Pensées 01 décembre 2019

Bonjour à toutes et à tous

En mettant les Douze Étapes en pratique, nous avons commencé à vivre comme résultat un réveil spirituel. Un fait étonnant, c'est un même réveil spirituel qui nous a fait d'abord découvrir les Étapes. « La Première Étape nous proposait un étonnant paradoxe : nous avons découvert qu'il nous était totalement impossible de nous défaire de l'obsession alcoolique sans nous reconnaître d'abord impuissants devant elle. » ( 12 x 12, Douzième Étape, page 122 ) Et « …le grand paradoxe qu'on trouve chez les AA réside dans cette certitude que nous avons de pouvoir difficilement conserver le don précieux de notre sobriété si nous ne le donnons pas à d'autres » ( 12 x 12, Cinquième Tradition, page 171) Pour illustrer ce qu'est un paradoxe, nous pouvons poser cette autre question : Qui est-ce la poule ou l'œuf qui est venu en premier ?

Le paradoxe de l'œuf et de la poule est l'un des plus anciens et le plus représentatif des cercles vicieux : « Qu'est-ce qui est apparu en premier : l'œuf ou la poule ? » Si on nous répond « C'est l'œuf », nous demandons « Mais qui a pondu cet œuf ? ». Si on nous répond « C'est la poule », nous demandons « Mais cette poule sort bien d'un œuf, non ? ». Le paradoxe vient du fait qu'aucune réponse ne parait satisfaisante. Selon les scientifiques, les oiseaux sont des « dinosaures transformés » et spécialisés. Dans la mesure où les dinosaures étaient des ovipares, la question devient alors : « Qu'est-ce qui est apparu en premier : l'œuf ou le dinosaure ? » La science offre peu d'éléments de réponses... Si les poissons ont pondu des œufs bien avant que les poules n'existent, nous pouvons dire que c'est l'œuf qui est apparu en premier. En effet, cela signifie que toutes les évolutions qui ont conduit à la poule sont sorties d'un œuf. En définitive, la question reste floue et sans réponse : « Quelle est l'origine de l'œuf, de la sexualité, de la vie ? »

Et Dieu créa la poule. Ce paradoxe qui tourmente l’humanité et les philosophes en herbe depuis la nuit des temps est empreint d'une évidence : l’œuf a devancé la poule. La clé de cet énigme millénaire se trouve dans le fait que le matériel génétique n'évolue pas ou presque ou son évolution n'est que peu ou pas perceptible durant la vie d'un organisme vivant. Par conséquent, le premier oiseau à devenir une poule a dû d'abord exister en tant qu'embryon à l'intérieur d'un œuf. Il est possible de conclure que la première matière vivante membre de l'espèce doit être cet œuf. L'œuf était nécessairement avant la poule. Le premier poulet a dû sortir d'un œuf pondu par une autre espèce. Et c’était bien un œuf de poule puisqu’il contenait un embryon de poulet. Reste encore à savoir si l’idée de l’œuf de poule se définit par rapport à son contenant ou au parent. Les professeurs de philosophie peuvent encore ruminer là-dessus et nous 'pondre' de belles réflexions. Ces débats sont souvent stériles et 'couvent' des éléments d'ivresse mentale.

Aujourd’hui, nous célébrons l’anniversaire de notre envoi quotidien. Merci à la Vie qui nous permet cela. Durant chaque jour de ce mois important pour notre abstinence et notre sobriété, nous avons en ajout un chapitre du livre Vivre sans alcool, nouvelle édition révisée en 2012. Et Les Réflexions de Bill sont terminées et reprendront en janvier. C’est aussi un paradoxe qui explique bien l’adaptation de l’évolution, la sélection naturelle, celui de la Reine rouge (voir à la fin).

Merci la Vie !!!
Gilles

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Al-Anon a été le premier endroit depuis longtemps où les gens m'ont invité à revenir même après avoir écouté le récit de mes malheurs. Je suis reconnaissant qu'ils m'aient écouté, parce qu'Al-Anon était mon dernier espoir — je pensais que je m'enlèverais la vie si je ne faisais pas quelque chose concernant l'alcoolisme dans mon foyer. Plus tard, quand les membres du groupe m'ont demandé de préparer le café, j'étais heureux de faire quelque chose, en paiement de leur amour ; cependant aucun paiement n'était requis. Les membres m'aimaient, que je m'implique ou non dans le service, même quand j'étais incapable de m'aimer.
Al-Anon est la seule chose dans ma vie à laquelle je me suis donné corps et âme, le seul endroit où j'ai constamment senti que j'étais à la hauteur. Quand j'effectue du travail de service, je me vois accomplir quelque chose, donner, recevoir, progresser. Je constate mes progrès à mesure que j'apprends à apprendre, à mesure que les leçons deviennent partie intégrante de moi, je les applique dans tous les domaines de ma vie.
Aujourd'hui, j'aime penser que je prends une part active à la croissance d'Al-Anon grâce au service. Ce n'est pas une faveur que je fais à Al-Anon ; c'est Al-Anon qui m'en fait une. C'est vraiment enthousiasmant de me rappeler cela. J'ai le droit de participer à cette croissance ! Vous m'en donnez l'occasion !

Pensée du jour
C'est bien d'écouter, d'entendre, de réfléchir, de lire des choses concernant le réveil spirituel, mais si je veux vraiment ce réveil, il y a quelque chose que je peux faire : je peux m'impliquer.

« Ce que nous apprenons à faire, nous l'apprenons en le faisant. » Aristote

Al-Anon, Le Courage de Changer, 1er décembre, page 336

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Dans Al-Anon, je me suis longuement efforcé de comprendre le concept du détachement avec amour. Au départ, cela me semblait être un oxymoron. Je croyais que le détachement était le contraire de l'amour. C'était comme abandonner les gens que j'aimais à cause de leur alcoolisme. Devais-je tout simplement cesser de me soucier d'eux ?
Dans Al-Anon, j'ai commencé à réaliser que ma sollicitude se manifestait souvent en réagissant et en manipulant. Je rendais des faveurs parce que je voulais être aimée. Je pouvais être tellement préoccupée par les problèmes d'une autre personne que je ne n'avais plus ni le temps ni l'énergie pour chercher des solutions à mes propres problèmes. Parfois, je désirais m'attacher à quelqu'un pour me nourrir sur les plans mental, émotif et spirituel. Ainsi, je n'aurais pas à affronter la peur d'être une personne devant prendre ses propres risques. Ces petites lueurs de compréhension à l'égard de mes comportements m'ont laissé frustrée, ne sachant pas trop comment les traduire en comportements positifs. J'ai décidé que mon problème était tout simplement que j'aimais trop. J'ai commencé à voir comme étant une rechute tout acte serviable ou bienveillant de ma part. Après avoir discuté avec ma marraine de ma nouvelle façon de voir les choses, elle m'a expliqué que le but était le détachement, et non l'amputation ! Se détacher ne veut pas dire cesser de se soucier des autres ; cela veut dire que je me soucie tout autant de moi-même. Cela signifie que je m'aime suffisamment pour me tenir à l'écart de la folie des autres. Cela signifie garder suffisamment de distance émotive entre moi et les autres pour nous voir comme étant des individus distincts. C'est merveilleux d'être serviable et bienveillante. Ce n'est que lorsque je le fais en croyant que je peux corriger, changer ou contrôler les autres que je dois m'interroger sur mes intentions.

Pensée du jour
Parfois, ce que j'appelle « amour » n'est vraiment que du contrôle.

« En termes simples, le détachement veut dire nous séparer, sur les plans émotif et spirituel, de notre entourage.» Comment Al-Anon œuvre pour les familles et les amis des alcooliques, page 85

Al-Anon, De l’espoir pour aujourd’hui, 1er décembre, page 336

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Des étapes « suggérées »

La Douzième Étape rappelle également que chacun de nous a connu, comme résultat de la pratique de toutes les Étapes, ce qu'on appelle un réveil spirituel... C'est par la pratique des Douze Étapes de notre programme que les AA se préparent à recevoir ce don. Les Douze Étapes et les Douze Traditions, pages 121-122

Je me souviens de la réponse de mon parrain quand je lui ai dit que les Étapes n'étaient que des suggestions. Il m'a répondu qu'elles étaient « suggérées » de la même manière qu'il est « suggéré » à celui qui saute d'un avion en parachute de tirer sur la poignée de son parachute s'il tient à la vie. Il a souligné qu'on me « suggère » de pratiquer les Douze Étapes si je tiens à la vie. J'essaie donc de me rappeler, tous les jours, que j'ai un programme de rétablissement complet à suivre, fondé sur les Douze Étapes « suggérées ».

Alcooliques Anonymes, Réflexions quotidiennes, 01 décembre, page 344

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1er décembre - Pensée A.A. pour aujourd'hui
La manière de penser qui précède une rechute est sauvent influencée par le subconscient. On peut se demander si notre subconscient est jamais totalement libéré des obsessions alcooliques. Ainsi, même après plusieurs années de sobriété dans A.A., quelques-uns d'entre nous rêvent encore la nuit qu'ils sont ivres. Cela vient du fait que, durant notre période de vie alcoolique active, notre subconscient a été fortement imprégné par notre façon de penser d'alors. Il serait sans doute téméraire d'affirmer que notre subconscient soit à jamais libéré de cette ancien­ ne façon de penser. Mais lorsque nos esprits sont parfaitement immunisés contre la boisson, il est rare que nous soyons troublés par notre subconscient. Est-ce que je continue à soumettre mon esprit au mode de vie A.A. ?

Méditation du jour
Si nous éprouvons de la sympathie et de la compassion pour tous ceux qui sont aux prises avec la tentation, ne sommes­ nous pas quelquefois tentés nous-mêmes ? Nous sentons également que nous avons des responsabilités envers eux. La sympathie implique toujours la responsabilité. La pitié est inutile parce qu'elle n'apporte aucun remède au mal. Mais la sympathie doit s'accompagner de responsabilité. Lorsque quelqu'un dans le besoin attire notre compassion, nous courons vers lui afin de l'aider de notre mieux.

Prière du jour
Je demande d'éprouver de la sympathie pour ceux qui sont aux prises avec la tentation. Je demande de compatir aux tribulations des autres.

Vingt-quatre heures par jour, Hazelden, page 338

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PENSÉE DU JOUR
Dans le Programme ÉA nous apprenons à vivre un jour à la fois. Cela peut créer une certaine confusion. Les nouveaux venus disent souvent « Et la planification ? Il y a des choses qu'il faut planifier à l'avance ». Évidemment, il y a des événements dans la vie qui demandent de la planification. Nous disons : « Faites des plans, mais ne planifiez pas les résultats. Ne décidez pas du résultat avant le temps. Agissez selon le plan afin qu'il se concrétise et laissez les résultats à votre Puissance supérieure. »

MÉDITATION DU JOUR
Aide moi à être plus flexible et rappelle moi que j'ai remis ma vie entre tes mains.

AUJOURD'HUI, JE ME SOUVIENDRAI
Je peux faire des plans sans essayer d'une façon rigide de contrôler les résultats.

Émotifs Anonymes, Aujourd'hui Seulement, 01 décembre

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Les récompenses de la vie

« Nous commençons à prier seulement pour connaître la volonté de Dieu pour nous. De cette manière, nous ne recevons que ce que nous sommes capables d'assumer. » Texte de base, page 60

Imaginez ce qui se passerait si Dieu nous accordait tout ce que nous voulons. Une superbe voiture neuve, de bonnes notes partout, un salaire triplé, tout cela pour nous, sans effort, juste en le demandant. Maintenant, imaginez les problèmes qui vont avec l'acquisition d'une nouvelle voiture de luxe ou de biens, et avec la réussite scolaire non méritée. Que ferions-nous d'une énorme augmentation de salaire qui nous aurait été accordée sans raison ? Comment assumerions-nous nos nouvelles responsabilités financières ? Serions-nous à la hauteur d'une telle augmentation ? Arriverions-nous à faire semblant de mériter un tel salaire alors que nous savons très bien que ce n'est pas le cas ?
Et cette superbe voiture neuve ? La plupart du temps, ces voitures ont des coûts d'assurance et d'entretien élevés. Sommes-nous prêts à nous occuper de ce que nous avons demandé ?
Et les honneurs académiques ? Serions-nous capables de nous comporter comme des premiers de classe si nous avions reçu de bonnes notes que nous n'aurions pas méritées ? Que ferions-nous si notre imposture était découverte ?
Lorsque nous parlons à Dieu, nous avons besoin de nous rappeler que nous vivons dans un monde réel. Nous obtenons des récompenses et nous apprenons à les assumer autant que faire se peut. En nous limitant dans nos prières à connaître la volonté de Dieu à notre égard, à avoir la force de l'exécuter et la capacité de vivre avec les conséquences, nous nous assurons de ne pas obtenir plus que nous ne pouvons en prendre.

Juste pour aujourd'hui, je prierai uniquement pour connaître la volonté de Dieu et pour obtenir la force de l'exécuter dans le monde réel.

Narcotiques Anonymes, JUSTE POUR AUJOURD'HUI, 1er décembre, page 353

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Tout ce qu'il faut pour sentir que le bonheur se trouve ici et maintenant, c'est un cœur simple et frugal. Nikos Kazantzakis

Le bonheur n'est pas une superproduction théâtrale annoncée avec tambours et trompettes. Il vient tout doucement, sans prévenir, vers celui ou celle qui ne songe pas à le rechercher.
Le bonheur a ses propres lois. Les humains ont tendance à croire que le bonheur est synonyme de succès, de gloire et de richesse, et il se peut que ce soit vrai dans certains cas. Cependant, il est plus vraisemblable de croire que le bonheur se présente comme un hôte imprévu à celui qui a su garder un cœur humble.

Pensée du jour : Qu'est-ce que le bonheur pour moi ?

Outremangeurs Anonymes, Aujourd'hui, 3e Éd., page 336

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« Ayant connu un réveil spirituel comme résultat de ces Étapes, nous avons alors essayé de transmettre ce message à d'autres outremangeurs compulsifs et de mettre en pratique ces principes dans tous les domaines de notre vie. » Les Douze Étapes et les Douze Traditions des Outremangeurs Anonymes, page 117

Un membre de longue date m'a demandé d'être attentif à ce que les gens disaient de leur Douzième Étape : la plupart prétendent que leur réveil spirituel est un résultat des Douze Étapes, alors que le texte explique bien qu'il en est LE résultat. J'ai entendu cela à plusieurs reprises. Pourtant, m'expliquait ce membre, les Étapes avaient été formulées de façon à être parfaitement claires à cet égard. Ainsi, me disait-il, après avoir mis les Douze Étapes en pratique, j'allais obtenir comme résultat un réveil spirituel. Il ne s'agirait pas d'un résultat parmi tant d'autres, mais bien du seul et unique résultat. Cela précise le but que je cherche à atteindre lorsque je pratique les Étapes du mieux que je le peux. J'essaie d'obtenir un réveil spirituel qui mettra fin à ma compulsion alimentaire, ce qui, de toute évidence, est le résultat que je souhaite obtenir en cheminant dans le programme OA. Tout ce dont j'ai besoin dans la vie découlera de ce résultat.

Outremangeurs Anonymes, Les voix du rétablissement, 1er décembre, page 336

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Pensée du jour
La manière de penser qui précède une rechute est souvent influencée par le subconscient. On peut se demander si notre subconscient n’est jamais totalement libéré des obsessions du jeu. Ainsi, après plusieurs années de sobriété dans J.A., quelques-uns d'entre nous rêvent encore la nuit qu'ils sont en train de jouer. Cela vient du fait que, durant notre période de vie de joueur actif, notre subconscient a été fortement imprégné par notre façon de penser. Il serait sans doute téméraire d'affirmer que notre subconscient soit à jamais libéré de cette ancienne façon de penser, mais lorsque nos esprits sont parfaitement immunisés contre le jeu, il est rare que nous soyons troublés par notre subconscient. Est-ce que je continue à soumettre mon esprit au mode de vie des J.A. ?

Méditation du jour
Si vous éprouvez de l’empathie pour tous ceux qui sont aux prises avec la tentation, n’êtes-vous pas quelquefois tenté vous-même ? Vous sentez également que vous avez des responsabilités envers eux, car l’empathie implique toujours une préoccupation pour les problèmes des autres joueurs. La pitié est inutile parce qu'elle n'apporte aucun remède à la souffrance de qui que ce soit. Lorsque quelqu'un dans le besoin attire votre compassion, vous devez lui apporter toute l'aide qu'il vous est possible de lui donner.

Prière du jour
Je demande d'éprouver de l’empathie pour ceux qui sont aux prises avec la tentation. Je demande de comprendre la détresse des autres.

Joueurs Anonymes, 01 décembre

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Vivre sans alcool

1 — Comment utiliser ce livre

Nous ne vous proposons pas dans cet ouvrage une méthode de rétablissement de l'alcoolisme. Les Étapes des Alcooliques anonymes qui résument leur programme de rétablissement sont décrites en détail dans les livres Les Alcooliques Anonymes et Les Douze Étapes et les Douze Traditions. On ne donne pas ici l'interprétation de ces Douze Étapes et on n'explique pas non plus les méthodes employées.
Nous nous limitons simplement à décrire certaines méthodes que nous avons utilisées pour vivre sans alcool. Vous pouvez à votre aise les essayer toutes, que vous soyez intéressés ou non au mouvement des Alcooliques anonymes.
Notre façon de boire était reliée à plusieurs habitudes importantes ou futiles. Dans certains cas, il s'agissait de façons de penser, ou de ce que nous ressentions à l'intérieur de nous-mêmes. Parfois aussi, il s'agissait de façons d'agir, de choses que nous faisions, de gestes que nous posions. En nous habituant à ne pas boire, nous avons découvert qu'il nous fallait de nouvelles habitudes pour remplacer les anciennes. (Par exemple, au lieu de prendre cet autre verre, celui que vous tenez à la main ou que vous vous proposez de prendre, pouvez-vous simplement le retarder jusqu'après la lecture de la page 7 ? Pendant que vous lisez, prenez une boisson gazeuse ou un jus de fruit plutôt que de l'alcool. Un peu plus loin, nous expliquerons plus à fond les raisons de ce changement d'habitude.)
Après avoir passé quelques mois à pratiquer ces nouvelles habitudes d'abstinence ou ces nouvelles façons de penser et d'agir, elles devinrent presque une seconde nature pour la majorité d'entre nous, comme l'était notre habitude de boire. Ne pas boire est devenu une chose naturelle, facile et non un long et fastidieux combat.
Ces méthodes pratiques, applicables d'heure en heure, peuvent être utilisées à la maison, au travail ou dans les réunions mondaines. Cet ouvrage signale aussi plusieurs choses que nous avons appris à ne pas faire ou à éviter. Il s'agissait de choses qui, nous le voyons maintenant, nous portaient jadis à boire ou menaçaient notre rétablissement.
Nous croyons que plusieurs ou même toutes les suggestions étudiées ici vous apporteront une aide précieuse pour vivre sans prendre d'alcool, avec facilité et confort. Il n'y a aucune importance particulière attachée à l'ordre dans lequel cet ouvrage présente ces suggestions. Vous pouvez les disposer dans tout autre ordre si cela vous convient mieux. Nous ne prétendons pas non plus avoir dressé ici une liste complète. Presque chaque membre des AA pourrait ajouter au moins une bonne idée non mentionnée ici. Et vous en inventerez probablement de toutes nouvelles qui vous aideront personnellement. Nous espérons que vous en ferez part à d'autres pour qu'ils en profitent à leur tour.
L’association des AA ne cautionne pas formellement ni ne recommande à chaque alcoolique tous les moyens d'action énumérés ici. Par contre, chacune de ces pratiques s'est avérée efficace pour certains membres et pourrait vous être utile.
Nous vous proposons ce livre comme un petit guide pratique à consulter de temps en temps, et non pas comme un ouvrage à lire une seule fois, pour l'oublier aussitôt.

Voici deux mises en garde qui se sont avérées utiles :
A. Ayez l'esprit ouvert. Il est possible que certaines des suggestions faites ici ne vous plaisent pas. Si tel est le cas, il vaut mieux, selon notre expérience, ne pas les rejeter définitivement mais tout simplement les mettre de côté pour le moment. Si nous ne les rejetons pas d'une façon permanente, nous pourrons toujours les reconsidérer plus tard et tirer profit d'idées qui ne nous convenaient pas auparavant, suivant notre gré. À titre d'exemple, plusieurs d'entre nous ont trouvé dans leurs premiers jours d'abstinence que la présence et les suggestions d'un parrain leur avaient été d'un grand secours pour demeurer abstinents. D'autres ont voulu attendre d'avoir fréquenté plusieurs groupes et rencontré plusieurs membres avant de demander l'aide d'un parrain.
Certains ont trouvé dans la prière traditionnelle un solide appui pour ne pas boire, tandis que d'autres ont fui tout ce qui sentait la religion. Cependant, nous nous réservons tous le droit de changer d'avis sur ces questions plus tard, si nous jugeons pertinent de le faire.
Nous avons jugé préférable de nous mettre le plus tôt possible à l'étude des Douze Étapes proposées comme programme de rétablissement dans le livre Les Alcooliques anonymes. D'autres ont éprouvé le besoin d'observer une certaine période d'abstinence avant d'aborder cette étude. Il importe de toujours se rappeler que chez les AA, il n'y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » méthode. Chacun de nous prend ce qui lui convient le mieux sans rejeter complètement les autres ressources qui pourraient s'avérer utiles à un autre moment. Et nous tachons de respecter le droit de chacun d'agir différemment.
Il arrive qu'un membre des AA rapporte qu'il préfère puiser dans le programme à la façon d'un libre-service : prendre ce qui lui convient le mieux et écarter ce qui ne lui plait pas. D'autres viendront peut-être cueillir ces éléments laissés de côté, ou ce membre reprendra peut-être plus tard les idées qu'il avait écartées auparavant.
Néanmoins, il est bon de se rappeler qu'on peut être tenté, dans un libre-service, de ne choisir que des desserts, des féculents, des salades ou d'autres mets qui nous plaisent davantage. Cet exemple est important pour ne pas oublier de maintenir l'équilibre dans nos vies. Nous nous sommes rendu compte, dans notre rétablissement de l'alcoolisme, que nous avions besoin d'un dosage équilibré de moyens, même si au premier abord, certains nous semblaient moins agréables que d'autres. Tout comme les bons plats, ces moyens à notre disposition nous ont été profitables dans la mesure qui nous en avons usé intelligemment. Ce qui nous amène à notre seconde mise en garde.

B. Servez-vous de votre bon sens. Nous avons constaté que dans l'application des suggestions qui suivent, nous devons nous fier au gros bon sens de tous les jours.
Comme de toute autre bonne chose, on peut user à mauvais escient des suggestions contenues dans cet ouvrage. Prenons, par exemple, celle de manger des friandises. De toute évidence, les alcooliques souffrant de diabète, d'obésité ou d'une quelconque allergie au sucre ont dû découvrir des substituts de manière à ne pas mettre leur santé en péril, tout en conservant l'illusion de savourer des friandises dans leur rétablissement de l'alcoolisme. (En règle générale, plusieurs nutritionnistes préfèrent les mets riches en protéines aux sucreries.) De plus, il est déconseillé à tout le monde d'abuser de ce traitement. En plus de manger des bonbons, nous devrions prendre des repas équilibrés.
Le slogan « Agir aisément » nous en fournit un autre exemple. Certains d'entre nous ont pris prétexte de cette sage maxime pour justifier leur retard, leur paresse ou leur impolitesse. Ce n'est pas à cette fin, bien sûr, que le slogan est proposé. Appliqué à bon escient, il peut être curatif ; un mauvais usage peut compromettre notre rétablissement. Certains d'entre nous y ajouteraient : « Agir aisément oui, mais agir ! ». Il va de soi que nous devrons nous servir de notre jugement avant de suivre un conseil, quel qu'il soit. Chacune des méthodes décrites ici doit être utilisée judicieusement.
De plus, les AA ne prétendent à aucune compétence scientifique en matière d'abstinence. Nous ne pouvons partager avec vous que notre expérience personnelle et non des théories ou des explications professionnelles.
En conséquence, on ne trouvera pas dans ces pages quelque nouvelle formule médicale sur la façon d'arrêter de boire, si vous en êtes à ce stade, ni aucune recette-miracle pour atténuer ou éviter la gueule de bois.
Il est parfois possible de devenir abstinent chez soi par ses propres moyens, mais bien souvent, l'usage prolongé de l'alcool a entraîné des complications médicales si graves qu'il vaudrait mieux avoir recours à un médecin ou à une clinique pour se désintoxiquer. Dans un cas aussi grave, il faudra faire appel à ces services professionnels avant de pouvoir vous intéresser aux suggestions proposées ici.
Toutefois, certains alcooliques qui n'étaient pas à ce point atteints ont pu traverser d'eux-mêmes la période de sevrage avec le support d'autres membres des AA. Parce que nous avons personnellement vécu cette expérience et à ce seul titre, nous sommes parfois en mesure de soulager quelque peu la misère et la souffrance. À tout le moins, nous comprenons. Nous sommes passés par là.
Ainsi donc, cet ouvrage traite de l'abstention de la consommation d'alcool (plutôt que de sa cessation). Vivre sans alcool, tel est son propos.

Nous avons découvert que pour nous, le rétablissement commençait par l'abstention de boire en devenant abstinent et en ne buvant aucun alcool, en quelque quantité et sous quelque forme que ce soit. Nous avons également compris que nous devions refuser toute autre drogue susceptible d'aliéner notre personnalité. Pour bénéficier d'une vie pleine et satisfaisante, il nous faut absolument demeurer abstinents. L’abstinence est le point de départ de notre rétablissement.
D'une certaine façon, ce livre nous montre comment apprivoiser l'abstinence. (Jadis, nous n'y arrivions pas alors, nous buvions.)

Alcooliques Anonymes, Vivre sans alcool (moyens éprouvés par les membres des AA pour ne pas boire), pages 1-4

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01 décembre

Laisse hier derrière toi et hâte-toi d’entrer dans cette nouvelle journée merveilleuse, sachant qu’elle ne renferme que ce qu’il y a de meilleur pour toi, et attends-toi à ce que seul le meilleur en émerge. Vois Ma main en toute chose, et contemple la naissance du nouveau ciel et de la nouvelle terre ! Ne crains rien, car c’est Mon bon plaisir de te donner le royaume, pas demain ou un jour, mais aujourd’hui. Peux-tu accepter qu’aujourd’hui tout peut arriver ? Es-tu préparé à ce que les évènements les plus merveilleux arrivent ? Cela permet de hâter les choses et de ne voir sortir que le meilleur de chaque situation. En fait, c’est parce que tu cherches le meilleur en chaque situation que tu l’aides à se manifester. Par cette action très positive tu crées les bonnes conditions, le bon environnement pour l’émergence du nouveau. Tu deviens comme une sage-femme, prêt à donner ton assistance de toutes les façons possibles pour le rendre manifeste.

La Petite Voix, Eileen Caddy

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Pour ceux et celles qui désirent lire les chroniques de Gilles sur le site Quand la drogue n'est plus un jeu : http://www.quandladrogue.com
Bon rétablissement pour toutes et tous !
Bonne journée !
Au Centre de la Vie n'est pas affilié à aucun groupe d'entraide. Par contre, l'expérience nous a démontré qu'adhérer à un groupe qui utilise les Douze Étapes pour se rétablir et mettre en pratique ce merveilleux mode de vie un jour à la fois peuvent nous aider à vivre de beaux moments de bonheur et de sérénité.

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Le paradoxe de la Reine Rouge –
courir pour demeurer à la même place

Dans le roman qui succède à Alice au pays des Merveilles, « De l’autre côté du miroir », Lewis Carrol décrit une conversation entre Alice et un personnage étrange, ‘la Reine Rouge’. Alice trouve bizarre le fait de courir sans avancer d’un centimètre :
« Juste à ce moment, je ne sais pourquoi, (Alice et la Reine Rouge) se mirent à courir.
Ce qu’il y avait de plus curieux, c’est que les arbres et tous les objets qui les entouraient ne changeaient jamais de place : elles avaient beau aller vite, jamais elles ne passaient devant rien.
« Je me demande si les choses se déplacent en même temps que nous ? » pensait la pauvre Alice, tout intriguée.(…)
– Mais voyons, s’exclama-t-elle, je crois vraiment que nous n’avons pas bougé de sous cet arbre ! Tout est exactement comme c’était !
– Bien sûr, répliqua la Reine ; comment voudrais-tu que ce fût ?
– Ma foi, dans mon pays à moi, répondit Alice, encore un peu essoufflée, on arriverait généralement à un autre endroit si on courait très vite pendant longtemps, comme nous venons de le faire.
– On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu’on peut pour rester au même endroit », dit la reine. « Si tu veux te déplacer, tu dois courir au moins deux fois plus vite ! »
Ce concept de ‘course sur place’ paraîtra familier à plus d’un : Il illustre l’état actuel de nombreux dirigeants qui se précipitent dans l’univers truffé d’embûches de l’économie et ne parviennent pas à atteindre l’objectif qu’ils s’étaient fixé.
Ces dirigeants qui ont le sentiment d’avoir perdu le contrôle de leur travail, de leur carrière et de leur vie. Ils courent à en perdre haleine juste pour rester sur place, mais sont incapables de progresser.
Notre vision du changement est linéaire : changer c’est se mettre en mouvement pour aller d’un point à un autre. Et l’on s’attend à changer pour mieux. Le changement doit être synonyme de progrès.
Le nom de cette théorie biologique de Leigh Van Valen est inspiré d’un épisode du livre de Lewis Carroll : De l’autre côté du miroir.
Ce paradoxe sert en partie à expliquer l’évolution et la sélection naturelle. On s’adapte pour survivre, pour rester à la même place.
J’aime beaucoup cette façon de penser au-delà même de l’aspect biologique. Dans la vie en général, il faut avancer pour ne pas reculer. Se battre pour ne pas revenir en arrière.

Le paradoxe de la reine rouge vient d'une hypothèse de la biologie évolutive proposée par Leigh Van Halen, qui peut se résumer ainsi : « L'évolution permanente d'une espèce est nécessaire pour maintenir son aptitude suite aux évolutions des espèces avec lesquelles elle coévolue ». Selon cette théorie, la majeure partie de la biodiversité actuelle serait produite graduellement, par des processus résultant d'interactions entre organismes qui entraînent des courses évolutives incessantes.L'hypothèse de la reine rouge part de la constatation par Van Valen que la probabilité d'extinction d'un groupe d'êtres vivants est constante au cours des temps géologiques. Elle se base sur les courbes de survie, établies par Van Valen, d'une cinquantaine de groupes d'organismes vivants. Il tire son nom d'un épisode fameux du livre de Lewis Carroll : De l’autre côté du miroir au cours duquel le personnage principal et la Reine Rouge se lancent dans une course effrénée. Alice demande alors : « Mais, Reine Rouge, c'est étrange, nous courons vite et le paysage autour de nous ne change pas ? » Et la reine répondit : « Ici il faut courir pour rester à la même place. Pour aller quelque part, il faudrait courir deux fois plus vite »
https://batinote.wordpress.com/2014/12/03/le-paradoxe-de-la-reine-rouge/

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