Bonjour à toutes et à tous
Aujourd’hui, les premiers pas vers une acceptation de soi consistent à admettre et puis à accepter notre maladie que ce soit notre compulsion ou notre codépendance. Nous devons d'abord admettre notre maladie et tous les problèmes qui en découlent (1ère Étape) avant de pouvoir l'accepter et nous accepter ensuite comme êtres humains et surtout comme êtres spirituels en train de vivre leur humanitude, cette conscience d'appartenir à l'espèce humaine.
Ensuite, nous avons besoin de croire en une Puissance supérieure à nous-mêmes qui peut nous rendre la raison. Nous n’avons pas besoin de croire en une Puissance supérieure déterminée par qui que ce soit. Il nous faut croire en une entité qui peut nous aider. Sur le plan spirituel, s’accepter soi-même, c’est savoir qu’il est normal de souffrir, de faire des erreurs et de ne pas être parfaits. « Le vrai bonheur ne dépend d’aucun être, d’aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous. » ( Dalai Lama ) N’est-ce pas ce ’nous’ qui nous permet de nous rétablir ensemble ?
Le chemin le plus sûr vers l’acceptation de soi passe par la mise en pratique du mode de vie des Douze Étapes. Maintenant que nous en sommes venus à croire en l’existence d’une Puissance supérieure (2e Étape), nous pouvons Lui confier notre vie (3e Étape) et cette Ps peut nous donner le courage d’examiner honnêtement nos défauts et nos qualités (4e Étape) . Bien qu’il s’agisse parfois d’un processus douloureux qui ne semble pas nous rapprocher de l’acceptation de soi, c'est nécessaire d’entrer en contact avec nos émotions et nos sentiments. Nous devons examiner nos actes et motivations et éventuellement commencer à en changer les aspects inacceptables et souvent désagréables.
Nos défauts font partie intégrante de nous-mêmes. Nos défauts ne nous sont enlevés que par la grâce de Dieu s'Il nous invite à vivre le mode de vie et à nous donner l'espoir que leur disparition soit aussi Sa volonté. Nos qualités (et nous irions jusqu'à dire nos défauts) sont des dons de notre Puissance supérieure. En apprenant à les vivre pleinement, notre acceptation de nous-mêmes grandit et notre quotidien s’améliore. Parfois, il se peut que malgré tout, l’apitoiement sur soi et l’orgueil nous submergent. Graduellement en venant à croire en une Puissance supérieure, nous recevons l’espoir, le courage, la force de changer et l'amour. « L'amour en un dieu imaginaire varie selon la somme de nos satisfactions et insatisfactions comme un moulin à vent tournique ses ailes quand Dieu le veut. » ( Dominique Blondeau, Que mon désir soit ta demeure )
« Je préfère définitivement être un amoureux plutôt qu’un combattant. » ( Billy Joël ) Nous n’avons plus besoin de rechercher autant l’approbation des autres puisque nous sommes satisfaits qui nous sommes, heureux d’être nous-mêmes. Avec reconnaissance, nous avons la liberté de mettre en valeur nos qualités, de nous détacher avec humilité de nos défauts et de nous rétablir du mieux que nous le pouvons par la grâce de notre Dieu d'amour. S’accepter tels que nous sommes signifie que « ça va », que nous ne sommes pas parfaits et que notre Être suprême peut nous améliorer. Nous n’oublions pas que le rétablissement de notre maladie est un processus de longue haleine. Le processus de rétablissement est presque aussi long sinon plus long que la maladie dans sa phase active. Pour la plupart, ça représente l'immense travail qu'attend notre Ps le reste de notre vie, un jour à la fois. « Les plaisirs de la vie sont faits d'obscures victoires qui nous procurent nos petites satisfactions. » ( Billy Joël )
En s’acceptant, nous renonçons à rechercher la perfection et nous arrivons, peut-être pour la première fois, à accepter les autres dans notre vie inconditionnellement. Nos amitiés s’approfondissent et nous ressentons la chaleur et l’attention émanant des membres de notre groupe d'entraide qui partagent leur force et leur espoir.
À mesure que nous faisons l'expérience de l'abstinence et de la sobriété par la grâce de Dieu, notre aptitude à maintenir un certain équilibre s'améliore. Nous acquérons la capacité de laisser aussi les autres vivre leurs émotions, sans sentir le besoin de les juger ou de les sauver. Et nous assumons pleinement nos propres émotions dans toutes leurs couleurs et diversités. La vie n'est rien d'autre que la vie. La vie est telle qu'elle est. Et c'est tout ça ! En acceptant la vérité sur notre moment présent, nous avons pris conscience avec une joie profonde du cadeau extraordinaire que représente notre vie. Aujourd'hui, nous avons une attitude de gratitude pour notre humanitude. « La gratitude, c’est comme envoyer une lettre d’amour à l’univers. » ( Anonyme )
Merci la Vie !!!
Gilles