vu la vôtre se pointer le bout du nez. Quelle belle coïncidence! Je suis Lee et comme tu le dis si bien, j'ai deux filles qui sont dépendantes. Emmanuelle est la raison de l'existence de notre site «Quand la drogue n'est plus un jeu». À 28 ans, elle souffre d'être: toxicomane, alcoolique, dépendante affective, anorexique, etc. Et notre relation est brisée devant l'impuissance qui m'habille. Ma plus jeune a 25 ans. Marie-Paule est accro au pot et elle est alcoolique. Je ne suis pas encore grand-mère et dans un sens, j'en remercie le Tout-Puissant. Marie-Paule s'est fait avortée, il y a environ 18 mois et depuis, elle s'est mise à consommer. Je crois qu'elle n'accepte pas très bien cet avortement et qu'elle en garde une grande blessure. Et moi, ce jour-là, j'ai enterré mon Précieux, ce petit que j'attends depuis fort longtemps. Mais, je sais que tout est mieux ainsi. Et maintenant, tournons le miroir vers ta problématique. En quelques phrases, tu me dessines une montagne de difficiles puisque ta fille est enceinte d'un deuxième enfant et qu'elle vit avec un alcoolique. Ce qui prédispose leur avenir à des périodes de noirceur. Tu me demandes «J'aimerais que tu m'aides à comprendre comment on peut les aider sans se détruire?». C'est une question clé, une très bonne question. Premièrement, je te dirais que ta fille à des choix devant elle, plein de choix. Mais sachant cela, elle a quand même décidé de poursuivre sa vie avec cet homme et même, d'avoir un deuxième enfant sous ce toit. Donc, comme tu peux le constater, elle est maître de sa vie. Elle est majeure et tu ne peux rien forcer sur elle. Elle conduit son bateau à sa façon même si tu es à côté d'elle avec tes mouchoirs en main. Un coup que tu as compris que tu es tout comme moi impuissante devant ses choix de vie, tu dois apprendre à l'aimer avec une certaine distance ou un certain détachement. Aussi, tu dois rester dans tes chaussures. Tu as ta vie et tu as eu la liberté d'apprendre tes leçons de vie alors, donne-lui la chance d'apprendre les siennes. Dans ton cas, ta fille n'a pas un problème de consommation. Par contre, elle est tout comme toi, co-dépendante vis-à-vis cette situation. J'imagine que tu sais qu'il y a les dépendants et les co-dépendants. Dans nos chaussures, nous souffrons à leur rythme et ce, sans consommer. Pas facile, de passer par dessus ce mal de vivre qui nous détruit intérieurement. Et pour ces raisons, nous devons travailler pour devenir plus fortes, plus sereines et plus équilibrées. Et c'est pourquoi, je te suggère de participer à des rencontres des groupes familiaux Nar-Anon. Dans l'autre lettre que je viens de terminer, j'en saisi une toute petite partie pour t'outiller: Ils existent les groupes familiaux Nar-Anon dans beaucoup de villes à travers le Canada. Dans leur dépliant, il est écrit «Les Groupes Familiaux Nar-Anon sont formé principalement pour vous qui connaissez ou avez connu un sentiment de désespoir face à un problème de dépendance chez un parent ou un ami. La dépendance des drogues est une maladie à dimension sociale. La maladie du dépendant affecte la vie de tous ses proches. La famille ne parvient pas à reconnaître que la dépendance des drogues est le symptôme d'une maladie. Une participation assidue aux réunions des Groupes Familiaux Nar-Anon et de fréquents contacts avec d'autres membres apporteront des améliorations merveilleuses à votre situation.» Selon moi, ces partipations peuvent faire partie de votre solution. Aussi, de visiter des sites d'entraide (comme le nôtre) peut vous outiller par les informations s'y trouvant, par les témoignages des dépendants(es) et des co-dépendants(es) et par les textes et les correspondances qui calmeront certains de vos questionnements. En terminant, je te dirais que si tu désires aider ta fille et tes petits-enfants qu'il serait important de bien réfléchir avant de les poser. Ne laisse pas cette situation te pousser à agir en tant que facilitatrice. En d'autres mots, son conjoint doit assumer les conséquences de sa consommation. Si tu as des questions à ce sujet, nous en reparlerons! Je vais te laisser sur ce contenu car j'aimerais que tu en saisisses le sens. Aussi, tu me demandes où sont mes chroniques, nous avons déménagé notre site depuis décembre 2003. Nous avons maintenant notre nom de domaine et notre emplacement, ce qui facilitera la recherche et augmentera la rapidité de visualisation et tant plus. Pour nous visiter et pour continuer à t'outiller, j'inscris le nom de domaine de notre site«quandladrogue.com». De la page frontispice, tu pourras aller lire nos chroniques. Il y a d'autres chroniqueurs qui sont vraiment intéressants. Entre autres, tu trouveras Ronald Toupin, Gilles Vinets et tant plus. Ces gens ont des vécus riches dans ces domaines et ils connaissent ce langage d'impuissance que nous vivons. Si tu as besoin d'une écoute ou de d'autres pistes de solution, je suis là pour marcher à tes côtés. Lee,
Auteure
From: Aline T
Salut, Je te remercie d'avoir répondu aussi vite à mon e-mail. Tu es très gentille. J'ai été voir le site que tu m'as dis mais malheureusement je n'ai pas trouvé réponse à mes questions. Je veux souligner tout le courage que tu as pour passer à travers ces épreuves que la vie a mise sur ta route car une fille en difficulté c'est gros, deux c'est énorme. Tu es forte! Ce soir j'ai téléphoné à ma fille et je lui ai dis que je voulais du temps afin de prendre un peu de recul face à ce qu'elle vivait. Je lui ai dis que notre relation n'était pas saine étant donné qu'on a de la peine chacune de notre côté. Moi j'ai de la peine face à ce qu'elle décide de vivre et je m'inquiète énormément et elle, elle a de la peine face à ce qu'elle vit et qu'elle voudrait qui soit différent et aussi elle sait que cela me fait de la peine. Je lui ai dis que je voulais son bonheur et que j'essayais de respecter ses choix mais que je me détruisais là-dedans et que je voulais pour un certain temps ne pas rentrer en contact avec elle en attendant de savoir quoi je dois faire et comment je dois le faire et que je voulais qu'elle sache que je l'aime. On s'est quitté en se disant que s'aimait toutes les deux et ce en pleurant comme des Madeleines... Je veux une relation saine. Je veux être là pour elle mais pour cela je vais devoir prendre cela moins à coeur et c'est ça que je ne sais pas quoi faire et comment le faire. Est-ce bien de demander de prendre du recul, de ne pas entrer en contact avec pour un certain temps? Je ne sais pas mais ce que je sais c'est que je n'ai pas le choix pour protéger mon propre équilibre. Je dois respecter mes limites et là je les ai dépassé et la sonnette d'alarme crie et je dois l'arrêter pour ma propre santé mentale. Il faut dire que moi et C... ont est très proche l'une de l'autre et qu'on passe le plus clair du temps ensemble avec son fils d'un an. Il n'y a pas une journée sans qu'on s'appelle ou qu'on passe du temps ensemble et on adore cela. Mais là ce qui se passe dans sa vie et les décisions qu'elle prend pour elle et pour ses enfants me dépasse. Je ne comprends pas comment on peut faire pour aimer un gars qui n'a jamais travaillé, qui boit, qui se drogue à l'occasion et qui est souvent dans les bars pendant qu'elle l'attend à la maison. Comment on fait des enfants dans de telle circonstance. Il a tellement d'emprise sur elle qu'il en fait ce qu'il veut. Il lui raconte n'importe quoi et elle le croit sur parole. Elle espère qu'il va changer. Je lui ai dis que je vivais de l'impuissance, beaucoup de colère vis-à-vis elle et je ne parle pas de lui car je le haïs assez pour aller m'en confessé, c'est vraiment pas drôle. Depuis samedi passé je suis viré en envers et que beaucoup de souvenir me revenait en tête et que j'en avais assez. Je lui ai dis de prendre soin d'elle et que je lui souhaitais tout le bonheur auquel elle pense mérité. Je lui ai dis qu'elle devait travailler sur l'estime de soi car elle ne devait pas en avoir ben ben pour penser et croire que la vie qu'elle a c'est celle qu'elle mérite. Je l'ai convaincu à aller voir un psychologue et ça fait quelques mois qu'elle y va mais Dieu Dieu que j'aimerais qu'elle chemine plus vite. Change à son rythme me diras-tu mais je trouve qu'elle n'est pas vite. Je sais que c'est plus facile à dire qu'à faire. C... a vécu avec le même genre de type et ça fait depuis qu'elle a quinze ans qu'elle miroite dans cet environnement néfaste. Elle ne consomme pas d'alcool ou de drogue Dieu merci mais elle en subit journalièrement les conséquences. J'aimerais savoir comment toi tu réagis pour te protéger et ne pas couler sous le désespoir. As-tu pris du recul? Comment faire pour se détacher du vécu de ses enfants et être là pour elle en même temps. Je sais qu'elle a besoin de moi mais je n'ai plus de ressources en moi pour l'aider. Je me sens vidée d'énergie, lasse, impuissante et surtout ben écoeuré de la voir prendre des décisions qui la rendre malheureuse. Existe-t-il un chat où je peux parler avec des gens qui vivent des situations similaires à la mienne. Pour le groupe que tu m'as parlé je sais que c'est bon sans aucun doute mais je ne me sentirais pas à l'aise d'y aller. Je ne suis pas encore prête à faire ce pas. J'aimerais avoir de l'aide sur Internet où je pourrais me ressourcer lorsque j'en aurais besoin. Merci à l'avance,
Aline From:
Lee
Bonjour Aline, Je débuterais en te disant que le site que tu as été visiter est le nôtre (Quand la drogue n'est plus un jeu». Depuis quelques années, nous avons des spécialistes de qualité qui se donnent bénévolement en écrivant leurs chroniques, en donnant leur témoignage, en répondant aux correspondances de nos visiteurs et tant plus. Je suis convaincue qu'en marchant un pas à la fois à travers nos sections, tu pourras trouver des outils intéressants pour t'aider à marcher à côté de ta fille dans la sérénité. Quant à ma force parentale, tout comme toi, il m'arrive d'embrasser le plancher de ma détresse et de brasser mon trop d'inquiétudes mais j'apprends à travailler sur mes faiblesses pour mieux nager dans cette marre d'impuissance. Tout cela ça se développe au fil des jours. Mais j'ai bien peur que ton mouchoir sera aussi ton ami. On ne peut s'empêcher de souffrir à les voir avancer leur vie dans ce sentier où tout est noir et incertain. C'est bien d'avoir mis les cartes sur table avec ta fille. Que d'amour, j'aime! Personnellement, entre Emmanuelle (ma fille aînée) et moi, nous ne sommes même plus capable de nous parler. La communication est polluée et nous avons franchi cette frontière où tout est mort et sans espoir. Donc, souviens-toi de respecter tes limites. Aussi, de respecter vos limites et avancez à votre rythme. Tu me demandes «Est-ce bien de demander de prendre du recul, de ne pas entrer en contact avec pour un certain temps? Je ne sais pas mais ce que je sais c'est que je n'ai pas le choix pour protéger mon propre équilibre. Je dois respecter mes limites et là je les ai dépassé et la sonnette d'alarme crie et je dois l'arrêter pour ma propre santé mentale» Certainement, Aline que c'est bien de reconnaître que tu souffres d'être impuissante devant ses choix de vie. En plus, tu es grand-mère, ta peine et tes inquiétudes sont réelles et fortement, compréhensible. Mais tu dois apprendre à marcher sur cette corde raide sans perdre le pied. Et pour cela, tu vas devoir t'outiller et travailler sur ton toi intérieur. Donc, vous êtes très proche ta fille et toi, quel plaisir à lire. Très peu de mères vivent une si belle complicité dans leur relation mère-fille. Ça vaut la peine que tu travailles sur toi pour apprendre à l'aider à s'aider. Oh! mais quelle phrase! Comme tu le sais l'amour est parfois «aveugle». Elle a vu les qualités qu'il possédait et elle a omis de regarder plus loin pour s'assurer que cette relation avait le potentiel de survivre et de les faire grandir postivement. La maturité ça se développe, n'est-ce pas! Et il est certain qu'avec l'attente de ce deuxième enfant qu'elle cherchera à donner à son couple, une autre chance. C'est tout à fait normal de croire en l'autre, en celui qu'on aime. Sûrement qu'en regardant son fils d'un an, elle le voit à travers ses traits de caractère. Mais pas facile pour toi car tu as un bagage de vie qui te permets de voir plus loin que le bout de ton nez. Tu pourrais sûrement prédire les fossés qui se développeront dans son chemin de vie. Et même, si tu la protégerais de son difficile avec ton parapapluie maternelle, elle se mouillerait tout de même. Elle a ses leçons de vie à apprendre et elle doit faire ses erreurs. C'est triste mais c'est ainsi. Les dépendantes affectives ont parfois tendance à tomber amoureuses de dépendants. J'ai eu par le passé l'opportunité de travailler à leur côté et ouf! Peut-être serait-il bon que tu lises sur le sujet. Puis-je te suggérer le livre intitulé «Ces femmes qui aiment trop» de l'auteure Robin Norwood. Ce livre m'a ouvert les yeux car ma fille aînée souffre de cette tendance. Et à tes questions «J'aimerais savoir comment toi tu réagis pour te protéger et ne pas couler sous le désespoir. As-tu pris du recul? Je te dirais que je travaille sur ce difficile depuis 1997. J'ai appris à pleurer et à fermer ma porte intérieure. J'ai appris à conserver une distance entre elles et moi pour ne pas sombrer dans mon bateau d'impuissance. Et tu dis «Comment faire pour se détacher du vécu de ses enfants et être là pour elle en même temps. Je sais qu'elle a besoin de moi mais je n'ai plus de ressources en moi pour l'aider. Je me sens vidée d'énergie, lasse, impuissante et surtout ben écoeuré de la voir prendre des décisions qui la rendre malheureuse.» Pourquoi ne prends-tu pas le temps de guérir ton trop. Elle sait que tu es là. Reprendre le contrôle de ta vie. Va sur le site et essaie de prendre le temps de consulter les correspondances et les témoignages de mères. Tu verras que d'autres ont réussi à passer au travers et à garder le coeur heureux, malgré tout. Il faut que tu changes ta vision des choses et pour ce faire, je vais t'inclure un fichier. Il t'aidera à mieux marcher dans tes chaussures. Souviens-toi que ta fille doit accepter les conséquences de ses choix. Il est important qu'elle comprenne qu'en continuant dans cette relation, qu'elle ferme la porte à l'équilibre et à la sécurité financière, et tant plus. Si «Maman» est là pour remplir ses vides, elle n'apprendra pas ses leçons de vie et son histoire d'amour risque de durer toujours. Donc, il est important que tu penses à la portée de tes gestes avant de lui porter secours. Une situation déchirante mais qui nécessitera de la retenue. Par contre, l'aimer sincèrement, tout en conservant une certaine distance ne peut que l'aider à faire de meilleurs choix. Du moins, c'est ma vision de la vie! Qu'en penses-tu? Quant au chat, nous l'avons fermé car les gens avaient ralentit leurs visites et nous perdions trop de temps à les attendre. Je ne connais pas personnellement d'autres sites mais peut-être que nous pourrions penser à nous contacter à travers notre chat. Comme tu le sais mon conjoint est le webmestre du site et je pourrais lui demander la clé de cette possibilité. Si tu es intéressée vraiment, nous en reparlerons! Quant aux groupes Nar-Anon, je comprends ton hésitation. Au début quand on vit ce genre de difficile nous avons tendance à marier l'isolement et à chercher réconfort dans notre solitude. Puis, peu à peu, si on désire s'en sortir, on cherche de l'aide, des ressources et tant plus. Donc, je sais que tu es sur le bon chemin. Mais garde cette porte ouverte car, c'est certainement une solution plausible. Je suis là pour toi, Tu trouveras en annexe un fichier qui t'aidera à t'outiller. Imprime-le et conserve-le précieusement. Une
équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus
un jeu»
From: Aline T (Québec)
Salut Lee, Tu sais en l'an 2000 j'ai perdu ma soeur auxquelle j'étais super attachée par suicide, elle s'est pendue et un soir par hasard je suis tombé sur un site qui traitait du deuil et les gens laissaient des lettres en mémoire des disparus. Une en particulière avait retenue mon attention et m'avait interpellée. J'ai donc répondu à cette dame et je lui ai aidé à traverser son étape du deuil car j'avais un peu de recul face à ce que j'avais vécu et ça me faisait du bien d'aider quelqu'un d'autres. Comme je venais de vivre un deuil et que je n'en étais pas complètement sortie je savais lui écrire les bonnes paroles pour la réconforter et elle se sentait comprise. Par la suite elle me qualifiait de son ange que sa mère disparue lui avait envoyée pour lui aider. On correspond toujours ensemble et on se donne un coup de main dans les dures moments et on partage les bons car dans la vie il y en a de très bon aussi et c'est surtout d'eux qu'il faut se rappeler. Maintenant pour moi tu es un ange. Si je parle juste de ton premier e-mail ça là été pour moi comme une délivrance. Enfin, quelqu'un me comprenait et vivait quelques choses de similaire. Tes paroles m'ont donné la force de téléphoner à ma fille et à lui parler avec mon coeur afin de lui faire comprendre que je devais respecter mes limites mais que je l'aimais et que je ne voulais pas qu'elle se sente rejeté mais que je devais prendre une pause. Depuis, je t'assure que je me sens plus en contrôle de ma propre vie et de mes émotions. Je pense qu'on se voyait trop souvent, à tous les jours et en plus elle ou moi on se rappelais le soir et que je n'avais pas le temps d'assimiler et surtout de digérer ce qu'elle m'apprenait et ce qu'elle vivait. Cindy me raconte vraiment tout et des fois je peux te dire que j'aimerais qu'elle en saute des bouts. Ha! Ha! Elle partage ses émotions, ses pensées, son vécu avec son alcoolo et ça siphonne toutes mes énergies. Le fait de prendre du recul m'a permis de voir cela. Je n'ai pas le temps de refaire le plein qu'elle revient me voir. J'aime être avec elle mais pas dans ces conditions. Si on correspond ensemble tu verras que j'essai d'apprendre vite pour ne pas souffrir. J'ai la conviction que je suis venue sur terre pour être heureuse et non pour me morfondre. Je sais aussi qu'on a tous une mission à accomplir sur cette terre et que ma fille est probablement là pour me montrer à lâcher prise afin de grandir. Je me dis que si je lâche prise que peut être ça l'aidera et que peut être elle changera son cap de bord et trouvera le bonheur. C'est difficile à exprimer mais c'est quelques choses comme ça. Ton dernier e-mail m'aide beaucoup tu sais. Tu es généreuse de prendre le temps de me répondre et je veux que tu saches que je l'apprécie énormément. Je ne ferme pas la porte au groupe que tu me parles mais présentement j'ai plus le goût de trouver de la documentation sur Internet et d'accepter l'aide que tu m'offres. J'apprends vite et moi dans la vie je veux être heureuse alors je me renseigne, je cueille des données et par la suite je les adaptes à ma personnalité, mes objectifs et je travaille sur moi. Comme je te le dis je suis prête à mettre les efforts nécessaires pour retrouver mon équilibre émotionnel et je vais le retrouver. Quand je me décide je retombe vite sur pattes c'est juste que des fois je me rendors dans la routine et quand je me réveille je suis pas aussi solide. Ha! Ha! Je vais retourner sur votre site et fouiner plus car l'autre fois je n'avais trouver que trois ou quatre chroniques de toi et j'irai voir les spécialistes qui s'y trouve aussi. J'espère que je pourrai à travers mon vécu t'aider à mon tour dans ce que tu vis. C'est comme payer au suivant et j'aime bien cette philosophie. Je te laisse et merci de
me redonner espoir et de me faire voir sous un angle différent certaine
facette de la vie.
Aline
From:
Lee
Bonjour Aline Mais quelle belle lettre, tu as vraiment une plume de qualité. J'aimerais si tu acceptes, savoir ton signe astrologique. Personnellement, je suis une «cancer singe». Je me retrouve beaucoup dans ta dynamique et j'avais ces points d'interrogation. Et je suis âgée de 47 ans. Je crois que dans la vie on récolte ce que l'on sème. Dans le sens que tu as aidé cette personne à mieux vivre son deuil et aujourd'hui, nous sommes là pour marcher à tes côtés. Puis, tu poursuivras ta route, en aidant peut-être une autre personne car tu auras ton coffre d'outils sera plein. Et c'est comme une chaîne d'amour. Nous possédons tous au fond de nous, nos forces développées par nos épreuves et sans nous en rendre compte, nous devenons des petits spécialistes dans nos domaines respectifs. Et avec toutes les coupures de nos gouvernements, il est important de s'aider les uns, les autres. La loi de la survie mentale, je crois. Ma meilleure amie se nomme Jeanne-Marie. À travers le site, elle est venue à moi en 2001 avec son difficile. Une mère de trois garçons dès plus formidables. Et depuis, elle a pris une grande place dans ma vie. Maintenant, sa dynamique est meilleure et plus saine. Ils sont un couple chaleureux qui se donne sans compter. Le monde virtuel peut nous apporter un soutien et des amitiés recherchées. Oui, tu as raison, le fait d'avoir des contacts avec ta fille au quotidien, ne te donnait pas le temps de reprendre ton souffle. Ta fille vit présentement une situation très polluée. Tant qu'elle ne prendra pas le temps de prendre un certain recul, elle ne réalisera pas la pauvreté de ce qu'elle vit. Donc, il serait sage de prendre un peu de temps pour te ressourcer et déterrer ton énergie intérieure. J'avais appris qu'il y a deux genres de personnes dans la vie; les donneurs et les preneurs. Présentement, tu joues le rôle de donneur dans ta relation mère-fille. Et ta fille se ressource à travers toi, à travers ton amour, ton écoute, ce qui lui donne la force d'accepter la pauvreté de sa dynamique. Donc, je crois que ta fille joue le rôle dans cette relation de preneur. Et suite à vos rencontres, quand tu retournes chez toi, tu es vide car tu as donné ton fort, ton meilleur et tu te sens trop impuissante. Il faut être prudente dans ces échanges, car elles nous vident profondément. Mais je crois que tu as réalisé tout ça, n'est-ce pas et que tu seras plus prudente dans le futur. Quant aux chroniques, je visite très peu ma section sur le site. Mais j'ai pris le temps de m'y rendre. Et si tu désires lire les chroniques intitulées «Les blablablas dans mes chaussures de mère» pointe sur archives. Il y a 40 chroniques que tu pourras lire. Je présente aussi d'autres petites chroniques «La boîte à soleil» «Grandir ensemble» «Pensée de la semaine» «Capsule parents» «Coin santé» Pendant quelques mois, j'ai travaillé comme bénévole «au niveau de l'aide pour les toxicomanes et leurs proches» sur le site de Solange Harvey et depuis sa fermeture le 15 mars 2003, j'ai ajouté ces petites chroniques pour outiller les gens positivement avec une petite touche de sourire. Avant tous mes textes étaient habillés d'une grande tristesse mais maintenant, je touche d'autres ciels pour ensoleiller la vie des gens qui me lisent. Donc, bonne lecture, si tu le désires. Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee
From: Aline T (Québec)
Salut, Merci pour le compliment
concernant ma façon d'écrire.
Pour ce qui est de ma fille bien, on se voit une fois par semaine et on se téléphone moins souvent. C'est bien correct comment ça. Ça me donne le temps de respirer et de penser à autres choses. Elle a repris avec son alcoolo mais maintenant ça ne m'empêche plus de dormir et je me sens plus paisible à l'intérieur. Je lui ai dis que je ne voulais pas qu'elle me parle de son couple et de ses difficultés financières. Qu'elle avait fait le choix de vivre avec un alcoolique alors elle devait vivre la vie qu'il lui offrait. Je lui ai dit que je l'aimais plus que tout et que je serais toujours là pour elle et les petits en respectant mes limites. Que je respectais ses choix même si j'étais en parfait désaccord mais qu'elle devait en subir les conséquences en faisant le choix de vivre avec son chum. Que peut être un jour elle comprendrait des choses et qu'elle s'en sortirais grandis en espérant qu'elle ne se retrouve pas un autre alcoolique à aimer. Ma petite chérie a beaucoup l'âme missionnaire. Ha! Ha! Comme je te disais dans la vie j'essaie d'apprendre le plus vite possible ce que la vie veut me faire comprendre en mettant sur mon chemin des difficultés car je n'ai pas envie de les revivre continuellement. Donc, ma fille je prends du recul et je suis bien mieux. C'est certain que je m'ennuie car on était toujours ensemble mais je crois que c'est mieux comme ça pour un bout. Ce sera bénéfique autant pour moi que pour elle je pense. Je te remercie de me lire et je suis contente que je puisse t'aider un peu à mon tour si tu te retrouves un peu dans ce que je dis. Le fait de savoir qu'une autre personne vit la même chose que nous et quelques choses de réconfortant. Bonne journée, Aline
From:
Lee
Bonsoir
Aline,
Je serais riche si j'avais une soeur comme toi. Très riche! As-tu une soeur, un frère? Personnellement, mon frère cadet Daniel nous a quitté. Il a été tué à V.. en 1984. Il avait 23 ans. J'ai cessé tous les liens avec mes deux soeurs et avec mon frère. Je l'ai fait pour survivre émotionnellement. Ils reproduisaient des comportements qui ressemblait à notre mère. Toute une famille! Et plus les années passent et moins je n'ai de regret. Je crois que leur ai pardonné leurs faiblesses et leurs marques de jalousie à mon égard. Quant à ta Jolie, je suis contente de constater que tu marches dans tes chaussures de mère en prenant le bon chemin. Certes, ce n'est jamais facile de se détacher de son enfant, surtout quand on l'aime sincèrement. Mais parfois, il faut reculer un peu, car la douleur nous pollue et nous empêche de marier nos petits bonheurs. J'ai très hâte de devenir grand-mère et comme je dirais «de m'élever au titre de grand-mère». Mais j'apprécie que le Tout-Puissant ne permette pas qu'elles enfantent dans des conditions aussi noires. Donc, tu es Scorpion tout comme ma plus jeune. Les trois signes du zodiaque qui sont hypersensibles, sont les signes d'eau «Cancer, Scorpion et Poisson». Donc, à quelque part, on se rejoint dans notre vision des choses et dans notre interprétation intérieure. Aujourd'hui, j'ai eu une journée magnifique. Une journée où j'ai rencontré des gens superbes, où j'ai fait plein de choses qui devaient être complétées. Ce soir, je suis en parfaite harmonie avec moi-même. Et de ma fenêtre, j'entends le vent qui souffle agressivement. Et cela, me donne l'impression que la vie est belle et qu'on est bien, au chaud, sous notre toit. Continue à nourrir ton désir de changer les choses pour le meilleur. Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee qui prend plaisir à te saluer
From: Aline T
Salut, Je suis la plus jeune d'une famille de.... Donc, mes parents sont âgés, j'avais 53 ans avec mon père qui n'est plus de ce monde et j'ai 43 ans avec ma mère qui vit encore à mon plus grand bonheur. Moi aussi j'ai due faire le deuil de quelques membres de ma famille en même temps que le deuil de ma soeur ... qui s'est suicidée. Ce fut une dure année car j'ai remis toutes mes valeurs ma vision de la vie en question mais Dieu que j'ai grandis à travers tout ça. Ma soeur m'a laissé un très bel héritage en partant c'est de me faire grandir et de me faire voir la vie sous un tout autre angle. Jamais je ne laisserai la haine ou autres sentiments négatives venir détruire ma vie et jamais je ne donnerai à quelques le pouvoir de venir par mes pensées anéantir le moment présent. Tu sais quand tu détestes quelqu'un tu passes du temps à y penser et à avoir de la peine pendant que cette personne n'y pense probablement plus alors moi j'ai décidé de pardonner et de ne plus penser à ce que cette personne m'a fait car j'aspire au bonheur et au positiviste dans ma vie. Tu sais on vient au monde dans une famille qu'on a pas choisi, du moins en ce qui attrait aux frères et soeurs mais par la suite devenu adulte on peut écarter de notre vie ceux et celles qui entravent notre bonheur et qui font preuve de méchanceté gratuite. Je te prie de me croire que ça existe. J'ai appris à pardonner afin de trouver la paix intérieure. Lors des réunions de famille je suis toujours présente pour être présente pour ma mère. Je côtoie certains membres de ma famille sans leur parler et lorsque je les regarde c'est comme s'ils étaient des étrangers car on n'a plus rien en commun mais je suis en paix, sereine et ils n'éveillent pas en moi de la colère ou du ressentiment. Donc, c'est là que je me suis rendu compte que je m'étais libérée d'eux. J'ai un mari tout à fait fantastique et nous fêterons notre anniversaire de mariage cet été et je le remarierai n'importe quand et ce, sans condition. Pendant toutes mes démarches suite aux suicides de ma soeur et les autres deuils que j'ai dû faire il a toujours été présent près de moi et il était là qui m'encourageait et me consolait. Il est vraiment formidable. Ma fille qui vit avec son alcool dit que la chanson qui a pour titre: Le plus fort c'est mon père de Linda Lemay a été écrite pour son père. J'ai trouvé mon âme soeur en lui et lui en moi. Tu verras lorsque tu seras grand-mère tu vas devenir gaga ben nette! Ha! Ha! Mon petit-fils est mon rayon de soleil et lorsque je suis en sa présence j'oublie vraiment tous mes soucis. Mon chum est tellement beau à voir avec son petit-fils. Il a été un père aimant et merveilleux et comme grand-père ben je dois te dire qu'il donne pas sa place. Bon je te laisse et te disant qu'il faut apprécié le moment présent car le passé ne nous appartient plus et le futur n'est pas encore arrivée. Facile à dire mais c'est ce que j'essaie de mettre en pratique, vivre ici maintenant. Bonne fin de semaine et à
la prochaine,
Aline
From:
Lee
Bonjour chère Aline, Incroyable mais vrai! Tu as une si grande famille. Je savais que cela existait mais ... Tu as certainement appris à partager, à te donner, à écouter et surtout, à te contrôler intérieurement. Personnellement, je suis dans une période de ma vie où je remets mes valeurs en question, où je regarde pour apprécier les fruits récoltés dans mes chaussures de femme. Il vient un temps où de prendre un recul pour balancer les résultats de ses choix devient une forme de rétablissement personnel et de cheminement. Méchanceté gratuite, j'aime le terme que tu as utilisé. C'est justement ce que je m'efforce à corriger. J'élimine un à un, les gens qui font preuve de méchanceté gratuite. Quant au pardon, j'ai fait une longue démarche, il y a quelques années mais, je pense que cette démarche se poursuis toujours. J'ai constaté qu'avec le dégel, les roches remontent à la surface. Et de temps en temps, je les ramasse, pour essayer de conserver une terre plus fertile et prête à donner une récolte plus équilibrée et saine. Ce matin, comme à tous les jours, je me suis engraissée de quelques minutes de lecture du petit livre intitulé «Le courage de changer» des groupes Al-Anon pour mieux diriger et corriger la faiblesse de mes comportements de mère. J'ai tendance à brasser dans ma tête des pensées négatives donc, je dois faire des efforts pour conserver mon positif intérieur. Je t'avoue que ta correspondance est enrichissante. Personnellement, j'ai été dessinatrice sur ordinateur mais depuis quelques années, je suis joue le rôle de secrétaire «administrative, parfois juridique et autres». Un métier qui cachent ses moments forts mais aussi, bien des noirceurs. J'aime cette réflexion «Aide-moi à «penser» avant de parler et à «prier» avant d'agir. Ouf, si puisssant. Je te laisse sur cette pensée «Le détachement avec amour signifie que je cesse de dépendre de ce que les autres font, disent ou ressentent pour déterminer mon propre bien-être ou pour prendre mes décisions. Quand je suis confronté à l'attitude et au comportement destructeurs des autres, je peux aimer ce qu'ils ont de meilleur et ne jamais craindre ce qu'ils ont de pire» Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee qui grandit à tes côtés
From: Aline T
Salut, Effectivement dans ma grande famille on a appris à faire tout ce que tu dis mais en plus on a grandi nous les plus jeunes en pensant qu'on avait jamais de place pour nous. À l'époque les enfants ne mangeaient pas avec les adultes mais toujours après. Les enfants ne parlaient avec les adultes car on nous disaient qu'on était trop jeune. Alors mes frères et soeurs, les plus vieux, nous on jamais laissé la chance de leur parler afin de nous connaître, car nous on les écoutait parlé et on apprenait à les connaître par ce qu'il disait mais eux ne savent rien de nous. On jouait avec leur enfant car il était de notre âge. La majorité de ma famille que j'ai dû mettre de côté sont les plus vieux. Ils jugent sans nous connaître et en plus je n'aime pas côtoyer les gens qui abaissent leur entourage afin de s'élever aux yeux des autres. Si tu portes un jugement sur quelqu'un que tu ne connais il y a de grosses chances que tu sois dans l'erreur et si en plus tu le portes ce jugement là sans pouvoir le dire en face alors il y a de grosses chances que ce ne soit que par méchanceté car moi si je parle de quelqu'un à chaque fois je me dis est-ce que lui dirais en face et si la réponse est oui alors je dis ce que je pense et si ma réponse à ma question est non alors je me la ferme en bon français. Les mises au point, les remises en question font partie intégrale de la vie et je pense que c'est un élément essentiel à notre équilibre émotionnel. Tu sais on grandit, on chemine et un moment donné on doit s'arrêter pour voir si la direction qu'on voulait prendre est encore la bonne et encore adapté à nos besoins. Pour ce qui est du pardon bien là je peux te dire que tout dépend du mal qu'on t'a fait il n'est pas toujours facile à faire. Moi il y en a que ça l'a pris des années avant que je réussisse à apaiser ma douleur. Comme je te disais le départ prématuré de ma soeur Lili m'a donné un bon coup de pied dans le derrière comme je pourrais dire pour avancer et imposer mes limites. J'ai vraiment pris conscience que mon bonheur j'en suis seule responsable et que ceux qui entrave ce dernier dans ma vie je devais les tasser, c'est une question de survie un moment donné. Cependant, vient un temps ou je me suis demandé ce qui est mieux pour moi est-ce de continuer à penser à eux, à ce qu'ils ont dis ou fais ou est-ce que je leur pardonne et en même temps je me libère complètement d'eux pour toujours. J'ai choisi la deuxième option. Quoi que pas si facile à faire qu'à dire c'est vraiment selon moi la meilleure des solutions pour obtenir la paix intérieure et retrouver ses moments de bonheur que je perdais à ruminer le passé. Je priais Dieu et je disais Seigneur faites que (et je nommais les noms) soient heureux et en santé et que moi aussi j'ai le bonheur et la santé dans ma vie. Je l'ai dite cette prière jusqu'à ce que je la ressente et que je la dise avec mon coeur sans rancune d'aucune sorte et un jour bien j'ai retrouvé la paix et j'ai appris à pardonner. Notre cerveau est comme un ordinateur on n'a qu'à lui entrer les donner qu'on désire voir se réaliser et par la suite tout se mets en oeuvre en vue de son accomplissement. Pour arriver à conserver
des idées positives afin de remplacer les idées négatives
qui viennent si facilement à nous je dois dire que c'est un
J'aime bien les deux petites pensées que tu m'as écrites je ne l'ai connaissais pas. Je vais les méditer . . . Je te laisse et je suis contente que tu me dises que mes mots te font du bien car si on peut s'entraidé afin de traverser la vie avec un peu plus de sourire cela mettra plus de soleil dans notre vie.
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Lee
Bonjour Aline, Ouf! À la lecture de ta correspondance, tu m'ouvres les yeux sur un aspect familial que je ne connaissais pas. Personnellement, j'ai toujours pensé que ma mère venait d'une famille de 25 enfants et qu'elle était la dernière-née. Elle criait cette information et je la croyais. Ce n'est que plus tard, que j'ai pris le temps de calculer leur nombre, ils étaient 7 enfants. Ma mère était une menteuse d'expérience et en vieillissant, j'ai appris à douter d'elle. Quant à toi, je me souviens que les enfants mangeaient dans ce temps-là, après les parents. Dans votre cas, un si grand nombre, c'est toute une tablée de personnages, aux personnalités de toutes les couleurs.. C'est dommage que les plus vieux ont conservé cette façon de faire et qu'ils n'ont pas cherché à connaître les plus jeunes de la famille. Et une telle déchirure au sein du noyau familial, incroyable! Je suis d'accord avec toi au sujet des gens qui jugent sans nous connaître et en plus, je n'aime pas ceux qui abaissent leur entourage afin de s'élever aux yeux des autres. Bientôt nous fêterons 6 ans à vivre dans ce village qui habite notre petite maison ancestrale. Malheureusement, depuis l'année passée, certaines dames s'amusent à commérer contre moi et ce, sans vraiment réussir à justifier leur ouï-dires. Ce n'est pas facile d'entendre entre les branches de tels commentaires, surtout quand on a aucun contact avec ces gens. Donc, depuis je me retire tranquillement de toutes mes implications sociales et je reprends mon rôle d'étrangère. La solitude me va bien et j'ai tellement à accomplir, au quotidien. Par ce retrait, je suis convaincue que je survivrai mieux à ces commérages de leur part et quant à elles, elles perdront des implications de qualité qui étaient données gratuitement. Donc, de jour en jour, je reprends de la vigueur et le moral est au fort. Je suis heureuse dans mes chaussures mais j'avoue, que depuis que j'ai appris ces commérages, j'ai embrassé le plancher plus d'une fois. Pas facile, surtout quand on a tant de respect pour ces dames. Mais quand on vient de l'extérieur, ici, trop souvent, on porte le nom «d'étrangère». Alors, mon retrait ne fera qu'habiller mes choix de vie. Pas facile de survivre! Je suis native de Montréal et à bien y penser, j'en suis très fière. Comme tu peux le constater, depuis l'an passé, j'ai été confrontée à faire des mises au point et des remises en question. Des étapes importantes pour analyser la qualité de mon cheminement et pour me poser les vraies questions. Maintenant, le printemps s'approche à grands pas et comme je suis heureuse dans ma peau, en tant que femme, que mère et tant plus. Étape difficile mais nécessaire dans la vie d'une personne. Tu as totalement raison en ce qui concerne notre bonheur, que nous en sommes responsables. Et que ceux qui polluent nos vies, on doit les tasser, car c'est une question de survie mentale. Personnellement, je ne sais pas si je te l'avais mentionné mais pour débuter la démarche du pardon, je me suis servie du livre intitulé «Comment pardonner» de l'auteur Jean Monbourquette. Certes, j'ai atteint des résultats intéressants mais quand le dégel se produit, les blessures remontent toujours à la surface. Alors, dans mon cas, le pardon n'est jamais chose accomplie à 100%. Il faut toujours que je poursuive ma démarche pour conserver cette paix intérieure. Il y a quelques années, j'avais beaucoup de difficicultés à accepter un personnage qui meublait mon entourage. Une dame très gentille m'a donné une prière que je ne retrouve pas ce matin mais grâce à sa compréhension et à sa lecture, j'ai réussi à remettre entre les mains du Tout-Puissant, les injustices et la douleur que je ressentais à son égard. Et graduellement, j'ai remonté ma pente pour m'habiller d'un positif recherché. Et quand je rencontre cette personne, je vois ces qualités et non, ses défauts. Et je me sens en contrôle et équilibrée. J'ai eu grand plaisir à prendre le temps d'échanger avec toi. Merci pour ton ouverture, pour ta transparence, tu m'aides à guérir mes blessures et à porter humblement, e drapeau de mes réussites personnelles. Bon soleil! Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee
qui te remercie pour ta présence virtuelle
From: Aline T
Salut, C'est dommage que ces dames parlent à travers leur chapeau te concernant. Es-tu certain que la meilleur façon de faire face à la musique est de te retirer? Ça ne te tente pas de prendre le taureau par les cornes et de leur demander de se justifier sur leur commérage à ces chères dames et ce devant d'autres personnes. Souvent tu sais ça clou le bec des mauvaises langues. Tu avais l'air à aimer t'intégrer dans le village où tu habites maintenant et là tu te retires à cause de quelques commères du village. Si tu fais ta place par la suite les gens te respecteront et tu pourras sentir que tu fais partie de cette communauté. Je te dis ça comme ça mais je ne sais pas ce que je ferai à ta place, toi seule connais et vis la situation et sais au fond de toi ce que tu dois faire. Lee tu dois savoir ce que tu vaux et ne pas te préoccuper de ce que les autres peuvent penser et si cela te blesse alors fais face à la musique. Juste le fais de téléphoner à une d'entre elle et de lui demander de te répéter ce que tu as entendu dire mettra peut être fin au commérage. Du moins elles penseront à deux fois avant de continuer si tu te lèves et que tu leur parles. Tu sais c'est facile de parler contre quelqu'un qui ne se défend pas et qui ne dis maux et qui se retire. Je sais par contre ce que tu peux vivre à l'intérieur de toi, toute la frustration et la non compréhension des choses. Je suis de tout coeur avec toi. La démarche de pardon dont tu fais mention est souvent ravivé par des retours d'émotions négatives qui remontent à la surface pour X raison mais on s'en détache petit à petit au fils des années. Le pardon est comme quelques choses de sauvage et on doit l'apprivoiser pour pouvoir caresser et savoureux la paix qu'il procure. J'aime aussi nos échanges d'e-mails et le printemps se montre le bout du nez avec ses rayons de soleil qui nous réchauffe la peau et le coeur. Dans la vie on doit toujours garder précieusement l'estime de soi car on ne peu pas laisser aux autres cette petite chose qui a son pesant d'or car sans lui on est dépourvu devant les événements de la vie. Moi pour l'instant j'ai terminé mon contrat et je suis en attente d'un autre. Je devrais en avoir un fin avril, début mai pour une période d'un an. Cela me donne un petit laps de temps pour profiter de la belle température. Je vois moins souvent ma fille et mon petit-fils et je t'avoue que c'est bien de même. Ce soir ça pas bien été avec elle et là je t'avoue que je bouille mais ça va passer. Je dois travailler sur certain aspect de ma relation avec elle car des fois ça vient me chercher et j'aime mieux lui dire que je dois raccrocher que de lui dire ce qui me passe par la tête car mes paroles pourraient lui faire mal et ce n'est pas ce que je veux. J'aime mieux prendre du recul car des fois hum! hum! Ah oui! la petite c'est virée dans son ventre et sa tête est maintenant vers le bas. Elle se prépare tranquillement ma petite puce à son entrée de ce monde. J'ai tellement hâte de la voir, de lui donner plein de bisou et de la prendre contre moi tu ne peux pas t'imaginer. Bon je te laisse et moi aussi j'apprécie ta présence virtuelle. Que Dieu soit à tes côtés et te préserve des commérages qui t'affectent. Je vais t'envoyer de l'énergie positive. Aline
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Lee
Bonjour chère Aline, En réponse à ta lettre, j'ai réfléchis avant de poursuivre. Ma méthode utilisée vis-à-vis les commérages que je vis dans mon village qui consite à me retirer, je l'utilise car elle fonctionne très bien. Il serait difficile de les confronter, ils se connaissent depuis une vie et je n'ai pas réussi à me faire une fondation assez solide pour prendre ma place au sein de cette communauté. Et je prendrais le taureau par les cornes, si j'en avais le besoin pour me créer cette place, mais je préfère tourner mon regard plus loin pour bâtir ma fondation ailleurs. Dans chaque village, j'imagine qu'il existe une dynamique qui est très solide. Il est lourd de se faire un petit coin où il fait doux d'évoluer. J'avoue que j'aimais certaines dames bien forts. Elles avaient pris une grande place dans mon coeur et je les respectais au plus haut point. Parfois les gens s'amusent à briser leur prochain, sans réfléchir aux conséquences. Et je ne peux qu'accepter leur façon d'être. Et étant donné que j'ai brisé tous les liens avec ma famille, je suis habituée de manger seule à ma table dans ma solitude. Quant à mes implications sociales, et bien à travers celles-ci, j'ai appris mes leçons de vie. Dieu voulait que je respire à leur côté pour mieux les comprendre. Et maintenant, il est temps que je me bâtisse des amitiés en dehors de ce domaine. Et peu à peu, je travaille à cette nouvelle dynamique. Il ne me reste qu'une seule implication à quitter. Je me prépare graduellement pour mieux marcher dans mes chaussures de femme. Et avec moi, j'emporterai mes connaissances et le don de moi. Il me manque encore des réflexions à faire à ce sujet mais choses certaines, j'ai compris qu'une personne qui est originaire de Montréal ne peut vraiment pas comprendre la mentalité d'un village. Mais je garde un grand respect pour ces gens qui sont si travaillants et dévoués, entre eux. Comme tu peux le constater, j'ai beaucoup de respect pour cette société qui m'entoure. Je respecte les opinions des autres, même ceux qui ne me connaissent pas. Et la solitude m'habille si bien. Quant à vous deux, quelle chance, vous serez grand-parents pour la deuxième fois. J'ai tellement hâte de bercer mes précieux. Comme tu le sais mes filles sont âgées de 25 et 28 ans. Et je n'ai pas encore ce grand plaisir. Donc, profitez-en! Et tu fais bien de ne pas la blesser verbalement. Il est préférable parfois de prendre une certaine distance pour mieux évaluer la pesanteur de nos mots et pour mettre de l'ordre dans nos émotions. Je pense à toi et te remercie pour ta présence virtuelle. Merci pour la chaleur de tes mots, j'apprécie! Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee
From: Aline T
Salut, Ce soir j'ai le moral à zéro. Je t'ai parlé de ma fille Cindy qui vit avec un alcoolique mais je ne t'ai pas parlé de ma fille Mélissa qui vit avec nous encore. Elle a 19 ans, va au CEGEP et travaille de tant à autres dans un club vidéo. Cette année elle a fait 8,500 $ net, elle ne paie pas pension ni de frais d'étude. Tu pourrais penser qu'elle est une bonne petite fille mais non, du moins pas avec moi et cela depuis plus de trois ans et là j'en ai marre. Depuis que ma soeur Lili s'est suicidé ça fait plusieurs fois qu'elle me dit que c'est moi qui aurait due mourir à sa place, elle n'a aucun respect et n'aide aucunement dans la maison et pense que tout lui ait due. Elle dépense tout son argent et n'en met pas de côté pour payer ses études. Elle pense que c'est à nous de la faire vivre et de payer ses études. Au cas ou tu penserais est-elle dans la drogue je te rassure elle n'en consomme pas et elle ne tolère pas la boisson non plus. Ses paroles sont si blessantes et ça depuis fort longtemps que ce soir je ressens de la haine vis-à-vis elle. Elle dépasse vraiment toutes les barrières qu'un enfant n'a pas le droit de franchir. Je te dis que j'en ai gros sur le coeur et si je m'écoutais je la mettrais à la porte et ça serais une libération. L'été passé je l'ai mise à la porte et on la repris en septembre en pensant qu'elle avait eu le temps de réfléchir et qu'elle avait changé mais hélas non. Elle a dépassé toutes les limites permises et j'en suis rendu que j'ai de la misère à être dans la même pièce qu'elle. Elle est arrogante et tellement pas du tout respectueuse que ça me déconcerte et j'aimerais qu'elle sorte de ma vie. Ça me fait mal juste à penser ça mais j'en suis rendu là. Aujourd'hui, tout a éclaté lorsque je lui ai demandé de venir laver la vaisselle pendant que je faisais le ménage dans d'autres pièces de la maison. C'est toujours des colères démesurées et ses paroles sont tellement blessantes, tu ne peux même pas te l'imaginer. Je bouille et des fois je dis à mon mari qu'un bonne fois je vais faire ma valise et aller vivre en appartement pour avoir la sainte paix et j'avoue que j'y pense de plus en plus. Mon chum ne sait plus quoi faire, il lui parle lui jette des ultimatums mais elle n'a pas peur. Elle me dit que la seule personne qu'elle aime ses son chum et son père. Alors moi j'en arrive à la détester et je suis tellement blaser que je n'ai plus envie et le désir de faire des efforts. Je suis tanné de me mettre à la place des autres et d'essayer de les comprendre. Je pense que je suis révolté, une vrai ado ce soir. Ha! Ha! Ça me fait du bien de t'écrire ce que je vis, je pense que j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps et là je suis en panne sèche. Lorsqu'elle me regarde et me disant des méchancetés son regard est tellement froid et avec aucune émotion que ça me donne des frissons de penser que ses ma fille qui me parle ainsi. Je suis rendu que j'ai des serrements d'estomac et des maux de têtes. Je suis toujours sur le quai vive lorsque je lui parle de peur qu'elle éclate encore en furie. Bien souvent je fais les choses à la place de lui demander dans la maison car je sais que si je lui demande quelques choses qu'elle va se mettre en colère et me parler bête. C'est quand même pas normale ça? J'arrive à penser que si j'avais su ce que mes enfants me réservait comme épreuve à l'âge adulte je les aurais pas mises au monde. Bon je te laisse et merci de me lire Lee. D'une mère déchirée
par les évènements et bien découragée.
Aline
From: Lee To: Aline T Sent: Tuesday, March 16, 2004 10:09 AM Subject: Brasser sa vie pour retrouver l'équilibre! Bonjour Aline, Tu me réserves des surprises! Donc, tu as tout comme moi, deux filles. C'est pas facile de garder nos pieds à terre et de marcher en équilibre quand nos poches sont vides d'espoir et d'équilibre. Je sais! À te lire, je comprends bien ta frustration. Ta fille cadette est âgée de 19 ans et elle vide son trop sur ses parents. Comme bien des jeunes, elle croît que vous êtes responsable de lui fournir toit, nourriture et de continuer à payer pour qu'elle poursuive ses études scolaires. Avec nos gouvernements qui s'amusent à leur dire que nous sommes responsables d'eux et même s'ils sont adultes, nous demeurons à leur côté à part entière. Tu m'excuseras mais ça me fait chier! Je me souviens qu'Emmanuelle était venue à la maison en me disant «Tu sais Maman que si je retourne aux études, tu es responsable d'en payer tous les frais!» et je lui avais répondu «Je suis présentement aux études. Comment veux-tu que je paie pour les tiennes?» Elle avait alors 21 ans et elle travaillait à temps plein. Ma mère ne m'a jamais aidé dans ma vie et je n'ai jamais compté sur elle pour calmer mes inquiétudes ou pour réparer mes erreurs ou même, pour assumer le trop et les conséquences de mes dépenses. Quand Emmanuelle, ma fille aînée, avait l'âge de ta fille nous lui avions fait un genre de contrat et elle devait le respecter. Je me souviens qu'à peine 24 heures plus tard, elle avait brisé plusieurs règles. Donc, comme résultat, nous avons agit en conséquence. Elle savait que si elle dépassait cette barrière, elle quitterait notre toit sept semaines plus tard. Donc, étant donné qu'elle continuait à vivre sa vie en fonction d'elle-même sans se soucier de nos règles et de nos limites et qu'en plus, elle ne participait pas aux taches ménagères, nous avons assumé nos dires. Et j'ai été avec elle visiter un 1-1/2 appartement meublé. Elle le trouvait très bien. Et nous l'avons déménagé. Quand elle est arrivée à la maison, elle ne s'attendait à voir cette réalité lui éclairer le visage. Trop de parents, font des ménaces sans se rendre jusqu'au bout. Et nos jeunes le savent que nous sommes mous et effrayés de les laisser assumer leur vie seul. Pendant la première année, nous l'avons soutenu et à bien des niveaux. Mais, sans qu'on s'en rende compte, ma fille continuait à développer ses dépendances à l'alcool et aux drogues. Elle a toujours été excessive dans tout ce qu'elle entreprenait. Les histoires ne se terminent pas toujours comme la nôtre, tu sais. Le problème dans notre société c'est qu'on couve trop nos enfants. On croît les protéger, on pense quand leur donnant tout sur un plateau d'or qu'ils apprendront à nager sans se noyer. Mais ils demeurent au foyer aussi longtemps qu'ils le peuvent. De cette façon, ils profitent d'un standard de vie qui est élevé puisque souvent les parents ont acquis une certaine liberté financière, bien méritée. On ne fait pas un cadeau à nos enfants, en leur permettant de vivre ainsi. Ça c'est certain. Ils se réveilleront, un jour ou l'autre, face à face, avec la vraie réalité de la vie. Nous devons leur transmettre peu à peu, le fardeau de leurs responsabilités. Et ce, dans le but, de les outiller et de les rendre apte à s'assumer eux-mêmes. C'est notre rôle en tant que parent de les aimer tout en les préparer pour qu'ils puissent s'envoler de leurs propres ailes, sans tomber de leur arbre. Il est évident que votre cas, il serait avantageux d'aller rencontrer un spécialiste dans le domaine. À quelque part, il faut que vous repreniez le contrôle des règles sous votre toit. Votre fille doit respecter vos limites et ce, sans utiliser un tel langage. Ce n'est pas facile à corriger de tels comportements, car il faut l'admettre, vous l'avez laissé faire trop longtemps. Un arbre qui commence à pencher, si on l'aide vitement en utilisant les outils nécessaires, il peut aisément reprendre le contrôle sur sa droiture. Mais si, on attend trop longtemps, de corriger cette déviation, cela demandera beaucoup plus de temps et d'efforts. Et on réduit nos chances de réussite. Et souvent, on exige moins quand on éduque notre deuxième enfant. Dans ton cas, tu as probablement donné beaucoup de temps et d'énergie à essayer d'aider ta fille cadette que ton regard s'est plus porté vers elle. Pendant ce temps, l'autre s'amusait à vous manipuler et à utiliser à son avantage, votre culpabilité grandissante. Est-ce que je me trompe? Pas facile de trouver l'équilibre, n'est-ce pas! Et moi aussi, si j'avais sû ce que je sais aujourd'hui, je ne crois pas que j'aurais désiré avoir deux enfants. J'aurais certainement changé les choix que j'ai fait. Heureusement que Marie-Paule me donnent certaines joies mais si tu as lu mes chroniques, tu as certainement constaté que sa consommation est incrôlée présentement. Et qu'elle s'est retrouvée à l'hôpital sur le plancher des fous. Et que depuis trois semaines, elle voit une spécialise pour l'aider à faire le ménage dans sa vie. Enfin, je crois que votre situation familiale doit changer. Vous n'avez pas à accepter des comportements inadéquats tels que décrits dans ta correspondance. Votre fille doit se réveiller et apprendre à respecter les règlements de la maison. Et si tu n'es plus heureuse à vivre ainsi alors, il faudrait vous investir sérieusement pour retrouver l'harmonie et le goût de vivre au sein de votre famille. De nos jours, on se demande si nous avons perdu notre raison d'être. Nos gouvernements nous parlent d'écouter et de communiquer avec nos enfants. Le but de cette publicité est bonne mais, pour ce faire, faudrait-il que ceux-ci veulent bien participer à cette étape grandissante de réconciliation. Et si elle payait une petite pension! Peut-être qu'elle réaliserait la chance qu'elle a de vivre sous votre toit sans avoir à couvrir ses frais de subsistence. C'est ce que nous avions fait avec Emmanuelle. Les sept dernières semaines, nous lui avions chargé 35$ par semaine. Et à son départ, nous lui avons remis cette somme pour lui aider à payer ses frais locatifs. Un plaisir de marcher à tes côtés, Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» À
bientôt, Lee
From: Aline T
Salut Lee, Merci pour ta lettre ça m'a remis les pieds sur terre tu sais. L'an passé j'avais consulté un psychologue à propos de ma fille car je pensais que c'était moi qui était nul comme mère et heureusement il m'a rassuré. Tu sais ce qu'il m'a dit? Il m'a dit la prochaine fois qu'elle agit ainsi et qu'elle te manque te respect mets-la dehors car tu n'as pas à endurer cela sous aucun prétexte. Hier, j'ai dit à ma fille cadette que la prochaine fois qu'elle cherchait à mon confronter comme elle venait de le faire je lui donnerais un préavis de deux semaines pour se trouver un endroit pour rester et que je la mettrais une seconde fois dehors mais que là ce serait la dernière fois car elle ne reviendrait plus jamais demeurer avec nous. Je lui ai dis arrange-toi pour apprécier tout ce qu'on t'offre de bon coeur sinon tu vas partir d'ici à tout jamais. Elle m'a dit maman je veux qu'on parle et moi je lui ai dis ça fait quatre ans qu'on parle et que ça ne donne rien alors moi je ne veux plus en discuter, c'est terminer ma fille, là tu as dépassé mes limites. Change de comportement et respecte-nous sinon tu fais ta valise et tu t'en vas habiter ailleurs. Ce n'est pas une chose facile à dire et encore moins à faire si elle décide de refaire la même chose je sais que là je me suis avancé en disant ça et que je devrai mettre mes mises en garde à exécution si elle ne change pas. Cependant, le fais que ce soit moi qui lui ai dit que si elle changeait pas de comportement je la mettrais à la porte va lui faire plus peur que si c'était son père car elle sait qu'elle a de l'emprise sur son père et qu'avec des larmes et des lamentations elle arrive toujours à ses fins mais pas avec moi. Ceci dis je devrai mettre à exécution mes menaces et je demande à Dieu que si ça en arrive-là qu'il me donne la force de le faire. Elle nous menace si on la mets à la porte de nous amener en cours pour qu'on paie pour la faire vivre mais je lui ai dis si un jour tu faisais ça tu ne sortiras pas seulement de notre maison mais de notre vie aussi ma puce. Tu as gagné l'an passé plus qu'une personne qui retire de l'Aide Sociale alors je ne pense pas que la cour nous demanderait de te verser d'autres sommes d'argent mais tu peux le faire si tu le décide, ça il y a juste toi qui sais ce que tu dois faire (Elle a une amie que son père est avocat, très renommé même, et elle pourrait faire des recours contre nous sans problème avec ce dernier sans même qu'il lui en coûte un sous). C'est un des problèmes avec ma fille, elle se tient avec des amis(es) que leur parent son millionnaire et nous bien on est dans la classe moyenne. Cette semaine elle m'a dit que j'étais rien qu'une petite secrétaire minable et que elle dans la vie vaudrait beaucoup mieux que moi, etc . . et j'en passe. Elle se faisait bronzé sur mes minutes que j'avais achetées et là je lui ai dis que vue que j'étais qu'une petite secrétaire minable avec un salaire ridicule que je ne pouvais pas me permettre de partager avec elle mes minutes de bronzage. Je lui ai dis que moi à 18 ans je ne me faisais plus vivre par mes parents, que j'étais automne et responsable et que le jour où elle serait automne, responsable et indépendante financièrement qu'on pourrait en reparler. Elle me les pompes vraiment des fois. Effectivement en relisant vite mes e-mails j'avais omis de te parler ma fille cadette, 19 ans, mais au moment où je te parlais de ma fille aînée, elle remplissait toute mon esprit et prenait toute mon énergie. Avec ma plus jeune on a eu un moment de deux mois de répit, ce n'était pas la joie mais au moins elle nous respectait et nous parlait comme du monde mais cette semaine, elle a vraiment disjoncté. Son chum demeure à quelques heures d'auto d'ici et ils voyagent ça chacun leur tour la fin de semaine pour se voir et en fin de semaine passée ils n'ont pas pu se voir et je pense que c'est moi qui en a payé les frais de se petit malheur et je sais que je n'ai pas à endurer ça. Elle peut le verbaliser qu'elle était malheureuse parce qu'elle ne voyait pas son amoureux et je l'aurais écouté mais elle ne se confie pas du moins pas à moi (à ses amies, oui) et ce qu'elle exprime à la place c'est sa colère et ça je te le jure elle est très bonne dans ce genre de communication. Jusqu'à l'âge de 15 ans, elle était un enfant exemplaire, toujours souriante, polis et très facile à aimer. Cependant à partir de l'âge de 16 ans ça c'est rapidement gâté et là c'est rendu l'enfer. Lorsque mon petit fils, le fils de ma fille aînée (23 ans) est né elle nous faisait des crises de jalousie et pourtant on a toujours été disponible pour elle. Elle est comme ça avec nous mais je sais par contre qu'avec les autres elle est encore comme je te la décris à 15 ans, douce, charmante et facile d'approche. Le psychologue que j'avais rencontrer à l'époque m'avait dit qu'elle était très insécure et qu'à chaque fois qu'elle me demandait de faire quelque chose pour elle et que je le faisais avec bon coeur pour lui aider et lui faire plaisir que inconsciemment elle se renvoyais l'image qu'elle n'était pas capable de le faire. Elle manque de confiance selon lui. Il m'a dit ne fait plus rien pour elle et ne lui dis plus que tu l'aimes comme tu le fais tu as prouvé que tu l'aimais et maintenant tu en as assez fait laisse-la se débrouiller toute seule maintenant et lorsqu'elle te demandera de faire quelque chose à sa place dis-lui qu'elle est assez grande pour le faire elle-même si elle ne sait pas comment le faire, dis-le lui mais ne le fais pas pour elle. Ne lui dis plus que tu l'aimes, elle le sait, maintenant c'est à elle de te prouver qu'elle tient à toi et qu'elle t'aime. Ne fais plus les premiers pas. À chaque fois que j'étais gentille et que je faisais quelque chose pour l'aider et ce, à sa demande, par la suite elle me le faisait payé en étant méchante. Il m'a dit qu'elle serait une dépendante affective si je ne lui poussais pas dans le dos un peu pour devenir automne. Moi je veux que ma fille grandisse et devienne une personne épanouit et automne. Câline que c'est dur de savoir et surtout de faire ce qu'on ait obligé de faire pour survivre dans une relation comme celle-là. Nous envisageons de lui charger pension pour la période de l'été car c'est là qu'elle est plus en moyen de le faire afin de lui montrer qu'elle peut participer aux dépenses elle aussi comme toute personne adulte devrait le faire. Bon je te laisse Lee et merci encore mille fois pour tes e-mails qui m'aide vraiment beaucoup à passer au travers de ces moments de la vie qui sont parfois difficiles. Je me sens comprise par une autre mère qui vit une relation difficile avec ses filles et juste ça et bien ça mets un peu de baume sur mon coeur. Merci encore, Aline
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Lee
Bonsoir chère Aline, C'est certain que quand nos enfants n'avancent pas très bien dans leur vie, qu'on se nourrit de culpabilité. Je ne sais pourquoi qu'on essaie de jouer à Dieu. Notre façon de penser risque de nous diriger vers une collision frontale avec un mur d'impuissance! Souvent, quand j'embrassais le plancher de mon impuissance, je ne savais pas comment me relever. Puis un jour, j'ai lu cette sagesse trouvée dans le livre intitulé «Le prophète» de l'auteur Khalil Gibran. Elle va comme suit «Et une femme qui tenait un bébé contre son sein dit, Parle-nous des Enfants. Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ce sont les fils et les filles du désir de Vie. Ils arrivent à travers vous mais non de vous. Et quoiqu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas...» Cette partie m'a toujours aidé quand je tombais en pleine face sur mon plancher couvert de culpabilité. Chaque personne a certainement sa propre interprétation de ces mots. Quant à moi, j'ai compris que je n'étais pas maître de leur vie, des choix qu'elles prendront à travers leur cheminement et que pour ces raisons, je devais les laisser assumer les conséquences de leurs décisions pour qu'elles apprennent leurs leçons de vie. Et ce fut l'essentiel de mon interprétation. Concernant le fait que tu as pris le temps de lui communiquer tes limites et que tu as aussi donner les conséquences si elle les dépassait. J'aime! Et tu dis «Ceci dis je devrai mettre à exécution mes menaces et je demande à Dieu que si ça en arrive-là qu'il me donne la force de le faire.» J'ai bien peur qu'un jour ou l'autre, tu pourras être confrontée à tes dires. Ta fille profite de votre bonté et manipule son entourage pour obtenir ce qu'elle désire. Elle est une manipulatrice d'expérience et elle sait exactement sur quel bouton pousser pour avoir tout ce qu'elle veut. Nos enfants connaissent tous nos points forts et nos points faibles! Mais malgré tout, j'ai confiance que si ce moment vient, que tu trouveras en toi, le courage de mener à bout ton autorité et que tu sauras respecter tes valeurs et tes limites parentales. Comme je te l'avais dis, moi aussi, ma fille aînée me menaçait. Nos jeunes savent comment nous faire chier et nous utiliser à l'extrême. Quant à ta fille, trop drôle! J'ai travaillé pour deux avocats et ce bout d'expérience m'a éclairé un peu. L'une de mes recettes qui goûtent bons, je me dis souvent «Quelle est la pire chose qui puisse m'arriver si je choisi de faire cela? Et si je peux vivre avec ma réponse, alors je risque le tout pour le tout. Et j'assume mes décisions pleinement.» Souvent c'est peut-être mieux de payer un certain montant que de vivre sous un toit où non 'est maître de rien, où nous sommes confrontées au quotidien, à des menaces, des paroles blessantes, des reproches déchirants et tant plus. Je ne crois pas que tu ne te sens apprécié par ta fille. Et peu importe vos actions versées pour lui faciliter la vie, elle sera toujours là, à vous trouver des reproches. Alors, pourquoi ne pas suivre la recette du spécialiste. Cette personne t'avait dit et cesser de lui dire que tu l'aimes, Aussi, de la laisser se responsabiliser pour lui permettre de devenir une jeune femme accomplie et prête à affronter les hauts et les bas qui meubleront les sentiers de sa vie. Tu sais tout ce que tu as à faire alors, il ne suffit qu'à croire qu'elle sera gagnante si tu tiens ton bout. Elle a besoin d'équilibre, de sécurité et si tu gardes un langage constant et ferme, tu lui montreras que tu veux l'aider à maturer et à grandir. Donc, elle t'a dit que tu n'étais qu'une petite secrétaire et qu'elle vaudrait beaucoup mieux que toi. Arrête, j'aime! Et comme tu as eu une réaction intelligente avec les minutes de bronzage. Tu as fessé droit dedans. C'est la petite secrétaire qui a payé ces sessions alors, c'est elle qui en profitera. Tu te bas en utilisant ta sagesse. Parfois, ce n'est pas de crier mais c'est de savoir comment parler pour mieux éduquer. Il faut choisir nos batailles. Tu te souviens de la petite pensée que je t'avais envoyée «Aide-moi à penser avant de parler et à prier avant d'agir». On peut utiliser cette sagesse dans nos moments de difficile et en ressortir gagnante et forte. Souviens-toi toujours de ton désir dans tes chaussures de mère «Moi je veux que ma fille grandisse et devienne une personne épanouit et automne.» Je t'apprécie! Une équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus un jeu» Lee
qui marche à tes côtés pour continuer à grandir
From: Aline T
Salut Lee, Pour l'instant ici c'est l'alcalmie en espérant que ça durera. M... nous a fait part qu'elle pensait aller demeurer avec sa cousine ou avec une copine d'enfance. Je ne sais pas ce qu'elle s'attendait de nous mais on ne lui a pas dis de rester. En fin de compte, on a rien dis pour ou contre. J'aimerais bien qu'elle parte d'elle même la séparation se ferait moins difficilement. Je pense qu'elle disait ça pour voir si on lui dirait de rester mais ça n'a pas été le cas. Elle nous donne toujours l'impression lorsqu'on lui parle qu'on lui tape sur les nerfs. Elle nous réponds en marchant pour s'en aller plus loin. Ça me tape sur les nerfs, on comprends presque rien de ce qu'elle nous réponds et ça m'agresse. Cependant, lorsqu'elle a besoin qu'on l'aide je te dis qu'elle attend la réponse, ça oui! Toi, Lee comment ça va présentement avec tes filles? Ta vie intérieure se meuble de quoi? Moi, je passe à la douceur des vagues à la tempête tropicale. Ha! Ha! Le printemps se pointe le
bout du nez et j'en profite pour prendre de longue marche avec mon chien
dehors et remplir mes poumons de toutes cette bonne air.
Sincèrement,
Aline
From:
Lee
Bonjour chère Aline, Je te remercie pour ce fichier que tu m'as fait parvenir et créé sur Power Point. Il m'a touché car je crois aux anges. Quand ma tante Marie est décédée le 23 janvier 1996, une partie de moi est morte avec elle. Quelques temps avant son départ, je lui avais demandé de rester à mes côtés car j'étais seule sur terre et que les autres (mes cousines et cousins) étaient bien entourés par leurs parents. Ceux-ci les couvraient d'encouragement, d'écoute et d'affection. Et je crois sincèrement qu'elle est là, présente, pour marcher près de moi. Cette semaine, j'ai eu un petit accident d'auto. J'étais sur une route à une voie. De loin, passant la courbe, j'ai vu un gros camion blanc s'approcher. Soudainement, j'ai vu un petit véhicule qui tentait de le dépasser. Plus j'avançais et plus, je me rendais compte qu'il n'aurait pas assez de puissance pour le dépasser. J'ai donc tenté de ralentir pour le laisser passer. Cette tentative n'a pas donné les résultats nécessaires. Dans un état d'alerte total, j'ai repris mon souffle et j'ai pressé à nouveau sur les freins. Je commençais à réaliser que le danger augmentait considérablement. Plus j'avançais et plus, j'étais confrontée à ce risque de blessures graves. Je me suis mise à freiner tout en espérant qu'il trouve le temps de dépasser ce gros camion. Et à la toute dernière minute, il a réussi à le faire. Quelques secondes après, un autre véhicule me fonçait dedans. Ce n'est que quelques heures plus tard, que je réalisais la chance qui venait de m'envahir. Quand un véhicule fait un face à face, souvent les passagers sont blessés gravement. Mais moi, j'aurais eu en plus un autre véhicule qui m'aurait fessé par l'arrière aussi. Et sans oublier, le camion qui aurait certainement eu un impact dans la gravité de l'accident. Depuis, j'admets que j'ai un fort goût de vivre pour avoir contrôler ainsi mon niveau de stress et pour m'avoir battu pour survivre. J'ai encore une preuve que mon ange est là près de moi. Et même, je crois que j'ai quelques anges qui marchent dans tous les moments de mon existence. Grâce à cette expérience, j' ai réalisé bien des choses. Même si je n'ai rien à me reprocher dans ma conduite ce jour-là, il est évident que je peux améliorer certains aspects à d'autres moments. Il y a toujours une leçon à tirer de tout cela. Et pour répondre à ta question, comme tu le sais je n'ai plus de contact avec ma fille aînée Emmanuelle. Certes que je ne passe une journée sans avoir des pensées habillées d'inquiétudes et de tristesse à son égard. Quant à Marie-Paule, mentalement, financièrement, ça ne va pas. Dans son couple, une relation jeune d'un peu plus d'un an, et ça ne tourne pas rond. Il n'a pas travaillé depuis la fin novembre dernier, je crois. Son emploi est saisonnier et il n'avait pas assez de timbres pour retirer des prestations d'assurance chômage. Présentement, ma fille travaille environ 32 hres par semaine, au salaire minimum. Et comme bien des gens, ils vivent au dessus de leur moyen. Avec des frais de cable, des services téléphoniques exagérés, des frais de chauffage sans contrôle, je me rends compte qu'ils perdront bientôt le contrôle de leur bâteau financier. Comment leur dire de ralentir leurs dépenses, s'ils veulent réussir à passer au travers. Nous ne sommes pas maître de leurs choix de vie. Mais ils doivent assumer les conséquences de leurs décisions, n'est-ce pas. Ils continuent à fumer la cigarette, à boire, à fumer du pot, à louer des films, et tant plus. Donc, bientôt, j'ai bien peur qu'ils ne verront plus la lueur au bout du tunnel. Tout cela m'attriste mais cela fait partie de leurs leçons de vie. Nous avons appris nos leçons à travers le feu de nos exagérations et ils devront en faire autant. Donc, comme tu peux le constater, j'avance ma vie, en espérant que l'équilibre les embrasse sérieusement. Quant à toi, je crois que ta fille se cherche. Elle a peur de quitter le nid familial. Je pense qu'elle aimerait bien que vous puissiez l'appuyer dans sa recherche d'elle-même. Elle sait qu'elle a gaffé et que par sa conduite, elle a fermé plusieurs portes mais, elle ne sait pas comment corriger son tir. Je suis convaincue qu'elle vous aime énormément. Elle a été trop loin et elle ne sait pas comment arrêter le temps pour calmer ses craintes et ses inquiétudes. C'est pas facile d'avoir peur et de réussir à prendre sa vie en main. Cette opinion est bien personnelle. Je l'ai écrite en laissant aller ma plume. Demeure à l'écoute, au cas où, la vie vous laisserait une porte d'espoir. Tu sais, si je pouvais retourner en arrière, j'aurais pris le temps de réparer certaines crevasses qui pollaient notre relation mère-filles. Au plaisir, Une
équipe à l'écoute «Quand la drogue n'est plus
un jeu»
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