| LES CORRESPONDANCES DE LEE |
Mimi G
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From: Mimi G To: <lee@gsig-net.qc.ca> Sent: Friday, February 18, 2005 1:23 PM Subject: Retour thérapie de mon fils J Chère Lee, Je tenais à t'écrire suite à la lecture concernant ta fille, je te comprends tellement, en acceptant notre codépendance, comment une mère peut-être bien à voir son enfant se détruire, les enfants c'est ce qu'il y a de plus vrai pour moi dans ce bas monde, les conjoints, les amis , le travail,.....ce n'est jamais certain mais nos enfants peut-importe comment ils sont on va toujours les aimer et ils nous aiment aussi. Mon fils J... a rechuté
il y a deux semaines, avec toute les conséquences de ses gestes,
perte d'emploi à une maison de thérapie, déception
de lui même et j'en passe, une rechute pour moi aussi, j'étais
en voyage à l'étranger et je savais qu'il avait rechuté
je ne recevais plus de
Quel attitude à adopter face à mon enfant???? Bien après une journée de travail avec un collègue j'ai bien réfléchi, toute la journée ce collègue n'a pas cesser de parler de bateau, de moto-neige, de consommation, de loterie pour espérer gagner, que j'apprécie mon fils toxicomane qui sait parler des vraies choses, qui a une sensibilté et un senti qu'il a dévellopé avec ces souffrances. Je l'accepte de plus en plus comme il est, tout est une question de comportements, aussitôt que ses comportements changent il rechute . Moi en lisant tout ce que
tu écris sur tes filles et l'aide que tu apportes aux parents qui
souffrent et à tous les dépendants bien je crois à
loi du
Ce n'est pas ce qu'on a espéré pour nos enfants, on voulait qu'ils soient heureux mais heureux c'est quoi? plein d'argent? deux autos? un château? c'est ce qu'on nous a enseigné la réussite!!!! bien moi j'ai lâché prise, je ne suis pas à part des autres, j'espère de tout coeur que mon fils comprendra cette-fois mais si ce n'est pas le cas bien..... je n'y peux plus rien sauf l'écouter lorsqu'il m'appele, il est tellement surpris de voir que je vais bien, car avant j'étais toujours démollie et je pleurais devant lui. Je reste trè vulnérable au problème de mon fils mais j'essaie quand même de trouver une certaine paix. Merci de me lire! Mimi Je tiens encore à
te dire que c'est grâce à tes écrits et ton expérience
et aussi ton site que j'arrive à panser certaines blessures du passé,
je me soigne en lisant les écrits des intervenants, mais je ne suis
pas à l'abris de rechutes face à la toxicomanie
Subject:
Re: Retour thérapie de mon fils J
Bonjour Mimi Je débute ma lettre en te remerciant pour cette main que tu viens de me tendre. J'avais besoin de lire tes mots. Tu as du vécu et grâce à celui-ci ta sagesse est grande et habillée d'une belle sérénité. Et je constate que tu sais comment nager dans ton impuissance de mère. Malgré la rechute de ton fils, tu as sû garder le contrôle de tes émotions. Je sais, ce n'est pas facile de survivre et de voir le beau dans cette noirceur. Et comme tu le dis si bien, peut-être qu'un jour ils aideront d'autres personnes parce qu'ils auront marchés sur ce sentier. Je connais aussi des gens qui sont riches et qui possèdent beaucoup de matériels et pourtant, leur langage est pauvre. Ils n'ont pas soufferts, ils ne connaissent pas la misère des autres et ils ne veulent pas être polllué par les difficultés qui meublent notre société. J'ai certains membres de ma propre famille, des gens riches en personnalité. Leurs enfants évoluent et ils sont en équilibre. Comment pourraient-ils humblement parler ouvertement de sujets aussi forts que la toxicomanie et l'alcoolisme? Nous vivons dans deux mondes totalement différents. Et j'accepte que nous ne parlons pas le même langage. Quel
attitude à adopter face à mon enfant???? La meilleure
attitude je crois est d'accepter son impuissance vis-à-vis leur
consommation. Il est
Par contre, sois prudente. Il faut les aimer avec un détachement d'amour. De cette façon, quand il rechute, ça fait moins mal dans notre coeur de mère. As-tu lu les écrits des groupes familiaux Nar-Anon sur le sujet «Le détachement, la clef de survie»? Je me souviens que pendant sa troisième thérapie, Emmanuelle se portait bien. Je lui écrivais à tous les jours. Je marchais à ses côtés sereinement. Nous allions la visiter même si la distance qui nous séparait était grande. Au bout d'environ trois mois, elle s'est fait jeter encore dehors de la maison de thérapie pour une question de mauvaise conduite. Son ami et elle, ont quitté la place avec le désir de déménager ensemble. Nous leur avons aidé pour faciliter cet objectif même si nous savions qu'ils étaient tous les deux malades. Environ trois jours plus tard, j'ai reçu un appel du jeune homme. Ma fille était dans un bar. Elle avait recommencé à consommer. Le jeune homme était blessé car elle l'avait battu. Quant à elle, pendant la chicane du couple, elle avait passé son coude à travers une vitre et sa blessure était inquiétante. Aussi, elle avait dépensé une grosse partie de leur mince ressource et tant plus. Elle flirtait avec d'autres hommes et il était totalement dépourvu d'espoir... Je n'oublierai jamais ce que j'ai ressenti. Tout mon monde était à l'envers. J'ai comme tombé intérieurement à genoux. Je ne voyais plus la porte de ma sérénité et mon équilibre. Tout était devenue soudainement noir, très noir. Je vivais une crise de co-dépendance. Ce mal de vivre qui nous serre et qui nous dévore tristement. Et c'est là que j'ai compris que je devais les aimer avec un détachement d'amour. Maintenant, mes deux filles sont toutes les deux toxicomanes et alcooliques. Donc, je remercie le Tout-Puissant car j'ai compris certaines leçons de la vie. Je te laisse sur ce morceau de sagesse. Une équipe à l'écoute Quand la drogue n'est plus un jeu Si tu as besoin d'une écoute, je suis là! Lee |
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